Laura Mousnier
16 décembre 2021

Sébastien Girard : "Trouver des solutions aux différends nés de la crise sanitaire"

Durant deux mois, le Journal des Français à l'étranger vous propose un grand dossier sur les nombreux aspects des échanges frontaliers. Entretien avec Sébastien Girard Consul général de France à Sarrebruck.

Français à l’étranger (FAE) : Quelles sont vos missions en tant que Consul général de France à Sarrebruck ?

Sébastien Girard (S.G.) : La communauté française de Sarre comprend 6.805 personnes. Elle augmente régulièrement. Elle s’élevait à 6.230 personnes en 2004. Parmi eux, 3.500 Français sont inscrits au consulat et résident principalement à Sarrebruck et Sarrelouis.

Le consulat informe et aide les citoyens français qui rencontrent des difficultés  notamment avec les autorités locales ou avec la langue allemande. Il soutient, y compris financièrement, des Français en difficulté sociale ou emprisonnés. Nous bénéficions du concours d’une agence consulaire située à Sarrelouis où Mme Myriam Bouchon y est consule honoraire. Le consulat assure également, dans la circonscription consulaire, l’organisation des élections pour les Français de l’étranger.

De plus le consulat entretient des liens de confiance avec l’association représentative des Français de la circonscription, l’Union des Français de Sarre.

FAE : Depuis votre prise de fonctions en septembre 2020, quelles priorités vous sont apparues concernant les travailleurs frontaliers ?

S.G. : Les entreprises et les services publics de la Sarre emploient 14.761 travailleurs frontaliers français. Le rétablissement temporaire des contrôles à la frontière allemande en 2020 comme l’obligation de tests en 2021 a été incomprise par beaucoup. La diplomatie française l’a regretté et s’est mobilisée à tous niveaux pour l’atténuer. La concertation entre les autorités a été forte.

Il s’agit aujourd’hui de trouver des solutions aux différends nés de la crise sanitaire. Par exemple, la double imposition qui frappe les travailleurs frontaliers résidant en France et percevant une allocation de chômage partiel allemande (KUG). Le jugement du tribunal social fédéral allemand de Kassel du 3 novembre dernier est une avancée importante pour les frontaliers, qu’il s’agit désormais de mettre en œuvre.

Concernant l’apprentissage, alors qu’il connaît un regain d’intérêt en France grâce à la loi de 2018 (675.000 jeunes ont signé un contrat d’apprentissage en 2021, un nombre record), la formation professionnelle transfrontalière n’est paradoxalement pas assez développée. De nombreux employeurs sarrois que j’ai rencontrés le regrettent. C’est un sujet sur lequel le consulat va s’investir à l’avenir.

FAE : Avez-vous des attentes pendant la présidence française de l’Union européenne qui débutera en janvier 2022 ?

S.G. : La présidence française de l’Union européenne sera une occasion privilégiée pour évoquer les coopérations concrètes qui présentent un bénéfice pour les citoyens des deux pays. Pour ne citer qu’un exemple : dans le domaine de la coopération sanitaire, on travaille sur des accords pour aller au-delà de la question des urgences et de la cardiologie.

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