Weena Truscelli
25 février 2020

Peut-on partir à l’étranger avec son animal de compagnie ?

Si certains pays refusent l’entrée d’animaux étrangers sur leur territoire, d’autres les autorisent, mais à condition de fournir un certain nombre de documents. Français à l'étranger fait le point sur les réglementations en Europe et hors de l'Europe.

Depuis quelques années la législation est devenu très rigoureuse en ce qui concerne le transfert d’animaux d’un pays à un autre, même au sein de l’Union européenne, notamment après les épidémies de grippe aviaire et porcine de ces dernières décennies.

> Pour voyager avec son animal de compagnie dans la zone de l’Espace Économique Européen (EEE) 

Le passeport européen : Pour voyager hors des frontières de son pays européen habituel, un animal domestique doit posséder un passeport européen. Ce passeport est obligatoire et fourni par un vétérinaire. Le passeport européen peut également être utilisé pour voyager avec un animal en Andorre, en Islande, au Liechtenstein, à Monaco, en Norvège, à San Marin, en Suisse, et au Vatican. Ce passeport n’est pas exigé pour un voyage de la France métropolitaine vers un département d’Outre-mer (ou inversement), sans escale.

Pour certains animaux, des formalités complémentaires peuvent éventuellement être nécessaires, il convient de se renseigner auprès de l’ambassade du pays de destination.

Identification : Pour voyager avec un animal de compagnie, même en Europe, celui-ci doit pouvoir être identifiable au moyen d’une puce électronique, implantée sous sa peau, conforme à la norme ISO 11784 ou à l’annexe A de la norme ISO 11785. Depuis le 3 juillet 2011, seule la puce électronique est reconnue comme moyen d’identification pour les voyages au sein de l’Union européenne, sauf pour les animaux identifiés par tatouage avant cette date.

Santé : Un vaccin valide contre la rage est indispensable.

Des conditions supplémentaires spécifiques s’appliquent pour la sortie d’un chien vers l’Irlande, Malte, la Finlande et le Royaume-Uni. Ces 4 pays exigent que l’animal soit âgé d’au moins 3 mois pour voyager et qu’il soit à jour de son traitement contre les vers echinocoque. Le traitement contre les vers doit alors être administré entre 120 heures et 24 heures avant l’arrivée dans le pays de destination. Il doit aussi être certifié sur le passeport, par le vétérinaire qui l’a administré.

Attention : le vaccin contre la rage est réglementairement valide a minima 21 jours après la date de vaccination, il faut donc s’y prendre aussi à l’avance.

> Voyager avec son animal de compagnie hors des frontières européennes

Pour tout voyage hors des frontières de l’Union européenne, il est recommandé de se renseigner auprès de l’ambassade en France du pays de destination pour connaître les conditions d’entrée spécifiques à l’animal qui participera au voyage.

Lors de la réservation du voyage, il convient de préciser à la compagnie aérienne ou à l’agence de voyages qu’un animal de compagnie sera présent. En effet, certaines compagnies limitent le nombre d’animaux admis sur un vol ou n’acceptent aucun animal en cabine.

Identification : Comme pour un voyage hors de  l’UE, l’animal doit aussi pouvoir être identifiable au moyen d’une puce électronique, implantée sous sa peau, conforme à la norme ISO 11784 ou à l’annexe A de la norme ISO 11785.

Santé : Il faudra également veiller à ce que l’animal soit vacciné contre la rage par un vaccin encore valide. C’est un vétérinaire titulaire sanitaire qui doit établir les différents certificats de vaccination et de bonne santé. Ils doivent en général être validés par la Direction Départementale de la Protection des Populations (DDPP).

Attention : le vaccin contre la rage est réglementairement valide a minima 21 jours après la date de vaccination, il faut donc s’y prendre à l’avance.

> Retour en France

Lors du retour en France, les services des douanes vérifient que votre animal de compagnie répond aux conditions sanitaires obligatoires (identification, vaccination…).

Les compagnies aériennes (et autres transporteurs) peuvent également vous demander des justificatifs sur ces conditions sanitaires.

En cas d’infraction à ces conditions, les agents chargés des contrôles peuvent vous obliger à vos frais :

  • à la mise en quarantaine de l’animal,
  • ou à son euthanasie si son état de santé présente un risque sanitaire.

share Partager

Vie pratique

OLES : la campagne 2026 est lancée

Chaque année, un appel à candidatures est organisé pour un soutien financier en faveur des associations locales d’entraide avec nos compatriotes à l’étranger.

Vie pratique

« Plus personne ne peut me dire de partir » : les raisons de la naturalisation

Après quelques années d’expatriation, de nombreux Français de l’étranger font le choix de demander la nationalité de leur pays d’accueil. Quatre Françaises à la double nationalité nous racontent les raisons de leur choix.

Vie pratique

Expatriation intergénérationnelle : quand les parents suivent leurs enfants à l’étranger

Partir s’installer à l’étranger signifie bien souvent laisser ses parents derrière soi en France. Mais parfois, les parents à la retraite décident de rejoindre leurs enfants. Comment cela se passe-t-il ?

Vie pratique

« Je ne suis pas un immigré, je suis expat » : le choix des mots, le poids des préjugés

À Bangkok, à Dubaï ou à Montréal, on se présente souvent ainsi : « Je suis expat. » Jamais « immigré ». Pourtant, derrière ces deux mots se cache la même réalité : celle d’une personne qui quitte son pays pour s’installer ailleurs. Alors pourquoi cette différence de vocabulaire ? Et surtout, que dit-elle de notre rapport au monde ?

Vie pratique

Les Français de Nouvelle-Zélande veulent garder leur retraite française

Au nom de l’égalité de traitement, le gouvernement de Wellington déduit de la pension universelle qu’il verse à tous les plus de 65 ans le montant de la rente perçue par les retraités français. Quatre sénateurs montent au créneau.