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Intégration : l’Ontario mise sur la formation professionnelle

Déjà première province d’accueil des étrangers au Canada, l’Ontario prévoit de doubler le nombre de ses immigrants qualifiés d’ici 2025. Le gouvernement vient notamment de mettre en place un programme de formations professionnelles gratuites pour faciliter l’intégration et l’embauche des nouveaux arrivants.

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Ontario

La pénurie de main-d’œuvre n’épargne aucune province du Canada, pas même son cœur économique, géographique et politique, l’Ontario. La province, pourtant première terre d’accueil des nouveaux arrivants, peine à recruter des travailleurs qualifiés, et près de 300 000 emplois sont toujours vacants à l’heure actuelle. Pour remédier à cette situation critique, le gouvernement prévoit de doubler le nombre d’immigrants économiques d’ici 2025, passant progressivement de 9 750 en 2022 à 16 500 en 2023, 17 000 en 2024 puis 18 361 en 2025, via un investissement de 25 millions de dollars supplémentaires sur trois ans dans son programme d’immigration (Programme ontarien des candidats à l’immigration, ndlr).

L’un des volets de cette nouvelle politique migratoire offensive est la formation professionnelle. Le gouvernement ontarien vient en effet de débloquer plus de deux millions et demi de dollars canadiens pour permettre à au moins trois cents immigrants économiques d’accéder à des formations qualifiantes gratuites, et ainsi intégrer des entreprises locales et dépasser les freins à l’emploi.

Objectif secteurs en tension

Quatre nouveaux programmes ont été retenus, menés par l’organisme de formations Utimus, le Newcomer Women’s Services de Toronto et deux ONG locales, Toronto Artscape et Matthew House Ottawa. Au cœur de ces projets, des sessions de formation en cours d’emploi, des stages rémunérés, des cours d’alphabétisation en ligne et des programmes de micro-certifications – des formations rapides pour acquérir de nouvelles compétences. Objectif : orienter les demandeurs d’emploi étrangers vers les secteurs en tension de la province que sont l’ingénierie, la finance, l’industrie, les communications, la santé et l’hospitalité notamment.

Parmi les différents projets sélectionnés donc, le programme Sister2Sister, mené par le Newcomer Women’s Services de Toronto, proposera aux nouvelles arrivantes des sessions de formations qualifiantes d’une durée de six mois, gratuites, afin de développer leurs compétences et leur réseau dans les secteurs en tension des ressources humaines, de la santé, des communications et des nouvelles technologies. Au total, 24 cohortes de formations sont prévues du 14 septembre 2023 au 14 mars 2024. Le programme lancé par l’organisme Utimus se focalise quant à lui sur les professions des secteurs industriel et aéronautique, en collaboration avec l’université de recherche McMaster d’Hamilton. Les inscriptions s’effectuent en ligne, sur les sites internet des organismes (en anglais).

Plus de 500 000 travailleurs épaulés

Ces formations s’inscrivent dans le Fonds pour le développement des compétences, créé pour soutenir des programmes d’orientation et de formation des demandeurs d’emploi, fer de lance de la nouvelle politique migratoire ontarienne. En plus des investissements précédemment énoncés, le gouvernement a débloqué cette année une coquette enveloppe de 160 millions de dollars afin d’aider au moins 100 000 travailleurs à accéder à des formations professionnelles. En outre, 224 millions de dollars ont été injectés pour construire de nouveaux centres de formation et rénover les centres déjà existants. Au total, ce sont près de 600 projets de formation et de création de main-d’œuvre qualifiée qui ont déjà été épaulés par le fonds pour le développement des compétences, permettant à quelque 522 000 travailleurs de trouver un emploi ou d’évoluer dans leur carrière.

Un recours accru aux formations qualifiantes dont le retour sur investissement ne devrait pas se faire attendre : en pariant sur l’intégration économique et l’emploi des immigrants dans la province, l’Ontario pourrait voir son PIB grimper jusqu’à 100 milliards de dollars dans les cinq prochaines années selon une étude ScotiaBank Economics.

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