Français à l'étranger
30 mars 2021

Partir au Québec : Région de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine

Le Journal des Français à l'étranger passe en revue les 17 régions administratives du Québec. Aujourd'hui, zoom sur la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine.

Présentation générale

La péninsule de Gaspésie, à l’extrémité est du Québec, est un territoire essentiellement couvert de forêts. Les Iles-de-la Madeleine sont quant à elles un archipel constitué d’une douzaine d’îles enclavées au centre du golfe du Saint-Laurent, avec une population concentrée sur l’île centrale où se trouvent les collectivités de Cap-aux-Meules, Fatima et L’Étang-du-Nord. Au sein de cette région administrative récente (1987), le littoral gaspésien présente une forte attractivité touristique en été et accueille la plus grande partie de la population régionale, souvent dans des municipalités de moins de 2.000 habitants. La région possède un autre atout, et non des moindres, la tradition d’accueil chaleureuse des Gaspésiens et des îliens, au sourire facile et aux bras grands ouverts. La ville de Gaspé, la plus importante de la région, et la municipalité des Îles de-la-Madeleine représentent ensemble près de 30% de la population régionale. Au plan administratif, la région de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine est organisée en six municipalités régionales de comté (MRC) et territoires équivalents (TE).

> Repères

  • Population de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine (2020) : 90.697 hab. (1,05% du Québec)
  • Superficie : 20.085 km2 (1,5% du Québec)

Sources : Institut national de la statistique du Québec.

Les secteurs d’activité en devenir

Dans sa stratégie de développement 2018-2022, le gouvernement du Québec a défini un certain nombre d’actions qui visent à renforcer la vitalité économique de ses régions. En conséquence, et avec les partenaires de terrain, les autorités québécoises ont ciblé des priorités régionales via les « créneaux d’excellence ». Ceux-ci permettent de faire ressortir des secteurs d’activité qui font l’objet d’un soutien particulier. Voici les axes prioritaires pour la région de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine.

Avec les régions du Bas-Saint-Laurent et de la Côte-Nord, la Région Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine est au cœur du créneau d’excellence Ressources, sciences et technologies marines (RSTM) qui repose sur la capture des produits marins, leur transformation, l’aquaculture, ainsi que les biotechnologies et les technologies marines.

Autre pôle d’excellence avec le Récréotourisme qui a pour objectif de valoriser les spécificités touristiques régionales, notamment dans les filières de la mer et de la montagne, mais aussi de la culture et des saveurs. Illustration de l’attractivité touristique de la région, le National Geographic la classait il y a quelques années parmi les vingt plus belles destinations à découvrir dans le monde.

Le troisième créneau d’excellence repose sur l’éolien. Depuis le début des années 2000, le gouvernement québécois a misé sur la péninsule gaspésienne comme fer de lance de l’énergie éolienne dans la province. Plus de mille emplois sont actuellement en lien avec ce secteur, particulièrement dans les domaines de la fabrication d’éoliennes, de ses différents composants, de l’installation et de la maintenance des parcs, et bien sûr de la production d’énergie.

> Pour en savoir plus

Le marché de l’emploi

Comme ailleurs au Québec, la démographie régionale est plutôt vieillissante. Par conséquent, les compétences extérieures qualifiées sont bienvenues pour répondre aux besoins spécifiques du marché de l’emploi local. Traditionnellement, compte tenu de l’implantation géographique de la région, les secteurs de la pêche, de la forêt et du tourisme occupent une place importante dans l’activité économique locale. La péninsule gaspésienne et les îles-de-la-Madeleine sont ainsi réputées pour leur production halieutique, notamment celle du homard. De même l’exploitation forestière est ancrée dans un territoire composé aux trois quarts de massifs forestiers (principalement feuillus le long du littoral et résineux sur les surfaces plus en altitude). Et comme nous l’avons mentionné dans le paragraphe consacré aux créneaux d’excellence, l’éolien est un secteur très porteur, particulièrement dans cette région pour son expertise avec ce type d’énergie dans des conditions nordiques.

Au-delà du poids économiques des activités précitées, c’est le secteur des services qui propose les meilleures opportunités d’emploi. C’est le cas dans les centres d’appels, dans les postes en lien avec les technologies de l’information et de la communication, le tourisme (notamment le tourisme santé-nature) et la culture. Enfin, les compétences sont aussi recherchées dans l’hébergement et la restauration, l’enseignement, les services sociaux et les métiers de la santé.

> Les sites incontournables

Entreprendre

Le tissu entrepreneurial compte une grande part de petites et très petites entreprises. Selon les prévisions du gouvernement québécois, plus des trois quarts des entrepreneurs locaux envisagent de partir en retraite à court ou moyen terme. Autrement dit, les projets entrepreneuriaux sont ici très encouragés. Dans sa stratégie sur l’occupation et la vitalité des territoires, le gouvernement provincial indique vouloir soutenir les projets dans des activités ciblées telles que l’exploitation et l’aménagement forestier, l’agroalimentaire, la pêche et l’aquaculture, l’éolien, le tourisme, les technologies propres, l’enseignement et la recherche.

Bon à savoir : le site Vivre en Gaspésie propose de précieuses informations, conseils et orientations sur les projets professionnels dans la région, pour démarrer une entreprise ou prendre la relève d’une déjà existante, en relayant notamment les différents contacts des Sociétés d’aide au développement des collectivités (SADC) qui offrent des soutiens techniques ou financiers.

Même type d’informations/ressources avec le site Entreprendre à Gaspé, avec en sus des liens sur le quotidien dans cette ville, le logement, le travail, etc.

Par ailleurs, le Fonds d’aide aux initiatives régionales de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine (FAIR-GIM), institué par le ministère de l’Économie et de l’Innovation du Québec, a pour vocation d’aider les entreprises existantes ou en démarrage qui présentent un potentiel de croissance, ceci afin de favoriser la diversification de l’économie régionale et la création d’emplois.

> Les sites incontournables

> Le programme d’immigration pour les gens d’affaires

La voie privilégiée pour concrétiser un projet entrepreneurial en région Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, comme dans toutes les autres régions de la province du Québec, consiste à solliciter l’accès à un « programme d’immigration pour les gens d’affaires ». Au nombre de trois, ces programmes sont destinés à celles et ceux qui sont déjà dotés d’une expérience en tant qu’entrepreneur, travailleur autonome ou investisseur (toutefois, ce dernier programme est actuellement suspendu jusqu’au 1er avril 2021, en attente de refonte).

D’une manière générale, tous les candidats au programme « gens d’affaires » – entrepreneur, travailleur autonome ou investisseur – doivent démontrer qu’ils ont les moyens de s’établir économiquement dans la province, avec l’intention de s’y installer. Il est à noter que le programme « entrepreneurs » comprend deux volets différents d’attribution (tous les renseignements sur : www.immigration-quebec.gouv.qc.ca)

Voici trois étapes importantes pour s’informer et accéder à ce programme gens d’affaires :

> Le site incontournable

> La fiscalité des entreprises

Le lien suivant, édité par Investissement Québec et la firme Raymond Chabot Grant Thornton offre des informations très précieuses pour les entreprises étrangères qui envisagent de réaliser un projet d’investissement au Québec. Il présente notamment les principales mesures fiscales qui s’appliquent à une société en exploitation au Québec.

Pour en savoir plus : www.investquebec.com

Éducation

Le Cégep (collège d’enseignement général et professionnel) de la Gaspésie-et-des-Îles propose des cursus d’études supérieures, en français et en anglais, y compris en formation continue, essentiellement dans les secteurs de la pêche et de l’aquaculture. Il possède trois campus, à Gaspé, Îles-de-la-Madeleine et Carleton-sur-Mer. Il comprend également l’École nationale des pêches et de l’aquaculture du Québec (à Grande-Rivière, à une trentaine de kilomètres de la ville de Percé, à la pointe de la péninsule gaspésienne). Le Groupe Collegia, un consortium de services de formation continue qui propose aussi des services aux entreprises, est aussi associé à ce Cégep.

On peut également relever l’existence du Centre de recherche sur les milieux insulaires et maritimes, affilié à l’Université du Québec à Rimouski (UQAR), cette même université qui compte installer une station de recherche dans le parc national de la Gaspésie pour étudier l’impact des changements climatiques sur la biodiversité et la géomorphologie.

> Les sites incontournables

Remerciements

Contribution: la rédaction du Journal des Français à l’étranger remercie la délégation générale du Québec à Paris pour sa précieuse collaboration.

Sources : État d’équilibre du marché du travail à court et moyen termes, gouvernement du Québec (2019). Occupation et vitalité des territoires, gouvernement du Québec (2018-2022). EmploiQuébec. Site officiel du gouvernement du Québec. Portail du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale. Un bel Avenir pour vous au Québec. Economie.gouv.qc.ca – qualificationsquebec.com – Statistique.Québec.ca

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