Nathalie Laville
9 avril 2022

Pologne : des Français solidaires

Les Français participent largement à l'immense élan de solidarité qui s'est mis en place en Pologne pour venir en aide aux réfugiés ukrainiens.

Frédéric Chauveau n’a pas hésité une seconde : dès les premières arrivées de réfugiés en Pologne, son pays d’adoption, il a ouvert les portes de son logement pour les accueillir. « J’ai tout de suite fait partie des familles “accueillantes” recensées dans le programme Varsovie Accueil soutenu par l’ONG Caritas. Les femmes et les enfants qui sont passés chez moi ne sont pas restés très longtemps, ils sont en transit, cela leur permet de souffler un peu avant de repartir vers d’autres lieux d’accueil. Une seule d’entre elles a choisi de partir en France, les autres préfèrent rester près de la frontière ukrainienne, en espérant pouvoir y retourner très vite… » Frédéric est en Pologne depuis une vingtaine d’années. Il est conseiller des Français de l’étranger et enseignant au lycée français : « Nous avons accueilli une trentaine d’élèves qui étaient scolarisés au lycée français de Kiev. Même s’ils sont très déboussolés, ils retrouvent une scolarité presque normale très rapidement, c’est important », explique-t-il.

De la frontière à Varsovie, les Français sont là

Cet élan de solidarité, son collègue, Bertrand Forêt l’a lui aussi partagé. « Quand j’ai vu à la télé toutes ces personnes qui fuyaient leur pays en guerre, nous nous sommes dit, avec ma femme, que nous devions les aider. Nous avons participé à leur accueil dans les gares, et nous hébergeons des Ukrainiennes. Nous essayons ensuite de les aider à faire venir d’autres membres de leur famille, puis de leur trouver des lieux d’accueil, en Pologne ou ailleurs. » D’ailleurs, il passe tous ses week-ends à silloner la Pologne pour leur trouver des hébergements !

Arnaud, lui, est au Collège d’Europe de Varsovie, qui compte 25 Français sur 130 étudiants. Eux aussi ont participé à l’effort collectif, en faisant du crowdfunding, en récoltant des denrées alimentaires, en devenant des volontaires, en faisant de la traduction, et même en hébergeant des jeunes étudiantes ukrainiennes sur leur campus.

Ils sont des milliers à s’investir pour que l’exil des Ukrainiens se passe le moins mal possible. Ces Français solidaires sont à l’image de Lilian Boulard, ce chef d’entreprise bordelais, qui a mis sa vie entre parenthèses pour devenir un des piliers de l’aide humanitaire à Melyka, l’un des principal poste frontière ukraino-polonais. Ils donnent tous le maximum de ce qu’ils peuvent. Avec un cœur énorme et une énergie formidable.

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