Français à l'étranger
9 juillet 2021

Le système de santé aux Etats-Unis

Français à l’étranger vous présente le Top 6 des pays dotés des meilleurs systèmes de santé, selon le classement Global Health Security 2019. Aujourd’hui, nous nous intéressons aux États-Unis qui occupent la 1re place sur 195 pays. 

Un système de santé efficace

On ne pense pas instinctivement aux États-Unis lorsqu’il s’agit d’évoquer les meilleurs systèmes de santé dans le monde. En dépit du coût des soins outre-Atlantique et des limites que cela suppose en termes d’accessibilité, la qualité des prestations médicales concourt à faire néanmoins du système de soins américain l’un des meilleurs du monde selon des critères de performance. Par ailleurs, le Président J. Biden affirmait pendant sa campagne vouloir modifier le dispositif Medicaid et Medicare (systèmes de santé américains pour les plus âgés et les plus démunis) pour «protéger et renforcer le système et la loi sur les soins abordables et pour rendre les soins de haute qualité accessibles et abordables pour chaque Américain.»

De nombreux hôpitaux américains sont régulièrement cités dans les revues scientifiques comme étant les meilleurs du monde. Trois établissements de soins se démarquent dans la plupart des classements : la Mayo Clinic à Rochester (État de New York) est réputée notamment pour ses performances en matière de traitements des cancers, pour ses services de cardiologie et de chirurgie cardiaque, ses soins pour le diabète et l’endocrinologie (spécialité médicale s’intéressant aux hormones et à leurs effets sur le fonctionnement du corps) et d’autres. La clinique de Cleveland (Ohio) est, quant à elle, spécialisée dans les services de cardiologie, gériatrie ou la gynécologie. Enfin, l’hôpital Johns Hopkins situé à Baltimore (Maryland) se distingue pour ses compétences en soins des oreilles, du nez et de la gorge, la neurologie et la neurochirurgie, la psychiatrie et la rhumatologie.

Accès aux soins

Les États-Unis ne disposent pas d’un système de santé universel à l’inverse de la plupart des pays riches. Les soins de santé américains sont partagés entre le secteur privé (qui concentre plus de la moitié des hôpitaux du pays) et le secteur public. Il est donc possible d’être couvert par la couverture de santé publique (Medicare, Medicaid, Obamacare dans certains États) ou par des assureurs privés. La plupart des foyers sont couverts par une assurance privée.

Pour les entreprises de plus de cinquante employés, la couverture de santé est fournie par l’employeur dans le contrat. Elle peut être prise en compte partiellement ou totalement par l’entreprise. Pour les Français aux États-Unis, il est donc possible d’obtenir un contrat Obamacare ou un contrat pour expatrié qui permet d’être couvert pour les soins. Il faut néanmoins vérifier que les garanties proposées sont suffisantes proportionnellement aux besoins de chacun. Si l’employeur n’offre pas de couverture santé, il faudra faire ces démarches seul. Généralement, les Français souscrivent des assurances privées avec des International Private Medical Insurances (IPMI). Il est également recommandé de souscrire une assurance complémentaire notamment auprès de la Caisse des Français à l’Étranger (CFE).

Capacité à prévenir les risques sanitaires

Sur les questions des risques sanitaires, les États-Unis ont longtemps été à la pointe des dispositifs observationnels, même si la gestion erratique de la pandémie de Covid-19 sous Donald Trump a mis à mal cette certitude. Le pays a mis en place depuis quelques années le Federal Select Agent Program (FSAP) géré par les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) et le Animal and Plant Health Inspection Service (APHIS) afin de surveiller et détecter les agents biologiques sélectifs et les toxines susceptibles de constituer une menace grave pour la santé et la sécurité publiques. Ce programme prévoit des mesures à mettre en place en cas d’incidents majeurs telles que le confinement biologique, des procédures de sécurité physique, des contrôles de stocks et des contrôles des systèmes d’information etc.

Les États-Unis, comme l’Australie, le Canada, le Mexique, la Corée du Sud ou encore le Royaume-Uni, participent à un réseau international de laboratoires (Laboratory Response Network) chargé de définir les politiques antiterroristes. Dans ce cadre, le pays a comme objectif de maintenir un réseau intégré de laboratoires de santé publique étatiques et locaux, fédéraux, militaires et internationaux, capables de répondre au bioterrorisme, au terrorisme chimique et à d’autres urgences de santé publique.

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