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Frédéric Rossi : « La France est le deuxième investisseur au Québec »

Le directeur Amérique du Nord de Business France revient sur les nombreuses opportunités du marché canadien pour les entreprises françaises.

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Frédéric Rossi : « La France est le deuxième investisseur au Québec »

Comment se positionne la France en matière d’investissements ? 

La France est le 12e investisseur étranger au Canada mais le 2e au Québec après les Etats-Unis. On dénombre environ 600 entreprises françaises qui ont une ou plusieurs filiales au Canada (1200 filiales au total), avec une présence fortement centrée sur le Québec qui représente 60% de ces investissements, mais aussi en Ontario, la première province en termes d’attractivité économique et de population.

Quels sont les secteurs porteurs et ceux en devenir ?

Dans le secteur agroalimentaire nous devons rester le premier fournisseur extérieur du Canada en vins et spiritueux, dans une structure de marché particulière où il faut travailler avec les monopoles et les principaux détaillants. Le Ceta (accord économique et commercial entre le Canada et l’Union européenne, Ndlr) a aussi conduit à l’augmentation des quotas de produits laitiers et à la diminution des taxes sur la plupart des produits agroalimentaires, ce qui nous a beaucoup aidé pour augmenter les exportations de fromages français. Enorme pays producteur de matières premières agricoles, il peut être intéressant pour une grosse ETI de s’implanter au Canada, comme Roquette qui a ouvert en 2021 une des plus grosses usines mondiales de transformation de protéines végétales au Manitoba. Il y a aussi de nombreuses opportunités pour faire valoir l’expertise d’entreprises françaises sur la modernisation de l’appareil productif et industriel 4.0 dans le secteur agricole.

Et sur les autres marchés ?

Avec une grosse masse de consommateurs au Québec et en Ontario, on arrive à introduire de nouvelles marques dans les secteurs de la beauté, de la parfumerie et de la cosmétique. Les industries culturelles et créatives sont aussi en pointe au Canada, avec l’exemple d’Ubisoft et d’autres plateformes de jeux vidéo. Sans oublier les autres branches de la tech’ : comme la consumer tech, la fintech, la retail tech qui offrent beaucoup d’opportunités car il y a un gros réseau de consommation qui cherche à se moderniser. Surtout, cela peut-être un tremplin vers le marché des Etats-Unis. Le secteur de la deeptech est aussi porteur : le Canada investit beaucoup sur l’intelligence artificielle. En novembre dernier, nous avons emmené 30 entreprises françaises lors de la première édition du Forum international de la cybersécurité Amérique du Nord qui s’est tenu à Montréal. Beaucoup d’entre elles ont eu d’excellents retours, si bien qu’elles commencent à s’implanter sur le marché canadien.

Même si la France n’exploite plus de mines, nous serons présents comme chaque année sur le PDAC à Toronto  (rendez-vous international de l’exploration minière, du 5 au 8 mars 2023, Ndlr) avec des start-up et PME qui apportent de nouvelles technologies et la prise en compte des enjeux environnementaux dans l’extraction minière. Enfin, avec de tels enjeux sur la conservation des ressources naturelles, nous irons au salon Americana, sur les grands enjeux environnementaux comme le biogaz ou le traitement de l’eau. Sur les transitions énergétiques, et suite à l’inauguration de la plus grande unité du monde de production d’hydrogène low carbone par Air Liquide à Bécancour (Québec), nous avons créé un hub transatlantique « Hydrogen Connexion », une plateforme pour connecter tous les acteurs de cette industrie.

L’immigration économique est un sujet fort pour le développement du Canada. En quoi est-ce une opportunité pour les entrepreneurs français ?

Tous les immigrants français incarnent des ponts culturels importants pour le développement d’entreprises françaises au Canada. Le pays va continuer à avoir besoin d’intégrer des travailleurs en provenance de pays étrangers. Mais attention, il est aussi important d’avoir un bon mixte dans ses équipes, avec des collaborateurs canadiens.

> En savoir plus

Business France possède deux bureaux au Canada, à Montréal et Toronto

 

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