Laura Mousnier
16 juin 2022

Japon, Royaume-Uni, États-unis : les visas pour les professionnels hautement qualifiés

La reprise économique post-Covid est plus intense qu’elle n’avait été envisagée. De nombreux pays à travers le monde rencontrent une pénurie de personnel ou souhaitent devenir plus compétitif sur le marché international. Ses besoins les poussent à mettre en place des visas spéciaux à la recherche de professionnels hautement qualifiés.

Français à l’étranger a sectionné trois pays :  le Japon, le Royaume-Uni et les États-Unis en demande de personnel qualifié, et vous présente la réglementation mise en place pour les attirer et les accueillir.

Japon

Il existe un visa professionnel hautement qualifié depuis 2012.  Il fonctionne avec un système de points (il faut atteindre 70 points minimum) et s’adresse aux talents du monde entier. Ce visa peut être délivré dans trois catégories : 

  • Activités de recherches universitaires avancées (enseignement, recherche ou orientation de la recherche dans un organisme privé ou public)
  • Activités spécialisées ou techniques avancées (sciences naturelles ou humaines dans un organisme public ou privé)
  • Activités avancées de gestion d’entreprise

Ce visa est délivré pour une période d’un à cinq an pour le demandeur ainsi que sa famille. Une demande de prolongation peut être sollicitée.

Pour obtenir ce précieux sésame, votre futur employeur doit déposer un certificat d’éligibilité au bureau régional d’immigration qui doit l’approuver. Dès réception de votre visa, vous disposez de trois mois pour aller vivre au Japon. Il ne vous reste qu’à réclamer votre carte de séjour.

> Pour en savoir plus : https://www.jetro.go.jp/fr/invest/setting_up/section2/page4/

Royaume-Uni

Fraichement mis en place (depuis le 30 mai dernier), le gouvernement britannique a instauré le High Potential Individual Visa (HPI). L’objectif : inciter les étudiants sortant des meilleurs écoles du monde entier à venir travailler en Grande-Bretagne.

Chaque année, le gouvernement publiera une liste des universités dont les étudiants sortant seront éligibles au HPI. Il s’adressera à tous ceux qui ont démontré « leur potentiel à travers leurs résultats académiques », comme l’indique Kevin Foster, ministre de Safe and Legal Migration chez nos confrères de business-cool.com.

Ce visa représente un coup d’environ 825 euros (715 livres), et la durée peut varier entre 2 et 3 ans selon le niveau du diplôme.

> Pour en savoir plus (site en anglais)  : https://www.gov.uk/government/publications/high-potential-individual-visa-global-universities-list

États-Unis

De l’autre côté de l’Atlantique, les États-Unis ont mis en place le visa H1B. Très sollicité, le gouvernement a dû limiter la délivrance de ce visa.

Pour être éligible à ce visa, plusieurs critères sont à remplir : 

  • Être titulaire soit d’un Bachelor’s US en rapport avec la fonction à occuper, et obtenu dans une université accréditée, soit d’un diplôme étranger en rapport avec la fonction à occuper, équivalent ou supérieur au Bachelor’s US, ou d’une licence certifiant sa capacité à exercer la fonction à occuper.
  • Avoir effectué une formation ou disposer d’une expérience professionnelle conséquente en rapport avec la fonction à occuper.
  • Être embauché et sponsorisé par une entreprise américaine.

Il est délivré pour une durée de trois ans et peut être renouvelé jusqu’à six ans maximum. Lors du dépôt de la demande du visa H1B, le demandeur devra s’acquitter de 181 dollars (frais de demande habituelle) et de 500 dollars spécifiques à ce visa.

Le bénéficiaire de ce visa disposera de conditions favorables telles que la possibilité d’emmener sa famille, de changer d’employeur, d’obtenir la Green Card ainsi qu’un délai de grâce de 10 jours en cas de licenciement.

> Pour en savoir plus (site en anglais) :  https://www.uscis.gov/working-in-the-united-states/h-1b-specialty-occupations

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