C’est un petit document jadis décliné en un papier rose à trois volets et aujourd’hui de la taille d’une carte de crédit. Il vous ouvre à peu près toutes les portes et le monde entier nous l’envie : le permis de conduire français permet de prendre le volant d’une voiture dans la plupart des pays étrangers sans aucune démarche administrative à entreprendre. C’est ce qui ressort d’une récente étude menée par Zutobi. L’application d’aide à l’apprentissage du code de la route a passé en revue les permis de conduire dans 22 pays, qu’elle a ensuite classés en fonction de la liberté d’usage qu’il octroyait à son titulaire.
Selon ce critère, la France arrive en tête, ex-æquo avec l’Allemagne et la Belgique, avec 8 pays sans aucune restriction à conduire. ” L’Australie, le Canada, les États-Unis ou encore l’Arabie saoudite, l’Algérie et la Turquie posent toutefois des conditions, notamment temporaires, de trois mois à un an, pour conduire sur leur territoire avec un permis français “, précise l’étude. Tout en bas du classement de Zutobi, le Mexique, la Russie et la Chine ferment la marche avec un permis utilisable dans quasiment aucun autre pays étranger.
Reconnu dans 116 pays

Le permis français est reconnu dans 116 pays (sur les 193 reconnus par l’ONU).
Le site australien ComparetheMarket a lui aussi étudié une vingtaine de permis de conduire à travers le monde avec comme critères leur durée de validité, leur coût et leur reconnaissance à l’étranger. ” Cette fois, le permis français n’atteint que la 3ème marche du podium derrière la Finlande, qui se distingue par une formation très rigoureuse : conduites de nuit, sessions sur piste glissante et cours répartis sur deux ans “, détaille le site spécialisé dans les comparaisons d’offres d’assurances auto. La Belgique est deuxième.
Le permis français est reconnu dans 116 pays (sur les 193 reconnus par l’ONU), dont les 29 pays de l’Espace économique européen, contre 141 pour le permis finlandais, un record. Valable dix ans, le permis belge n’est utilisable que dans 106 pays mais creuse l’écart grâce à son coût moyen d’obtention : 140 euros contre 224 euros pour la Finlande et… 1 458 pour le permis français, le plus cher toutes catégories.
En bas du classement, on retrouve les permis australiens, américains et canadiens, très peu reconnus à l’étranger. A noter que certains pays proposent des formations originales : le Japon, avec de grands centres d’examen et de formation (jidōsha kyōshūjo) qui reproduisent une mini-ville fermée, avec parfois des rails de chemin de fer factices pour simuler un passage à niveau ! La Suisse et la Hongrie offrent elles des cours de premiers secours obligatoires. Au Brésil, l’apprentissage de la conduite inclut des techniques de conduite défensive.