Actualités internationales
« La CCI de Montréal n’est pas un village gaulois ! »
Nommé il y a quelques mois à la tête de la Chambre de commerce française de Montréal, Julien Tougeron veut encore plus ouvrir l’organisme aux entreprises québécoises.
La CCIFI de Montréal compte 320 membres, soit 6 000 contacts et partenaires. Certes, la métropole accueille la première communauté française hors d’Europe et 85% des implantations d’entreprises tricolores au Canada se font au Québec, mais Julien Tougeron ne veut pas limiter la CCI à aller piocher ses adhérents parmi les expatriés : « 40% de nos membres sont des entreprises québécoises, détaille le Français. Parmi elles, on a des entrepreneurs français de l’étranger, qui sont venus ici, qui y vivent et ont finalement créé leur entreprise au Québec. Et la plupart d’entre eux avaient l’idée, dans un deuxième temps, d’ouvrir une filiale en France. Nous avons aussi parmi nos membres ces entreprises-là, au-delà de nos membres québécois et canadiens. » Père d’un ado de quinze ans, ancien dirigeant d’entreprises originaire de Marseille, Julien Tougeron, 40 ans, a aussi dirigé la French Tech de Montréal et travaillait pour Business France à Montréal, notamment à développer l’attractivité du territoire français en accompagnant de grands investisseurs nord-américains vers la France.
Créer du maillage
Le Français reconnaît que le Québec n’échappe pas à la pénurie de main-d’œuvre, ici comme dans le reste du monde, criante dans tous les secteurs de l’économie. Rien qu’à Montréal, 300 000 emplois ne sont pas pourvus ! Des restaurants sont même contraints de baisser le rideau par manque de personnel. Pour aider ses membres dans leur recrutement, la CCI a ouvert sur internet une plateforme qui permet de mettre en relation les entreprises en recherche de talents et les demandeurs d’emploi, en particulier français. Julien Tougeron met ainsi en avant l’un des adhérents de la Chambre de commerce, « iCollective », une société montée par un Français au Canada : « C’est une start-up spécialisée dans le mapping (la cartographie, Ndlr) des compétences internes à l’entreprise, explique-t-il. Cela permet de connaître les compétences de chacun de nos membres et de créer du maillage pour tenter de pallier cette problématique de recrutement dans le cadre d’un projet pilote qui vient d’être lancé. »
Aller plus loin
-
Destinations au banc d'essaiil y a 2 semainesGuide gratuit à télécharger : Asie du Sud-Est — Le moteur discret de la croissance mondiale
-
Actualités internationalesil y a 2 semaines« On ne lâchera pas », le combat de ceux que le Québec a laissés tomber
-
Actualités économiquesil y a 1 semaineFuite des cerveaux : comment la Nouvelle-Zélande veut attirer les expatriés
-
Tribuneil y a 2 semainesQue retenir de 2025 pour les Français de l’étranger ?
-
Tribuneil y a 4 semainesEt si la France apprenait à se comparer?
-
Actualités internationalesil y a 1 semaineL’immigration européenne au Royaume-Uni en baisse: mais qu’en est-il des Français?
-
Vie pratiqueil y a 3 semaines« Plus personne ne peut me dire de partir » : les raisons de la naturalisation
-
Nos partenairesil y a 2 semainesAsie du Sud-Est : pourquoi l’assurance santé locale ne suffit pas toujours aux expatriés et aux entreprises
