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Expatriés : reverra-t-on un jour la JDC à l’étranger ?

Depuis le Covid-19, c’est l’arlésienne ! Pourtant obligatoire pour tous les jeunes de nationalité française nés à partir de 1980, la Journée Défense et Citoyenneté a souvent disparu des radars des consulats.

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« La JDC a longtemps été considérée comme un concept lointain, que vous soyez sur le territoire national, à Dublin ou à Buenos Aires, observe Vincent Caure, 32 ans, député des Français de l’étranger de dix pays de l’Europe du Nord dont l’Irlande, mais c’est un moment de cohésion important pour les lycéens afin qu’ils comprennent qu’ils appartiennent à une nation. »

Apparue en 2010, sur le plan administratif, cette Journée Défense et Citoyenneté n’est pas qu’une formalité. Obligatoire pour tous les jeunes gens de nationalité française nés à partir de 1980, qu’ils résident en France ou à l’étranger, elle permet d’obtenir une attestation sans laquelle il n’est pas question de s’inscrire au baccalauréat, en études supérieures ou d’obtenir son permis de conduire.« A l’étranger, quand cette JDC ne peut matériellement être organisée, et c’est la majorité des cas, explique M. Caure, les jeunes reçoivent du consulat un certificat attestant de l’impossibilité de la suivre et de son report temporaire. »

Une pétition pour le retour de la JDC en présentiel

A leurs 25 ans, cette attestation devient définitive pour les jeunes de nationalité française et ils sont alors exemptés de suivre cette Journée Défense et Citoyenneté. Mais avant cet âge, ils sont tenus de la passer s’ils reviennent s’installer en France. En mars dernier, lors de la dernière Assemblée des Français de l’étranger (AFE), Laurent Saint-Martin, le ministre en charge des expatriés, a bien proposé d’organiser à distance cette JDC à l’étranger mais ce n’est pas suffisant aux yeux de Solenn Hughes et Celestin Labbé-Gillet. Ces deux jeunes Français d’Irlande ont en effet lancé une pétition en ligne pour réclamer le retour de la Journée Défense et Citoyenneté en « présentiel » comme avant la crise Covid.

Vincent Caure à l’Assemblée nationale

 Certes, la JDC en ligne répond aux réalités de la dispersion géographique des communautés françaises à l’étranger sur des territoires très vastes, mais j’espère que ce ne sera qu’une étape transitoire, plaide M. Caure, soutenant l’initiative des deux pétitionnaires. On sait aussi que dans la période actuelle de restrictions budgétaires tous azimuts, il est difficile d’imaginer un programme ambitieux pour ce projet. » 

Dépoussiérer l’exercice

Pour les rares JDC encore organisées en présentiel dans les postes consulaires, en général par l’attaché de défense sur la base du volontariat, reste la question du transport : « Si vous êtes par exemple un jeune Français et vivez avec vos parents aux États-Unis, dans le Dakota du Nord ou le Kansas, suggère M. Caure, et que l’examen a lieu au consulat de Los Angeles ou à celui de New York, soit vous prenez le certificat temporaire d’exemption, soit vous êtes content déjà qu’il y ait une JDC en ligne ! »

Le parlementaire souhaite enfin que les trois ministères concernés, celui de l’Europe et des Affaires étrangères (MEAE), de l’Éducation et celui des Armées, dépoussièrent l’exercice et revoient leur manière parfois « lénifiante » (sic) d’ouvrir les jeunes aux préoccupations et à l’évolution du monde, comme sur les questions d’ingérence, ce à quoi peuvent aider les outils numériques.

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