Français à l'étranger
17 février 2023

« Jamais nous n'avons eu autant d’adhérents » (CCI France Cambodge)

Réélu en février dernier pour deux ans comme président de la CCI France Cambodge, Soreasmey Ke Bin, Franco-Cambodgien originaire de Lyon (Rhône), dresse un bilan positif du fonctionnement de l’institution.

La CCI France Cambodge (CCIFC) compte à ce jour 163 adhérents, avec l’objectif d’en atteindre 200 cette année. « Jamais nous n’avons eu autant d’adhérents, nous sommes en grande progression alors même que nous sortons de la pandémie, se félicite le président Soreasmey Ke Bin. Nous avons été très actifs durant la crise sanitaire, nos entreprises nous soutiennent d’autant plus aujourd’hui. »

La CCIFC regroupe trois principaux secteurs : construction et architecture, tourisme et hôtellerie, conseils juridiques et comptables. « Nous avons délégué la partie services et tout ce qui relève du dialogue avec les autorités à EuroCham (la Chambre de commerce européenne au Cambodge, ndlr), détaille Soreasmey Ke Bin. Notre rôle relève donc surtout de l’animation de la communauté avec différents types de formats afin d’intéresser à la fois les grands groupes français et leurs dirigeants, mais aussi les PME et start-up franco-cambodgiennes. »

Des autorités cambodgiennes francophiles

La relation franco-cambodgienne étant historique, cette participation à EuroCham n’empêche pas la CCIFC de créer ses propres voies de dialogue avec les autorités cambodgiennes, souvent francophones et toujours francophiles, et d’en faire profiter ses membres. Ainsi, elle organise régulièrement des événements de promotion du Cambodge comme le forum des affaires France-Cambodge qui a attiré en juin 2022 plus de 200 entreprises de France et de la région Asean, mais aussi la tenue de pavillons français sur plusieurs salons comme celui de la tech ou de la construction, ou encore la publication d’un guide entreprendre au Cambodge à destination du grand public.

« Tous ces efforts marquent la volonté de la CCIFC et de notre communauté d’affaires de marquer notre propre agenda et de répondre aux attentes de nos partenaires cambodgiens, résume le président de la chambre. Nous essayons aussi de promouvoir les services de nos membres. Pour le recrutement par exemple nous maintenons une CVthèque (ou candidathèque) très consultée et nos membres peuvent poster leurs offres d’emploi. »

Un important réseau d’affaires

Les entreprises membres de la CCIFC sont présentes depuis longtemps au Cambodge, certaines depuis le retour à la paix au début des années 90. Les besoins étaient énormes et les entreprises tricolores ont répondu présent, comme le groupe Vinci qui a pris alors la concession de l’aéroport international de Phnom Penh, puis de deux autres aéroports cambodgiens, avant de dupliquer ce modèle hors le Cambodge pour ce qui est devenu aujourd’hui une des activités les plus rentables de ce groupe. Total Énergies a aussi été très tôt présent sur le marché et occupe aujourd’hui une place de choix avec un important réseau de stations-services et de distribution. Exemple plus récent, la BRED, du groupe bancaire BPCE, a su se faire une place dans un marché local très compétitif pour les banques de détail.  On peut aussi citer le groupe Bolloré, Accor ou Bluebell.

« Ces exemples sont ceux de grands groupes, précise Soreasmey Ke Bin, mais l’essentiel de notre communauté d’affaires porte sur des structures régionales ou le plus souvent locales. Nous comptons notamment de nombreux restaurateurs, commerçants et indépendants dans des secteurs divers. » Il faut aussi souligner l’importance du réseau d’affaires issu à la fois de la diaspora franco-cambodgienne et des nombreux Cambodgiens ayant étudié en France et fait le choix du retour.

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