Pénélope Bacle
8 avril 2020

Bourses scolaires : comment les dossiers vont-ils être instruits face à la crise ?

Les premières commissions des bourses scolaires commencent sans que les parents d’élèves n’aient pu actualiser leurs dossiers face à la crise. Des élus à Madagascar, qui refusent de siéger à la commission des bourses dans ces conditions, publient une lettre ouverte.

Jean-Daniel Chaoui et Annick Raharimanana, deux élus Français du Monde- ADFE du conseil des Français de l’étranger, ont décidé de refuser de siéger au conseil consulaire des bourses de Madagascar qui devait se tenir le 6 avril. En cause selon ces conseillers : l’instruction de dossiers qui seraient pour certains « obsolètes ». Ces élus ne veulent, en effet, pas prendre de décisions sur des dossiers instruits avant la crise sanitaire liée au coronavirus, sur la base des revenus de l’année N-1. 

Dans une lettre ouverte publiée le 6 avril, ces élus s’insurgent : « ces conclusions sont aujourd’hui partiellement obsolètes. Prendre des décisions de rejet de dossiers dans un tel contexte ne me semble pas souhaitable et nous ne pourrions nous y associer. De même, nous ne saurions apprécier aujourd’hui la pertinence de quotité attribuée aux familles sur des données potentiellement dépassées ».  Annick Raharimanana et Jean-Daniel Chaoui proposent ainsi dans leur missive qu’aucun rejet de dossier de bourse ne puisse être effectué avant la prochaine commission des bourse d’octobre. Ils demandent par ailleurs que les demandeurs de bourse soient autorisés à actualiser leurs dossiers, compte tenu de la crise, en prenant en compte les revenus de l’année N et non de l’année N-1, comme il était initialement prévu. 

> Les frais de scolarité au coeur des préoccupations

Face à la crise, un certain nombre de parents d’élèves à l’étranger craignent actuellement de ne pouvoir s’acquitter des frais de scolarité de leurs enfants. L’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE) a, pour sa part, mis en place en place une procédure de recours pour les parents d’élèves en Chine et au Vietnam en difficultés. Mais, pour le moment, le directeur de l’AEFE, Olivier Brochet, n’a pas précisé s’il comptait mettre en place un système d’aide plus global, sur l’ensemble du réseau de l’AEFE.

Dans sa lettre d’information, le député LREM des Français établis en Europe centrale et orientale, Frédéric Petit, déclare pour sa part que l’AEFE a prévu de procéder à certains aménagements concernant la tenue des commissions des bourses scolaires.

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