Marlène Panara
1 juillet 2022

Stockholm Accueil vous donne les clés de la société suédoise

L’association basée dans la capitale réunit toute l’année 145 familles francophones autour de rencontres et d’activités diverses. Le but ? Créer du lien pour mieux s’intégrer dans la société suédoise. Un objectif poursuivi depuis deux ans par sa présidente, Élodie Jan.

Élodie Jan est arrivée en Suède en famille à l’été 2019. Pour cette enseignante en disponibilité installée en région parisienne, c’est une première expatriation. Sa priorité d’alors ? « M’intégrer à la société suédoise et à la communauté française », affirme-t-elle. Elle contacte alors Stockholm Accueil et commence par donner des cours de couture. Puis la présidente de l’association annonce son départ. « J’avais beaucoup profité des activités proposées et des conseils prodigués, raconte-t-elle. Des organisations telles que celle-ci, quand on vit à l’étranger, simplifient beaucoup la vie. Elles nous apprennent à décoder les différences culturelles, y compris en Europe. Alors j’ai voulu rendre un peu de ce que j’avais reçu. »

En mai 2020, Élodie Jan prend donc la tête de Stockholm Accueil et perpétue la mission d’accueil de l’association. Les activités diverses, les cafés/rencontres et les visites sont mis à profit pour « créer du lien » entre ses membres francophones. Elle devient aussi un lieu d’échanges, où chacun peut partager ses interrogations. Comme sur certains aspects culturels suédois, qui peuvent être de prime abord, « déroutants ». Pour la présidente, « il est important de maîtriser ces us et coutumes, cela permet de mieux s’intégrer dans le pays. »

Exemple : « généralement, on ne débat pas pendant un dîner, contrairement à nos habitudes en France. Ici, on préfère le consensus. » « Élever la voix dans la rue sur un enfant est également, impensable », ajoute-t-elle. Stockholm Accueil permet aussi à ses adhérents d’y voir plus clair sur d’autres aspects du quotidien de la société suédoise, comme son système de santé. « Il est très différent du nôtre, assure Élodie Jan. En Suède, vous devrez d’abord consulter un infirmier avant un médecin. Ce sont des choses à savoir. »

Beaucoup de jeunes expatriés

Aujourd’hui, 550 personnes réparties dans 145 familles bénéficient des conseils de l’association. La structure n’a pas de local propre, mais « les gens nous ouvrent leur maison, et on se retrouve dans des cafés, explique Élodie Jan. Cela permet aussi de découvrir de nouveaux lieux. Nous avons aussi des marraines et des parrains de quartiers, qui peuvent faire le relais entre l’association et les expatriés en cas de questions ou de problèmes. »

Après trois ans d’expatriation, Élodie Jan est ravie de son expérience dans le pays scandinave. Si le Covid-19 « a restreint nos mouvements », « la Suède est un pays formidable pour l’expatriation. » La qualité de vie y est « très bonne » et « la population, très abordable ». Des atouts qui poussent de plus en plus de Français à s’y installer. « Je reçois beaucoup de questions de la part de mes compatriotes qui aimeraient venir, affirme la présidente de Stockholm Accueil. Parmi eux, il y a beaucoup de jeunes, la moyenne d’âge se situe autour de 35 ans. » D’après elle, ces « nouveaux expats » sont des personnes « avec des enfants, qui veulent changer de vie ». « L’image d’Épinal du cadre envoyé en déplacement par son entreprise basée en France est devenue un vieux cliché ».

share Partager

Destinations au banc d'essai

Témoignages : Ces Français qui ont lancé leur entreprise à Dubaï, Doha ou Riyad

Ils ont entre 21 et 50 ans, travaillent dans la tech, la santé ou le conseil, et se sont installés au Qatar, à Dubaï et en Arabie saoudite. Julie Barbier, Paul Darmas et Christophe Billiottet incarnent des trajectoires différentes — femme entrepreneure pionnière en Arabie, jeune consultant débarqué seul à Dubaï, dirigeant arrivé en famille à Doha. Tous racontent comment ils ont choisi le Golfe, comment ils s’y sont implantés, et pourquoi, malgré les difficultés, aucun ne regrette cette aventure.

Destinations au banc d'essai

Doing Business : ce qu’il faut savoir avant de se lancer

Dans les pays du Golfe, les réformes structurelles dans le domaine fiscal se sont accélérées. Des décisions qui interviennent dans un contexte de diversification économique, mais également d’alignement sur les normes internationales de transparence et de conformité.

Destinations au banc d'essai

De l’énergie aux industries culturelles et créatives : la nouvelle présence française dans le Golfe

Contrairement au Levant, avec lequel la France entretient des liens historiques séculaires, le Golfe arabique est longtemps resté une zone d’influence anglo-saxonne. Les acteurs français y occupent pourtant aujourd’hui une place enviée, construite en quelques décennies et qui ne cesse de se renforcer.

Destinations au banc d'essai

Le Golfe, à l’heure du grand rééquilibrage

Du haut des gratte-ciel de Dubaï ou des projets pharaoniques de Riyad, le Golfe fascine. Mais derrière les images de luxe et de modernité, les monarchies de la région s’attèlent à une transformation sans précédent. Arabie saoudite, Émirats arabes unis, Qatar, Koweït, Oman et Bahreïn ont compris que la rente pétrolière ne suffirait plus à garantir leur prospérité future. Ensemble, ils avancent à marche forcée vers la diversification économique, l’intégration régionale et une diplomatie assumée. Une mutation d’autant plus singulière qu’elle s’opère au coeur d’un environnement instable.

Destinations au banc d'essai

Auberge Gutshof: Un bout de France en Saxe

Des petits morceaux de France, il y en a partout en Allemagne - même au plus profond de la Saxe, à la frontière avec la République tchèque, où l'on préfère dépenser son argent dans une grosse berline que dans la bonne bouffe. Là, il y a l’Auberge Gutshof. On y parle français avec un léger accent de l’Est, et les tartes flambées y sont à tomber.