Pierre De Bellegarde
30 décembre 2020

Brexit : le Royaume-Uni fait ses adieux à Erasmus +

Le royaume-Uni quitte effectivement l’Union Européenne le 31 décembre 2020. Dans l’accord conclu le 24 décembre, figure son abandon au programme Erasmus+. Quels changements pour les européens qui effectuent un échange avec la Grande-Bretagne ou souhaitent partir y étudier?

Même si le départ de l’UE a officiellement eu lieu le 1er février, le Royaume-Uni a continué à participer aux projets de l’Union en tant qu’état membre pendant toute l’année 2020. Ainsi les projets qui ont été lancés et financés durant l’année 2020 pourront continuer à avoir lieu jusqu’à leur terme. Autrement dit, le retrait n’affecte pas les échanges Erasmus en cours ou prévus. Ce sont les programmes d’échanges menés dans le cadre de la période 2020-2021 qui ne pourront pas être effectués en Grande-Bretagne.

Les citoyens britanniques auraient pourtant pu continuer à participer au projet Erasmus+, qui intègre des membres non-européens, d’autant plus que le Royaume-Uni est la troisième destination privilégiée après l’Espagne et l’Allemagne. Pour expliquer ce départ, Boris Johnson invoque la question du coût du programme, qui passe de 14,5 à 21,2 milliards d’euros au total pour la période 2021-2027. La mobilité vers le Royaume-Uni avait néanmoins chuté cette année pour cause de pandémie.

Comment faire dorénavant, pour étudier ou faire des échanges avec le Royaume-Uni ? Le Brexit diminuera sans doute les opportunités, le prix des universités étant traditionnellement fort couteux outre-manche. Le programme Erasmus+ permettait en effet d’étudier dans une université étrangère tout en continuant de payer les frais de son université d’origine. De plus, avec la sortie de l’UE, les européens devront payer des frais supérieurs aux étudiants britanniques, ce qui n’était pas le cas jusqu’à maintenant. Boris Johnson a néanmoins prévu de monter le programme “Alan Turing“ qui permettra normalement des échanges universitaires dans le monde entier. Il y a hélas peu de chance pour qu’il soit aussi avantageux que le programme Erasmus+.

En savoir plus sur le site  d’Erasmus+ 

share Partager

Etudier et travailler

EURES, le portail européen de l’emploi, fait sa rentrée

Plus de trente ans après sa création par la Commission européenne, le succès de la vitrine pour les offres d’emploi à travers l’Europe ne se dément pas. Pour plus d’efficacité, tous les profils sont désormais basculés sur le portail Europass.

Etudier et travailler

Rentrée compliquée : le Québec perd ses étudiants étrangers

C’est une rentrée pas comme les autres pour les universités québécoises. Les demandes d’admission d’étudiants étrangers ont diminué de 46 % cette année au Québec. Une chute libre. La cause ? Les restrictions d’Ottawa et de Québec, mais aussi l’image ternie des études au Canada à l’international, selon les établissements. Même la pandémie n’avait pas freiné autant les arrivées.

Etudier et travailler

Scolarité en école internationale : « Mon fils est le seul français dans son établissement »

Pour certaines familles, vivre à l’étranger rime avec scolarité internationale, que ce soit pour apprendre la langue locale, développer son anglais ou favoriser la mixité culturelle. Avec un risque, mettre de côté l’apprentissage du français, notamment à l’écrit.

Etudier et travailler

Visas étudiants étrangers : la volte-face de l’Australie

C’est officiel : le secteur de l’éducation australien sera autorisé à recruter l’an prochain 295 000 étudiants étrangers et non 270 000 comme annoncé encore cet été.

Etudier et travailler

Scolariser ses enfants en école française, un choix stratégique ?

Quand on part vivre à l’étranger, le choix de la scolarité pour ses enfants peut devenir cornélien. Entre école locale, école internationale ou française ou encore école à la maison, difficile de se décider. Témoignages de trois mères de famille qui ont fait le choix du lycée français pour leurs enfants en Jordanie, Côte d’Ivoire et Madagascar.