Portrait de la semaine
Podcast French Expat : « Boris Labourguigne, le réalisateur français qui n’avait pas prévu de vivre aux États-Unis »
French Expat est un podcast de French Morning qui raconte les parcours de vie des Français établis hors de France.
Lorsqu’il parle de Los Angeles, Boris Labourguigne ne vend pas du rêve américain, il raconte un détour.
« Je n’avais pas du tout envie de vivre à Los Angeles », confie-t-il. « C’est une ville qui ne me faisait pas rêver. »
Pourtant, c’est bel et bien depuis le quartier angelino de Los Feliz qu’il nous parle aujourd’hui. C’est là qu’il a finalement trouvé un équilibre : entre création, exigence et liberté.
Du 7e art à l’industrie
Réalisateur et producteur, Boris a commencé à Paris, au moment où YouTube se lance et commence à bousculer les codes de la vidéo. Il cofonde d’abord 3e Gauche, puis Left Productions, deux structures indépendantes qui accompagnent la montée en puissance d’une nouvelle génération de créateurs. Alors tout s’accélère : les tournages s’enchaînent, les budgets augmentent, et la petite équipe devient une vraie entreprise.
Et puis un jour, un message pour le moins inattendu arrive. « On reçoit un mail d’Adidas : ‘Kylie Jenner veut tourner avec ce réalisateur que vous représentez.‘ » Au début, Boris pense à une blague. « Franchement, on n’y croyait pas du tout. » Deux semaines plus tard, il est pourtant dans l’avion direction Los Angeles, propulsé sur un tournage d’une ampleur inédite. « On ne savait pas comment on allait y arriver, mais on a dit oui. Et on a appris en le faisant », se souvient-il.
Ce projet change tout. Les collaborations se succèdent : Selena Gomez, Diplo, Christina Aguilera… Et sans vraiment l’avoir cherché, Boris entre dans une autre dimension. Le réalisateur française garde cependant un regard lucide sur ce qu’il découvre. « Ici, tout est une industrie. En France, on parle du cinéma comme du septième art. »
«Si on ne joue pas notre côté français ici, ça ne sert à rien d’être là.»
Aujourd’hui, entre Paris, New York et Los Angeles, Boris revendique une identité hybride : celle d’un Français qui a appris à concilier la rigueur européenne et l’efficacité américaine. « Si on ne joue pas notre côté français ici, ça ne sert à rien d’être là », résume-t-il.
Une philosophie qui séduit aussi bien les marques françaises désireuses de tourner aux États-Unis que les grands studios américains en quête de cette fameuse French touch.
Et si son parcours impressionne, Boris Labourguigne refuse toute mythologie. « J’ai eu mille occasions d’arrêter, et je ne l’ai jamais fait. » Un mélange de ténacité et de foi tranquille. « J’ai toujours eu le syndrome de l’imposteur, mais force est de constater que je crois un peu en moi, sinon, je ne serais pas là. »
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