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Malaisie, Bienvenue à Penang

Une île vibrante de 24 kilomètres de long sur 14 de large, où quelque 200 Français seulement sont établis, goûtant à une qualité de vie rare en Asie du Sud-Est, entre dynamisme économique, culture et patrimoine. De quoi attiser notre curiosité sur cette destination sous les radars…

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Malaisie, Bienvenue à Penang
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« Voilà quatorze ans que nous vivons à Penang, et je crois sincèrement que nous n’aurions pas pu trouver meilleur endroit », affirme sans détour Anne, installée ici avec sa famille dans le cadre d’une expatriation. « Nous avons habité Montpellier, puis le Maroc ; j’ai toujours eu soif de découvertes et de voyages, mais depuis que je réside à Penang, tout me semble réuni ici. » Difficile d’imaginer meilleure ambassadrice pour l’île de Penang, située au nord‑ouest de la péninsule malaise, dont la capitale, George Town — environ 700 000 habitants —, a su préserver un charme unique, notamment grâce à la richesse de son patrimoine historique.

George Town, ancien comptoir de la Compagnie britannique des Indes orientales, autrefois surnommée « la perle de l’Orient » et jadis plaque tournante du commerce de l’opium, séduit aujourd’hui par son charme tranquille et son élégance désuète. Inscrite au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO depuis 2008, l’île de Penang a su préserver et mettre en valeur ce qui constitue désormais son plus grand atout : son architecture. Des demeures et bâtiments de l’administration coloniale britannique à **The Blue Mansion**, splendide résidence sino-coloniale, en passant par les **Kongsi houses** et les **shophouses** — ces maisons typiques du mode de vie colonial asiatique, où boutique, galerie à arcades et habitation se superposent harmonieusement —, ce patrimoine architectural d’une rare richesse confère à la ville toute sa personnalité et son âme singulière.

Loin d’être figée dans son passé, la capitale vibre au rythme de son époque, et ses ruelles se dévoilent au gré du street art. La véritable vedette en est sans doute l’artiste lituanien Ernest Zacharevic, installé à Penang depuis 2011. On lui doit les fresques les plus emblématiques de George Town, dont celle représentant deux enfants perchés sur une bicyclette — bien réelle, celle-là.
« Dans le centre-ville, les boutique-hôtels, cafés et restaurants charmants ne cessent d’éclore », remarque Michel Goncalves, directeur de l’Alliance Française de Penang, arrivé de Tokyo avec son épouse il y a à peine un an.

George Town, culturelle et francophile

« J’ai été très surpris de voir que c’est une ville très culturelle, il se passe toujours quelque chose », se félicite-t-il en citant le Georgetown Literary Festival qui vient tout juste de se terminer. « Nous sommes très heureux d’avoir pu faire venir le chanteur et écrivain francophone Wilfried N’Sondé », raconte Michel Goncalves. « Nous avons la chance d’avoir à Penang un public très francophile. »

Arrivé il y a peu, le directeur de l’Alliance Française ne ménage pas ses efforts pour faire rayonner son institution avec quatre enseignants pour l’épauler. « Quand je suis arrivé, il y avait trente étudiants ; il y en a aujourd’hui 90, sans parler des collaborations avec les écoles internationales et locales », observe-t-il. « Nous attirons un public assez varié et notamment des adolescents qui veulent se préparer pour de futures études en France ou en pays francophones. »

Lorsqu’il n’est pas happé par ses projets avec l’Alliance, Michel Goncalves profite de la douceur de la vie locale… et de sa gastronomie. « La gastronomie fait la fierté des habitants de l’île de Penang et il y a un vrai tourisme de la table », reconnaît le Français, en avouant aussi s’être laissé séduire notamment par la cuisine peranakan, cette cuisine fusion avant l’heure née des influences chinoises et malaises.

Multiculturelle et industrielle

Culture, douceur de vivre, gastronomie : les atouts ne manquent pas à Penang. « Je suis toujours séduite aussi de voir temples, églises, mosquées cohabiter en harmonie », s’enthousiasme Anne, 50 ans. « Pas un mois sans son cortège de festivités religieuses, folkloriques, culturelles. »

Au quotidien, Anne se réjouit pêle-mêle de l’excellence des écoles internationales fréquentées par ses trois enfants, de l’excellence du système de santé et de la force des liens noués. « Nous sommes une toute petite communauté d’expatriés et nous sommes très soudés. »

Serions-nous donc passés, après toutes ces années, à côté de Penang, ce discret paradis sur terre ? « Attention, tout n’est pas rose », s’amuse la Française. Car l’île de Penang ne se résume pas à sa capitale George Town. Au sud, dans la zone de Bayan Lepas proche de l’aéroport, se trouve le cœur industriel : le cluster mondial dans la fabrication et le packaging de semi-conducteurs, terrain de jeu des multinationales et des champions locaux de la tech. Le nord de l’île est plus résidentiel, mais avec un rythme de constructions immobilières incessant. « Il y a de plus en plus d’embouteillages et de pollution aussi », prévient-elle.

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