Nathalie Laville
24 mars 2020

Investir en Corée du Sud et miser sur l'avenir

La Corée du Sud est l'une des économies les plus dynamiques d'Asie mais les Français qui s'y installent doivent maîtriser les codes du pays, parfois très déroutants…

Si aujourd’hui la crise du Coronavirus frappe tous les pays du globe, la Corée du Sud a fait figure d’élève modèle dans cette lutte. Le pays n’a jamais connu de confinement et il est probable qu’il aura moins de difficulté à repartir une fois la pandémie passée.

> Comment créer son entreprise

Pour qu’un étranger puisse établir une entreprise en Corée du Sud, son investissement doit être supérieur ou égal à 100 millions de wons ( à peu près 100000 dollars US) afin d’obtenir un Visa D-8, un visa d’entreprise. Il peut aussi obtenir un visa Partenariat. Les entreprises que l’on peut créer, avec 1 partenaire minimum et sans capital minimum, sont : la société par actions, la société à responsabilité limitée, la société privée à responsabilité limitée, la société en nom collectif, la société en commandite. La plupart des étrangers débutent par un bureau de liaison. La création d’une entité commerciale ou une société à responsabilité limitée, nécessite un capital minimum de 50 millions de won coréens (environ 36 000 euros).

> Dans quels secteurs investir ?

Le pays a misé sur son développement technologique et l’innovation. Les industries principales dans le pays sont le textile, l’acier, la construction automobile, la construction navale et l’électronique. Comme dans beaucoup d’autres pays, le tourisme est l’un des secteurs les plus attractifs pour les Français entrepreneurs.

> Taxes à prévoir

La TVA est de 10%, l’impôt sur les sociétés de 10% (jusqu’à 200 millions KRW), 20% + 20 millions KRW (entre 200 millions KRW et 20 milliards KRW), 22% + 3 980 millions (entre 20 milliards KRW et 300 milliards KRW), 25% + 65 580 millions (au-delà de 300 milliards KRW). L’impôt minimum de remplacement est de 10% (jusqu’à 10 milliards KRW), 12% (entre 10 milliards KRW et 100 milliards KRW), 17% (au-delà de 100 milliards KRW), 7% (pour les PME), 8% pendant les 3 premières années; 9% les deux années suivantes (pour des entreprises de taille moyenne). L’impôt sur les bénéfices non répartis applicable aux entreprises à fonds propres de 50 milliards KRW ou plus : 20% d’impôt supplémentaire.

> Aides possibles

L’investissement étranger en Corée du Sud est régi par le Foreign Investment Promotion Act. Les aides sont décrites sur le site d’Investir en Corée. De nombreux abattements fiscaux sont proposés aux investisseurs, en fonction des secteurs d’activité.

> Les atouts du pays

La Corée dispose d’atouts majeurs dans l’innovation. Le pays occupe la 5e place dans le classement de Doing Business 2020. Sa mains d’œuvre est très qualifiée, le pays a beaucoup investi dans la R&D, ses infrastructures sont très performantes, il a une forte position financière internationale…

> Les bons plans

La FKCCI (French Korean Chamber of Commerce) a pour vocation de soutenir les entreprises françaises dans leur développement en Corée au travers de services de consulting, d’événements et de publications.

La 2e ville de Corée propose un service unique clef-en-main pour accompagner l’entreprise dans l’ensemble des étapes de l’implantation, grâce à son équipe administrative et ses spécialistes de l’investissement, mais aussi différentes incitations financières, notamment des déductions fiscales, des subventions pour l’achat de terrains, ou encore l’accès à un fonds local pour les PME.

 

 

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