Étude Expat Insider : les pays où s’installer… et ceux à éviter

Basée sur plus de 10 000 témoignages recueillis dans 172 pays, le classement du cabinet allemand InterNations est dominé cette année par l’Amérique latine. Pour la deuxième année consécutive, le Panama arrive en tête de l’étude qui classe les pays selon divers critères comme la sécurité, l’emploi, l’accès aux études ou aux soins de santé. Le petit pays d’Amérique centrale séduit particulièrement les retraités (35 % des répondants) et ceux en quête d’un cadre de vie détendu. La Colombie se place 2ème. Alors qu’il avait occupé la première place en 2022 et en 2023, le Mexique se classe désormais troisième. Le pays reste numéro un pour la facilité d’installation : les expatriés trouvent aisé de s’y faire des amis et de s’y sentir chez eux, même si la sécurité et la qualité de l’air continuent de peser sur son score global de qualité de vie.

La Chine bondit de 13 places

Le Financial district de Pékin.

L’Asie confirme elle aussi son attractivité avec cinq pays dans le top 10, notamment la Thaïlande (4e) et le Vietnam (5e). La Chine passe elle de la 19ème place l’an dernier à la 6ème en 2025. Selon les répondants, les perspectives de carrière s’y sont élargies, la sécurité de l’emploi s’est améliorée, et même les heures de travail et l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée sont davantage favorables. Côté finances, l’empire du Milieu grimpe à la 4ᵉ place.

Un effet Trump repoussoir

La marina de Dubaï, aux Émirats arabes unis. Salué par les expatriés qui y vivent, le pays se classe 7ᵉ et confirme son attractivité pour les travailleurs qualifiés.

Seule représentante européenne du top 10, l’Espagne (9ᵉ) séduit quant à elle par sa qualité de vie (1ʳᵉ mondiale), son système de santé et son climat ensoleillé. Le Portugal (15ᵉ) et Malte (26ᵉ) opèrent une percée remarquée, portés par des politiques favorables aux expatriés. (régimes fiscaux avantageux, résidences faciles à obtenir) et une qualité de vie favorable. Les Émirats arabes unis (7ᵉ) et l’Arabie saoudite (12ᵉ) confirment leur attrait pour les travailleurs qualifiés. Sans doute pénalisés par un effet Trump repoussoir, les États-Unis reculent eux à la 36ème place du classement et échappent de peu aux 10 dernières places.

La Corée du Sud dégringole

David-Pierre Jalicon à Séoul. : « C’est une société organisée, hyper-sécurisée, sans vandalisme aucun, mais avec beaucoup de pression et de performance attendue. Il y a des gens que cela rassure, d’autres non. »

Dans le bas du classement, la Corée du Sud dévisse elle de 21 places pour se retrouver 44ème, avec un recul dans tous les domaines. Le pays atteint même la 46ème place pour l’équilibre vie pro-vie perso. « C’est vrai qu’il y eu une crise politique majeure en décembre 2024 avec la tentative d’instauration de la loi martiale par l’ancien président aujourd’hui destitué Yoon Suk-yeol », reconnaît David-Pierre Jalicon, à la tête d’un cabinet d’architectes de 82 employés, installé à Séoul depuis 1996 et président de la Chambre de commerce et d’industrie franco-coréenne (FKCCI). Les expatriés en Corée dénoncent aussi des horaires interminables et un manque de flexibilité dans un pays où le temps de travail peut atteindre aujourd’hui jusqu’à 52 heures par semaine. Le Koweït (46ᵉ) et la Turquie (45ᵉ) ferment la marche du classement.