Pénélope Bacle
4 décembre 2020

Suppressions de postes : les enseignants de l'AEFE se mobilisent

Les personnels de plusieurs lycées français de l'étranger ont fait grève le 1er décembre pour lancer l'alerte sur leur situation.

En amont du prochain comité technique de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE) prévu le 8 décembre, le SNES-FSU, le plus important syndicat des enseignants du réseau, a lancé un mouvement de grève mardi dernier pour dénoncer la situation “des personnels mis sous pression” et leurs conditions de travail “dégradées”.

“Les collègues sont nombreux à nous faire part des difficultés qu’engendre cette situation professionnelle et personnelle inédite” écrit notamment le syndicat. “Même à l’AEFE, des établissements qui bénéficient des aides de l’État font le choix de licencier des collègues ! Les personnels ne doivent pas faire les frais de la crise et être les laissés pour compte des mesures d’aide au réseau.” 

Un mouvement de grève d’autant plus important pour ces membres du personnel que le comité technique doit étudier la carte des emplois pour la rentrée 2021. Or, le Projet de Loi de Finance (PLF) prévoit pour l’an prochain la suppression de 71 postes dans l’ensemble du réseau.

Qui a fait grève ?

Cette grève, la première spécifique du réseau AEFE depuis la rentrée scolaire 2020, concernait les établissements en gestion directe (EGD) ainsi que les établissements conventionnés. D’après le SNES-FSU, en Espagne, à Alicante et à Valence, plus de 90% des enseignants résidents du secondaire ont suivi l’appel. Ce mouvement a également été très suivi, d’après le syndicat, à Buenos Aires, au Caire, à Delhi et à Doha.

Les personnels du Lycée français de Bangkok, qui réclament davantage d’aide aux familles et qui s’opposent aux suppressions de postes, ont pour leur part tenu exprimer leur solidarité envers le Lycée de Santiago du Chili, qui a mis un terme fin octobre aux contrats de 40 membres de son personnel.

share Partager

Etudier et travailler

EURES, le portail européen de l’emploi, fait sa rentrée

Plus de trente ans après sa création par la Commission européenne, le succès de la vitrine pour les offres d’emploi à travers l’Europe ne se dément pas. Pour plus d’efficacité, tous les profils sont désormais basculés sur le portail Europass.

Etudier et travailler

Rentrée compliquée : le Québec perd ses étudiants étrangers

C’est une rentrée pas comme les autres pour les universités québécoises. Les demandes d’admission d’étudiants étrangers ont diminué de 46 % cette année au Québec. Une chute libre. La cause ? Les restrictions d’Ottawa et de Québec, mais aussi l’image ternie des études au Canada à l’international, selon les établissements. Même la pandémie n’avait pas freiné autant les arrivées.

Etudier et travailler

Scolarité en école internationale : « Mon fils est le seul français dans son établissement »

Pour certaines familles, vivre à l’étranger rime avec scolarité internationale, que ce soit pour apprendre la langue locale, développer son anglais ou favoriser la mixité culturelle. Avec un risque, mettre de côté l’apprentissage du français, notamment à l’écrit.

Etudier et travailler

Visas étudiants étrangers : la volte-face de l’Australie

C’est officiel : le secteur de l’éducation australien sera autorisé à recruter l’an prochain 295 000 étudiants étrangers et non 270 000 comme annoncé encore cet été.

Etudier et travailler

Scolariser ses enfants en école française, un choix stratégique ?

Quand on part vivre à l’étranger, le choix de la scolarité pour ses enfants peut devenir cornélien. Entre école locale, école internationale ou française ou encore école à la maison, difficile de se décider. Témoignages de trois mères de famille qui ont fait le choix du lycée français pour leurs enfants en Jordanie, Côte d’Ivoire et Madagascar.