Charline Bello
31 août 2022

Le visa du nomade numérique aux Seychelles

De nombreux pays ont saisi l'occasion d'attirer les télétravailleurs étrangers sur leur territoire avec l'instauration de visas spécifiques. Des mesures où tout le monde s'y retrouve, avec une relance de l'économie de ces territoires et un accès facilité pour les nomades numériques. Français à l'étranger a sélectionné une vingtaine de pays pour étayer ce dossier et aujourd'hui, nous retournons une dernière fois dans l'océan Indien pour découvrir les Seychelles.

Rattachées au continent africain, les Seychelles sont un archipel de 115 îles situées dans l’océan Indien, au large des côtes du Kenya, de la Tanzanie, et de Madagascar. L’île principale, Mahé, abrite la capitale Victoria qui compte plus d’un tiers de la population seychelloise. Loin du stress quotidien, le nomade numérique pourra profiter de pléthore d’activités en pleine nature comme gravir le morne Seychellois, point culminant des Seychelles, ou encore observer tortues géantes et autres poissons exotiques lors d’une excursion de plongée.

Le “Visitor Workation Permit”

Grâce au “Visitor Workation Permit”, le gouvernement des Seychelles donne l’opportunité à tout nomade numérique et sa famille de travailler à distance depuis les Seychelles pour une durée allant de 30 jours à 1 an maximum.

La demande du “Visitor Workation Permit” doit se faire au minimum 60 jours avant l’arrivée aux Seychelles grâce à la plateforme en ligne https://seychelles.govtas.com/. Il sera nécessaire de s’acquitter de 45 € correspondant aux frais de visa. Une fois le “Visitor Workation Permit” validé, le télétravailleur doit finaliser sa demande d’entrée aux Seychelles en complétant le document “Health Travel Authorisation” (HTA).

L’une des particularités de ce programme est que le nomade numérique doit obligatoirement loger dans un établissement qui est autorisé et certifié par les autorités de santé publique, et accrédité au programme. Les établissements sont répartis dans trois catégories différentes suivant les services qu’ils proposent :

  • Basic : hébergement touristique de base avec accès aux installations et le Wi-Fi moyennant un supplément ;

  • Premium : hébergement touristique avec accès aux installations, un espace de travail mis à disposition et une connexion Wi-Fi haut débit gratuite dans le logement ;

  • Premium plus : hébergement touristique avec accès aux installations, un espace de travail ergonomique mis à disposition et une connexion Wi-Fi haut débit gratuite dans l’ensemble de la propriété.

La liste des établissements est à retrouver sur le site internet du programme.

> Documents à fournir

  • Un passeport valide
  • Une photo d’identité
  • Une attestation d’emploi
  • Une preuve de revenus et de moyens de subsistance suffisants pour toute la durée du séjour
  • Une assurance-santé valide
  • Un billet d’avion aller-retour
  • Les documents prouvant la pré-réservation de votre hébergement durant le séjour

Tous les documents à fournir pour compléter la demande de visa doivent être traduits en anglais et mis en ligne sur le site gouvernemental des Seychelles prévu à cet effet.

Couverture internet

Bénéficiant du “Visitor Working Permit”, les nomades numériques peuvent accéder à internet dans leur location immobilière en fonction de la catégorie qu’ils choisissent : basic, premium et premium plus. Néanmoins, même si l’accès à internet est très facile, il est à noter que les connexions sont très lentes sur l’ensemble des îles.

Fiscalité

Il n’existe pas de convention fiscale entre la France et les Seychelles. Ainsi, comme mentionné sur le site internet du programme Workation Retreat, les nomades numériques ne sont pas imposables par le gouvernement des Seychelles et dépendent par conséquent du système d’imposition français.

Liens utiles

Faire sa demande de visa : https://seychelles.govtas.com/

Pour plus d’informations sur la vie de nomade numérique aux Seychelles : https://drive.google.com/file/d/1kp1m0KemN9kUGJs6tURtI55V8nLfO0Nm/view

Trouver un espace de coworking aux Seychelles : https://www.coworker.com/seychelles

share Partager

Etudier et travailler

EURES, le portail européen de l’emploi, fait sa rentrée

Plus de trente ans après sa création par la Commission européenne, le succès de la vitrine pour les offres d’emploi à travers l’Europe ne se dément pas. Pour plus d’efficacité, tous les profils sont désormais basculés sur le portail Europass.

Etudier et travailler

Rentrée compliquée : le Québec perd ses étudiants étrangers

C’est une rentrée pas comme les autres pour les universités québécoises. Les demandes d’admission d’étudiants étrangers ont diminué de 46 % cette année au Québec. Une chute libre. La cause ? Les restrictions d’Ottawa et de Québec, mais aussi l’image ternie des études au Canada à l’international, selon les établissements. Même la pandémie n’avait pas freiné autant les arrivées.

Etudier et travailler

Scolarité en école internationale : « Mon fils est le seul français dans son établissement »

Pour certaines familles, vivre à l’étranger rime avec scolarité internationale, que ce soit pour apprendre la langue locale, développer son anglais ou favoriser la mixité culturelle. Avec un risque, mettre de côté l’apprentissage du français, notamment à l’écrit.

Etudier et travailler

Visas étudiants étrangers : la volte-face de l’Australie

C’est officiel : le secteur de l’éducation australien sera autorisé à recruter l’an prochain 295 000 étudiants étrangers et non 270 000 comme annoncé encore cet été.

Etudier et travailler

Scolariser ses enfants en école française, un choix stratégique ?

Quand on part vivre à l’étranger, le choix de la scolarité pour ses enfants peut devenir cornélien. Entre école locale, école internationale ou française ou encore école à la maison, difficile de se décider. Témoignages de trois mères de famille qui ont fait le choix du lycée français pour leurs enfants en Jordanie, Côte d’Ivoire et Madagascar.