Cocotiers, plages de sable fin, lagons turquoise, tout le charme des Caraïbes sur cette grande île divisée en deux pays : la République dominicaine d’un côté et Haïti de l’autre. Climat tropical, tourisme enchanteur, stabilité politique acceptable, zones franches, melting-pot culturel, voici quelques bons arguments pour apprécier l’endroit ! Mais le pays est fragilisé par sa dépendance économique au marché nord-américain, ses infrastructures insuffisantes, en matière d’énergie par exemple, ou son industrie peu productive. Le marché informel reste envahissant et l’éducation de la population mériterait d’être grandement améliorée.
En effet, la République dominicaine est un pays à revenu intermédiaire où demeurent de fortes inégalités, près du tiers de la population vit sous le seuil de pauvreté. Par ailleurs, la République dominicaine constitue une plateforme pour le trafic de cocaïne sud-américaine et pour le blanchiment d’argent.
L'essentiel
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› Les conditions légales pour vivre et travailler
Il est inutile de faire une demande de visa pour un séjour en République dominicaine de moins de 30 jours, votre séjour peut même être prolongé jusqu’à 90 jours.
Si vous n’êtes pas touriste, il y a deux sortes de visa, d’affaire ou de résident (si vous avez un contrat de travail, si vous êtes retraité, investisseur etc.) : le visa d’affaire simple, d’une durée de 60 jours et, le visa d’affaire à entrées multiples (visa de negocio múltiple) qui peut être valide un an et permet de rentrer et sortir du territoire plusieurs fois pendant cette période. Pour des séjours de plus de 1 an, entrepris pour des raisons professionnelles, cette autorisation peut être prolongée par les services de l’immigration (Dirección General de Migración) à Saint-Domingue.
A votre arrivée, vous devrez avertir la Dirección General de Migración, à Saint-Domingue, qui vous remettra une carte de résidence provisoire (au bout d’un an, il est possible d’en obtenir une permanente).
› Trouver un emploi
Premier point important, parler un espagnol courant. Si ce pays peut sembler un Eldorado, beaucoup d’étrangers venus d’un peu partout sont déjà sur place depuis longtemps, investissant leur réseau relationnel dans les places à prendre qui donc deviennent plutôt rares. Bien sûr, il reste des possibilités dans les grandes entreprises, surtout si vous êtes hautement diplômés ou postulez pour des postes de direction et d’encadrement.
Il semble primordial de chercher avant tout auprès de la communauté française déjà sur place (la CCI est toujours un bon relais, ses représentants vous donneront de précieux conseils), puis, en consultant les annonces sur internet ou en envoyant des candidatures spontanées bien ciblées.
› Les secteurs porteurs d'emploi
Ce ne sont plus autant le tabac ou l’exploitation de la canne à sucre qui font la richesse des îles aujourd’hui, surtout en République dominicaine, où c’est le tourisme qui fait rentrer le plus d’argent dans les caisses. L’agriculture aussi se porte bien, surtout dans le domaine des produits biologiques. Et puis, bien sûr, il y a les zones de libre-échange qui participent activement à l’économie nationale.
En plus des postes dans le secteur du tourisme, il faut diriger ses recherches vers les entreprises des télécommunications ou de l’informatique ou vers des compagnies étrangères. Et puis, vers ces Zones Franches, en plus ou moins bon état économique (les pays asiatiques produisent à moindre coût), mais ou des étrangers peuvent trouver un emploi administratif ou technique, avec un savoir-faire qui sera toujours très apprécié.
› Créer son entreprise
On peut assez facilement créer son entreprise en République dominicaine. Il est préférable de faire les démarches en étant accompagné d’un avocat bien au courant des procédures du pays (liste disponible à l’Ambassade de France). Plusieurs formes de société sont réalisables (SA, SAS et SARL). La première démarche est de faire enregistrer le nom commercial de l’entreprise au Bureau national de la propriété industrielle, la suite du déroulement de la procédure est ensuite assez simple.
De très bonnes occasions de faire des affaires se trouvent dans l’immobilier, l’accès à la propriété des étrangers ayant été facilité par le gouvernement. Le régime fiscal est aussi attractif dans le secteur industriel, surtout dans les zones franches.
Etudier
› Scolariser ses enfants
L’école est obligatoire et gratuite (sauf pour l’achat d’un uniforme), mais le niveau scolaire est plutôt bas, cela conduit donc les expatriés à inscrire leurs enfants dans les écoles privées. En plus des écoles privées américaines et d’établissements religieux (privés aussi), il y a un Lycée français à Saint-Domingue.
Le système scolaire dominicain est calqué sur le modèle américain avec 8 années en Primaria (avec examen à la fin du cycle), ensuite, 4 années en Secundaria. L’équivalent du bac est facile à obtenir, il consiste en un QCM que l’on peut repasser plusieurs fois à quelques mois d’intervalle en cas d’échec.
› S’inscrire à la fac
Si vous décidez de poursuivre vos études en République dominicaine, il faudra demander un visa d’étudiant. Cette formalité, qui coûte entre 80 et 150 dollars américains, se fait au consulat dominicain de votre pays de résidence, sur la présentation de certains documents.
À noter que les bourses sont quasi inexistantes pour les locaux, donc non envisageables pour les étrangers.
Les carreras (filières) à la mode sont : médecine, droit, ingénierie en systèmes informatiques, comptabilité ou administration d’entreprises.
Il n’existe pas de conditions ni de formalités standards pour les étudiants étrangers qui souhaitent s’inscrire dans les universités car elles sont privées, les frais de scolarité sont fixés par chaque établissement.
Stages, VIE, PVT
› Trouver un stage
Avant tout pour trouver un stage en République dominicaine, il vous faut un permis de travail et il est toujours bienvenu de parler espagnol… Bien que la plupart des sages ne soient pas rémunérés, le statut du stagiaire est celui d’un travailleur effectuant 25 heures hebdomadaire, rarement davantage.
Il y a des sociétés de placement aux Etats-Unis qui aident à trouver des stages, sinon il faut se tourner vers des secteurs comme la santé, le tourisme (encore une fois) ou contacter directement des entreprises françaises implantées en République dominicaine.
› V.I.E.
Les missions de volontariat international (VIE et VIA) sont gérées via la plateforme civiweb.fr, sur laquelle Bercy et Business France valident les descriptions de postes des entreprises et administrations souhaitant bénéficier de la formule VI ainsi que les candidatures des aspirants volontaires. Pour s’inscrire en V.I.E ou V.I.A en République dominicaine : www.civiweb.com
Pour obtenir le barème des indemnités : www.civiweb.com
Coût de la vie
› Logement
Il y a beaucoup d’opportunités dans le domaine du logement, surtout pour les locations de courte durée, mais on trouve aussi des locations longue durée. Bien sûr, il faut bien se renseigner sur les villes, leurs différents quartiers, etc. et l’offre ne sera pas la même en bord de mer que dans une campagne ou dans l’une des principales villes du pays. Les agences immobilières sont nombreuses et souvent compétentes et puis il faut consulter les petites annonces des journaux anglais ou espagnol.
Les baux sont signés pour 1 an ou 2, la caution est d’environ 2 mois de loyer. Les logements meublés sont beaucoup plus chers que les logements vides. Les loyers (prix en dollar), comprennent souvent les charges de gardiennage, l’ascenseur, le ramassage des ordures, le nettoyage des parties communes, l’entretien de la piscine, l’eau et le gaz. Les villas ont souvent aussi des gardiens.
À Saint-Domingue les quartiers où l’on trouve des maisons sont un peu éloignés du centre (Arroyo Hondo, Costa Verde), et il y a des appartements de bon standing dans les quartiers de la Zone Coloniale, Gazcue, Piantini, Bella Vista, Los Cacicazgos.
Tout étranger peut en toute légalité et sans restriction acheter des biens en République dominicaine, mais il est plus prudent d’être accompagné d’un avocat averti.
› Transports
Le permis national, comme le permis international, est valable dans le pays pendant 3 mois maximum. Pour un séjour plus long, il faut l’échanger contre un permis de la République dominicaine. La prudence au volant s’impose, les accidents de la route sont très nombreux car la signalisation est déficiente, les véhicules peu fiables et roulant à trop grande allure. La vitesse est normalement limitée à 80 km/h sur les autoroutes, 60 km/h aux abords des agglomérations et 40 km/h en ville, mais ces limites sont peu respectées ainsi que pas mal d’autres règles importantes pour la sécurité au volant, il vaut mieux éviter de conduire la nuit…
L’essence est presque aussi chère qu’en Europe : elle est servie par gallons.
Les grands axes routiers sont en bon état. Mais à part ces axes principaux, le réseau s’améliore trop lentement et les routes secondaires sont très mauvaises et se terminent presque toujours en pistes, certaines étant d’ailleurs impraticables autrement qu’en véhicule 4×4. Attention aussi aux ralentisseurs ou « gendarmes couchés » (policia acostado), même sur les bonnes routes, où l’on est censé rouler vite, on rencontre souvent des ralentisseurs non signalés.
Les petits loueurs de voitures, même légaux, n’ont souvent pas d’assurance.
Les motoconchos sont des mototaxis que l’on trouve presque partout dans les villes et jusque dans les campagnes reculées. Pour quelques pesos, elles vous emmènent rapidement où vous voulez, mais sur des distances souvent assez courtes. Relativement risqué toutefois (pas de casque, pas d’assurance) et prix à négocier avant, surtout la nuit.
Pour ce qui est des taxis, à l’exception des compagnies connues, il faut négocier le tarif de la course avant de démarrer et préciser que le prix est pour l’ensemble des passagers. Les taxis dominicains n’ont pas de compteur ou s’ils en ont un, il ne fonctionne pas. Les véhicules sont souvent en mauvais état, et les taxis « occasionnels » n’ont fréquemment aucune assurance…
Les guaguas sont des minibus, ou tout simplement des camionnettes. Là, pas vraiment de terminal (on les trouve généralement près des parcs centraux) ils sont souvent bondés, même quand c’est plein, on pousse…
Trois compagnies importantes de bus se partagent le territoire, Les bus sont généralement en bon état (de gros efforts ont été réalisés ces dernières années).De nombreux bus plus petits sillonnent le pays avec des horaires moins sérieux.
Il y a un métro à Saint-Domingue qui dessert les principaux sites administratifs, les universités ou les zones commerciales. Il est très pratique, on dénombre 16 stations.
Une dizaine d’aéroports permettent, soit par les lignes régulières, soit par des avions-taxis, de se déplacer en moins de 1h dans n’importe quel coin du pays dans des conditions de confort et de sécurité normales.
Santé
Bien que la gratuité des soins soit accessible même aux plus nécessiteux et que les salariés aient une garantie obligatoire pour l’assurance maladie et les accidents du travail, une assurance santé privée est vivement conseillée aux expatriés.
Les établissements de soins publics sont souvent sous-équipés et manquent de personnel et de médicaments alors que les établissements privés, souvent très coûteux, offrent des soins de qualité (les meilleurs hôpitaux sont à Saint Domingue). Le tourisme médical se développe doucement, attirant soignants et patients étrangers.
Fiscalité
C’est le prélèvement à la source qui est utilisé comme système en République dominicaine. Cela signifie qu’une petite partie de la somme totale due par le salarié est déduite directement de son salaire. Pour les étrangers qui sont restés plus de 182 jours, avec ou sans permis sur le sol dominicain, la règle est la même : ils doivent déclarer leurs revenus perçus en République dominicaine afin de calculer le taux du prélèvement.
La Dirección General de Impuestos Internos prévoit qu’au-delà de trois années de résidence, tout étranger percevant des revenus en République dominicaine, mais également depuis l’étranger (revenus fonciers et capitaux), doit les déclarer auprès des autorités fiscales dominicaines.
Les travailleurs indépendants, quant à eux, doivent se rendre auprès de la DGII pour se faire connaître, et payer chaque mois une petite partie de la somme totale due annuellement, ils auront souvent à payer un rattrapage en fin d’année.
Le taux d’imposition varie de 15 à 25% suivant les revenus, en dessous d’un certain seuil, vous n’êtes pas imposable.
Si vous devenez propriétaire en République dominicaine, vous ne paierez pas d’impôt sur la plus-value, ni taxe foncière ou taxe d’habitation, sauf si votre patrimoine dépasse 6 millions de pesos, vous paierez alors 1% d’impôt sur la valeur déclarée.
La TVA est à un taux général de 18 %. Il existe des taxes sur les virements bancaires, les intérêts, les héritages et la fortune.
Retraite
Les seules conditions nécessaires pour avoir un statut de retraité en République dominicaine sont de pouvoir remplir les conditions de revenu minimum, c’est-à-dire la preuve d’un revenu mensuel de 1 500 $ minimum. Si le retraité vient accompagné, il doit justifier de 250 $ supplémentaires par personne. Beaucoup sont attirés par ce climat, la douceur de vivre et le coût peu élevé de la vie (40 % moins cher qu’en France).
Un premier permis de séjour Residencia est émis pour un an et peut être prolongé par périodes de deux ans.
En République dominicaine pas d’impôts sur les pensions et vous pouvez transférer des biens, comme votre voiture, par exemple, sans payer de taxes. Les étrangers bénéficient également d’une exonération des taxes sur les mutations immobilières, et de 50 % de réduction sur les taxes foncières annuelles.
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