Nora Es-Salhi
19 juillet 2023

Frontalière au Luxembourg : les compétences avant tout

Frontalière depuis treize ans, Imene travaille au Luxembourg en tant que directrice de développement dans une société de conseil en mobilité.

« Autrefois mon activité était basée à Metz mais la société pour laquelle je travaille a décidé d’installer des bureaux au Luxembourg. On m’a alors proposé un poste que j’ai accepté. Cela fait maintenant treize ans que je franchis la frontière franco-luxembourgeoise pour m’y rendre. » Après plusieurs années d’exercice au Luxembourg, la transfrontalière n’envisage pas de revenir travailler en France. D’autant que les opportunités d’emploi ne semblent pas près de se tarir sur le territoire du Grand-Duché. Selon Imene, « le pays est en constante évolution, chaque jour de nombreuses entreprises s’implantent ici ». En 2019, le pays en comptait plus de 41 000 d’après l’Institut national de la statistique luxembourgeois. 

« J’apprécie qu’on ne s’attarde pas sur mon nom de famille mais plutôt sur mes atouts professionnels »

Imene, transfrontalière au Luxembourg

Un autre point positif sur le marché du travail luxembourgeois est la primauté des compétences sur toute autre considération. Un fait confirmé par Imene : « Étant d’origine maghrébine, j’apprécie qu’on ne s’attarde pas sur mon nom de famille mais plutôt sur mes atouts professionnels. J’apprécie de ne pas être réduite à ma seule origine. » Néanmoins tout n’est pas si rose au quotidien, car en dépit de rémunérations plus avantageuses qu’en France – à titre d’exemple le salaire minimum brut s’élève à 2 408,24 euros pour un emploi non qualifié depuis janvier 2023 –, les inconvénients sont réels, en premier lieu au niveau des déplacements quotidiens. « Je dois compter une heure de transport entre mon domicile et mon travail quand il n’y a pas d’accident ou de saturation sur les routes », explique-t-elle.

 

Pour pallier cet impondérable qui concerne un grand nombre de frontaliers, certains employeurs luxembourgeois peuvent faire preuve de flexibilité en termes d’aménagement horaires, d’autres privilégiant le cas échéant un recours au télétravail. Comme Imene, quelque 112 500 frontaliers français travaillaient au Luxembourg en 2022, selon les données de Statistiques.lu, soit quasiment la moitié de l’ensemble des autres travailleurs frontaliers, essentiellement belges et allemands.

share Partager

Etudier et travailler

Pour faire un V.I.E, miser sur l'Europe et sur les langues

Avec plus de 70.000 candidatures pour seulement 11.500 missions, le VIE (volontariat international en entreprise) confirme chaque année son attrait auprès des jeunes de moins de 28 ans. Mais si beaucoup rêvent de destinations lointaines, les opportunités y sont rares. Plus de 50% des missions proposées sont en Europe et souvent dans des pays francophones.

Etudier et travailler

Les étudiants étrangers ne sont plus les bienvenus au Québec

En un an, le nombre de demandes dans les universités de la Belle province a quasiment été divisé par deux selon une enquête récente. Cela pose la question de la survie de certains programmes et filières d’études, alerte le rapport.

Etudier et travailler

Expatriés : reverra-t-on un jour la JDC à l'étranger ?

Depuis le Covid-19, c’est l’arlésienne ! Pourtant obligatoire pour tous les jeunes de nationalité française nés à partir de 1980, la Journée Défense et Citoyenneté a souvent disparu des radars des consulats.

Etudier et travailler

Nomades numériques : quels visas pour travailler en voyageant ?

Télétravailler au bord de l’océan, dans un café de Lisbonne ou depuis une villa à Bali ? Ce rêve est devenu réalité pour des milliers de travailleurs qui ont opté pour une vie nomade. Face à ce phénomène en plein essor, plusieurs pays ont mis en place des visas spécifiques pour les « digital nomads ».

Etudier et travailler

Brexit : un impact énorme sur la mobilité étudiante au Royaume-Uni

Etudier outre-manche ressemble de plus en plus à une mission impossible. Depuis l’officialisation du Brexit en février 2020, le nombre d’étudiants européens au Royaume-Uni a chuté de plus de 37 % !