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Les nouveaux contours du fonds de dotation « French for all » révélés par Emmanuel Macron aux États-Unis

Dans le cadre de sa visite d’État outre-Atlantique, Emmanuel Macron a profité de son escale en Louisiane le 2 décembre 2022 pour dévoiler les nouveaux contours du fonds de dotation créé pour soutenir l’enseignement du français, de la maternelle à l’enseignement supérieur. Il doit notamment favoriser l’émergence de programmes bilingues dans les écoles publiques américaines et stimuler les vocations pour devenir professeur de français au pays de l’Oncle Sam.

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Les nouveaux contours du fonds de dotation "French for all" révélés par Emmanuel Macron aux États-Unis

Un million de dollars : c’est le montant que les services culturels de l’ambassade de France à Washington D.C. espèrent lever dès 2024 grâce à des dons privés pour doter chaque année le fonds French For All. Cette nouvelle entité aux différents dispositifs doit favoriser la diffusion du français aux États-Unis. Aujourd’hui, environ 33 000 élèves sont inscrits dans l’un des 182 programmes bilingues d’écoles publiques américaines, situées dans 29 des 51 États du pays.

Ces programmes sont soutenus par le French Dual Language Fund, mis en place en 2017 par les services culturels de l’ambassade de France aux États-Unis pour faire rayonner le français, de la maternelle au secondaire. Un million et demi de dollars ont été investis dans ce fonds « qui contribue à faire en sorte que l’enseignement des langues étrangères aux États-Unis ne soit pas le seul privilège de 20% des élèves, quand il l’est de 82% d’entre eux en France », souligne Mathieu Ausseil, attaché de coopération éducative à l’ambassade de France à Washington D.C. « Et tant mieux si cela sert notre politique d’influence tout en rendant service à notre population expatriée ! »

Des classes bilingues dans le système public américain

En majorité, ces programmes bilingues sont des outilsqui permettent aux États américains de rendre leur territoire plus attrayant. A l’image de l’Utah, meilleur élève, qui compte 9000 écoliers scolarisés dans ces classes où l’apprentissage se fait à 50% en français. « Cela reflète clairement une ambition de servir de base arrière à des entreprises de la Silicon Valley qui sont à la recherche d’espaces moins coûteux, mais aussi d’attirer des groupes français comme Sephora ou les laboratoires bioMérieux avec une force de travail attractive. »

En Louisiane, second État sur le podium (6000 élèves), où les enfants sont le plus souvent en immersion totale, c’est parfois un moyen de renouer avec un français d’héritage. La Ville de New York arrive en troisième position (plus de 4 000 élèves) avec des programmes two-way immersion : « chaque classe est composée de deux groupes hétérogènes, francophones et anglophones, qui, chacun, va vers la langue cible de l’autre ». L’ouverture de ces programmes a souvent été incitée par des parents français en quête d’une solution pour scolariser leur enfant dans le système public américain tout en leur permettant de garder un lien avec leur langue maternelle.

Des initiatives qui ont d’ailleurs inspiré l’écriture du livre La révolution bilingue: le futur de l’éducation s’écrit en deux langues, (Ed. Calec, 2017) écrit par Fabrice Jaumont. En tant qu’auteur, chercheur mais également père de deux filles franco-américaines scolarisées dans une filière bilingue à Brooklyn, il explique que c’est pour lui « un rêve qui se réalise de voir que ces sujets de l’éducation bilingue, de l’enseignement de la langue française sont au cœur des priorités dans la relation entre la France et les États-Unis ». Il estime que « cela va aussi encourager la création et la formation de nouveaux enseignants, ce qui est essentiel pour la révolution bilingue ».

La création d’une filière de professeurs de FLE aux Etats-Unis

Car c’est un des autres axes forts de French For All : « répondre à la pénurie de professeurs de français aux USA en essayant de capitaliser sur les francophones déjà présents sur le territoire ! », précise-t-on à Washington D.C. Une réorientation est possible pour des Français bénéficiant par exemple d’une carte verte gagnée à la loterie ou d’un visa de travail grâce à leur conjoint.

Contre 50 heures gratuites de formation en ligne dispensée par un professeur d’université certifié, ceux qui choisiront cette option se verront attribuer trois crédits dans leur cursus d’enseignement supérieur. Cela leur permettra de commencer à enseigner dans des établissements fléchés directement par les districts scolaires des États partenaires, à condition de continuer leurs études en cours du soir s’ils ne sont pas encore diplômés en tant qu’enseignant de langue étrangère. « C’est un programme qui ne coûte pas très cher car tout se fait en ligne. Nous avons beaucoup de demandes, mais il y a un travail d’explication à faire. On est en train de finaliser les modalités et nous espérons former une cinquantaine d’enseignants pour la première année. »

Le financement de ces programmes n’intervient « pas seulement par réflexe patriotique », assure Mathieu Ausseil. Parmi les mécènes remerciés par Emmanuel Macron qui œuvrent déjà pour certains de ces programmes, on retrouve Chanel, Alfred and Jane Ross Foundation, la fondation Jeannine Manuel, la Société Générale, Hubert Joly et la Joly Family Foundation, John & Cynthia Reed Foundation.

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