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Comment les expatriés font-ils face à l’augmentation des loyers à Berlin?

Notre tour des loyers en Europe se poursuit: direction Berlin où le prix du mètre carré a augmenté en moyenne de 70% depuis 2013.

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Se loger dans la capitale allemande devient de plus en plus difficile. « Berlin fait face à beaucoup de demandes pour très peu de logements », affirme Alice Thion, responsable du service location au sein de l’agence franco-allemande ADEN Immobilier.

« Un manque de logements neufs »

La capitale allemande connaît une augmentation des loyers sans précédent affirme Arnaud Schott, co-fondateur de l’agence. Il ajoute même que « le prix du mètre carré a augmenté de 70% en moyenne depuis 2013 » et que « la ville manque cruellement de logements neufs en partie dû aux coûts onéreux des terrains et de la construction  ». Et, à cela s’ajoute, « l’arrivée de plus d’un million de réfugiés ukrainiens qu’il a fallu loger urgemment. La solution serait que le gouvernement allemand crée de nouveaux logements sociaux ». L’Etat d’outre-Rhin avait d’ailleurs l’objectif d’en bâtir 400 000 mais seulement 280 000 ont été créés en 2022. En attendant la construction de nouveaux biens, l’expert immobilier préconise les colocations ou l’éloignement du centre de Berlin en cherchant des appartements dans des quartiers comme Lichtenberg.

Installée à Berlin depuis février 2023, Olympe, manager pour une société de jeux vidéo confirme que « trouver un logement dans la capitale allemande est compliqué. J’ai commencé à rechercher des appartements à partir de décembre et sur une centaine de dossiers envoyés, je n’ai eu que deux réponses positives. Si en France, on privilégie les colocations, en Allemagne, celles-ci ne sont pas rentables. Actuellement, je loge dans le quartier de Charlottenburg en colocation et je paye 800 par mois. En France, pour un logement étudiant, je déboursais entre 400 et 500 euros par mois ».

« Pour une chambre dans un quartier prisé de la capitale allemande comme Prenzlauer Berg, il faut compter entre 500 à 800 euros » affirme le co-fondateur de l’agence immobillière. Pour pallier ce problème, l’Etat allemand a mis en place depuis 1973 le « Mietspiegel », appelé en français « le miroir des loyers ». Cet encadrement est déterminé quartier par quartier par l’Agence nationale de l’habitat et permet aux propriétaires d’augmenter leur loyers de 20% maximum tous les trois ans.

Et privilégier un achat ?

D’après l’expert immobilier, « les Allemands préfèrent louer que d’acheter, pour plusieurs raisons ». Tout d’abord, il y a peu d’offres de biens à vendre dans la ville, les propriétaires préfèrent louer car cela est plus simple au niveau administratif.

Ensuite, les banques ne prêtent plus autant qu’avant, donc acheter un bien immobilier avec peu d’apport personnel et en contractant un crédit est souvent moins avantageux que de louer ». Enfin, « la culture de la vente immobilière est beaucoup moins pratiquée qu’en France par exemple. Pour les habitants d’outre-Rhin, s’offrir un bien peut constituer un frein à la mobilité professionnelle ».

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