Treizième puissance économique mondiale et donc membre du G20, l’Australie est l’une des économies mondiales les plus performantes même si le pays est régulièrement confronté à des événements climatiques extrêmes. Cette année 2019 a été l’une des plus terribles en matière de sécheresse et d’incendies, puisque c’est la plus chaude jamais enregistrée. L’Australie regorge de matières premières minérales et énergétiques, qui fournissent des revenus considérables à l’exportation : minerai de fer, d’or et d’uranium, gaz naturel liquéfié, uranium… C’est d’ailleurs la contradiction du pays : l’exploitation de ses richesses, tout en participant au niveau de vie élevé du pays, renforcent le dérèglement climatique, aggravant par voie de conséquence la situation sur place…
Seuls plus de 24 800 Français sont inscrits sur le registre consulaire, mais la communauté française présente sur le sol australien est estimée entre 75 000 et 95 000 personnes. Des Français attirés par le rêve australien, mais qui doivent cependant bien construire leur projet pour que leur expérience soit positive. La situation risque d’être plus difficile dans les mois à venir en raison de l’arrêt de l’activité de nombreuses infrastructures employeuses de personnels migrants (fermes, hôtels…) à la suite des incendies que le pays a connu.
L'essentiel
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Population
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Monnaie
Croissance du PIB
Chômage
Français
Indicatif téléphonique
Contacts utiles
Chambre de commerce : www.facci.com.au
Ambassade de France : www.au.ambafrance.org/
Travailler
› Les conditions légales pour vivre et travailler
L’Australie fait figure d’Eldorado et séduit chaque année de nombreux jeunes diplômés et d’actifs en quête de changement. Un rêve qui pourra se réaliser à condition d’obtenir au préalable un visa, sans lequel il est impossible de travailler.
- Le visa Working Holiday (subclass 417): valable un an seulement si vous avez entre 18 et 30 ans et permet un emploi à plein temps (6 mois maximum par employeur). A ne pas confondre avec le visa Work and Holiday (subclass 462).
- Le visa Etudiant: il faut vous inscrire dans un cours à plein temps et accrédité CRICOS; ce Visa est valable pendant toute la durée des études choisies, permet un emploi jusqu’à 20 heures par semaine durant l’année universitaire, et à plein temps lors des vacances scolaires.
- Les visas Temporary Work (subclass 400 et 401): valable 1 an mais ne vous permet pas de rester plus de 3 mois en Australie et de recevoir un salaire fixe.
- Les visas Business Sponsorship (subclass 457 et Subclass 186): valables de 1 an à 4 ans; vous devez trouver une compagnie qui souhaite vous offrir un emploi et qui ait le profil requis et répond aux conditions nationales du poste proposé.
- Le Post Study Work Visa (subclass 485) (duree de 2 à 4 ans) eligible seulement pour ceux qui ont étudié au moins 2 ans dans une université australienne et ont obtenu une qualification finale.
› Trouver un emploi
En recherche de sponsor ? SkillSelect invite les demandeurs à envoyer une Expression of Interest (EOI), c’est-à-dire à signaler qu’ils sont intéressés par un visa de travail. Les employeurs peuvent ensuite utiliser cette base de données pour sélectionner les profils recherchés.
La Chambre de Commerce et d’Industrie franco-australienne facilite la construction d’un réseau professionnel en donnant accès notamment à la liste de ses entreprises membres. Elle a par ailleurs créé My Australian Job, une plateforme spécialement dédiée à l’emploi en Australie.
L’organisme de droit public Centrelink, qui gère le versement des allocations chômage en Australie, accompagne également les demandeurs d’emploi et facilite leurs recherches.
Certaines offres d’emploi sont également publiées dans les magazines et journaux spécialisés comme The Sun Herald et The Daily Telegraph à Sydney, The Herald Sun à Melbourne, ou encore The West Australian à Perth.
› Les secteurs porteurs d'emploi
Après avoir longtemps gardé ses portes grandes ouvertes, l’Australie a opté pour une immigration choisie en ne recrutant plus qu’en fonction de ses besoins. Ainsi, les chantiers pour moderniser les infrastructures routières et ferroviaires se multipliant, le pays accueille de plus en plus de profils qualifiés dans ces domaines. Le secteur médical et paramédical est également en manque de main-d’oeuvre, tout comme celui de l’agroalimentaire, de l’éducation et de la formation, ou encore du tourisme, de l’hôtellerie et de la restauration.
Pour connaître la demande sur le marché de l’emploi australien, le département de l’immigration publie et révise chaque année une liste connue sous le nom de Skilled Occupation List (SOL).
Les employeurs australiens appliquent par ailleurs la préférence nationale. Ainsi, s’ils ont le choix entre un candidat local (citoyen ou résident permanent) et un candidat étranger, ils opteront pour la ressource locale.
› Créer son entreprise
Véritable Eldorado, l’Australie est le huitième pays au monde les plus attractifs pour les investissements directs des entreprises à l’étranger (IDE). Le budget fédéral 2019-2020 a augmenté de 30% les fonds alloués en infrastructure, et l’Australie devrait devenir le 8e marché mondial dans le domaine d’ici à 2040. L’Australie présente également des opportunités dans d’autres secteurs pour les entreprises françaises : matériels de transport, hôtellerie, fourniture d’eau et d’électricité, cosmétiques, etc. Un certain nombre de secteurs émergents présentent enfin des opportunités d’investissement: biotechnologie, fintech, agrotech.
Le système réglementaire australien, libéral, permet de créer rapidement et facilement sa société. Il suffit de remplir une formulaire auprès de l’Australian Securities and Investments Commission (ASIC). Il faut également faire une demande d’Australian Business Number (ABM) permettant de faciliter la déclaration de son activité, de confirmer son identité aux autres entreprises lors de la commande et de la facturation, ou encore de réclamer des subventions ou des crédits.
La déréglementation encourage par ailleurs l’esprit d’entreprise. Ainsi, les investissements à faible valeur sont exempts de déclaration au Foreign Investment Review Board (FIRB), un organisme du ministère du Trésor, pour la majeure partie des secteurs d’activité.
Les 600 entreprises françaises déjà implantées en Australie se concentrent principalement dans le secteur minier, énergétique, l’environnement, les infrastructures, l’agroalimentaire, ou encore la santé et les nouvelles technologies et emploient près de 70 000 personnes.
Pour connaître les aides dont vous pourrez disposer : www.business.gov.au/Assistance
Etudier
› Scolariser ses enfants
Avant l’enseignement primaire, l’éducation en Australie est peu réglementée et l’école est facultative. L’enseignement devient obligatoire entre six et quinze ans, en fonction de l’État. Les écoles publiques sont gratuites, tandis que les écoles privées, laïques et religieuses, sont payantes.
Après avoir suivi la primary school (école primaire), les élèves intègrent les high schools, ou secondary college (enseignement secondaire). L’école secondaire comprends six années de scolarité, de la « Year 7 » à la « Year 12 ». Les quatre premières années de l’école secondaire sont obligatoires et sont sanctionnées par le « School Certificate ». Les deux dernières années, non obligatoires, mènent au « Higher Schhol Certificate » dont l’obtention est nécessaire pour entrer à l’université. Chaque État possède son propre ministère de l’éducation et donc sa propre manière de fonctionner.
Des programmes bilingues français-anglais existent à la fois dans des établissements publics et privés dans la majorité des États et Territoires australiens. Douze de ces écoles se sont regroupées autour de l’AAFEBS, l’association des écoles bilingues français-anglais d’Australie.
L’Agence pour l’Enseignement Français à l’Étranger (AEFE) accorde, quant à elle, des bourses aux enfants français, scolarisés dans les établissements homologués, sous condition de ressources et dans la limite de l’enveloppe budgétaire correspondante.
› S’inscrire à la fac
Ils sont plus d’un demi-million d’étudiants internationaux à venir étudier chaque année en Australie. Le minimum pour pouvoir postuler est d’avoir un baccalauréat, un bon niveau d’anglais et surtout quelques économies, car l’inscription dans les universités est assez onéreuse.
Comme en Europe, l’enseignement supérieur laisse le choix à des écoles publiques ou privées. Les premières sont gratuites alors que les secondes, plus prestigieuses, sont payantes et le coût de l’inscription pour les étudiants étrangers varie selon le domaine et le niveau d’étude, l’établissement et la filière. En moyenne, il faut compter entre 10 000 et 30 000 dollars australiens par an.
Stages, VIE, PVT
› Trouver un stage
L’Australie est un pays où le stage s’est démocratisé ces dernières années. Pratique importée d’Europe et d’Amérique du Nord, le stage en entreprise se fait de plus en plus récurrent pour les étudiants nationaux et internationaux, qui doivent simplement demander un visa de stage (Occupational Trainee Visa) accordé pour une durée maximale de deux ans. Il leur permet ainsi de séjourner pendant la durée d’un stage de formation dans le but d’améliorer leur niveau de connaissance et de compétence.
Si les grands groupes australiens et internationaux diffusent régulièrement de nombreuses offres de stage, les PME publient rarement leurs offres. Ainsi, pour faciliter les recherches de stage en Australie, Student Internships Australia référence chaque mois de nombreuses offres dans des entreprises de toute taille situées sur le territoire australien, tout comme la plateforme Careerjet.
› V.I.E.
Mis en place au début des années 2000, le volontariat international en entreprise (VIE) permet aux jeunes diplômés de 18 à 28 ans d’effectuer un travail rémunéré dans une entreprise française installée à l’étranger. La mission, renouvelable une fois, dure de 6 à 24 mois.
L’Australie offre naturellement un vivier d’opportunités pour les jeunes candidats désireux de se forger une première expérience à l’international. Les inscriptions sont gérées par le le Centre d’Information sur le Volontariat International (CIVI).
› P.V.T.
Chaque année, ils sont plus de 25 000 Français à partir en PVT en Australie. Le Working Holiday Visa (WHV) ou permis vacances travail (PVT) est une solution économique et pratique pour voyager et découvrir l’Australie. Ce visa est destiné aux jeunes de 18 à 30 ans, dont l’intérêt premier doit être de visiter l’Australie et d’apprendre l’anglais. Valable pour un an, le PVT autorise à effectuer n’importe quel type d’emploi et à travailler pour un même employeur pendant une durée de six mois au maximum. Seul contrainte, avoir des économies suffisantes pour subvenir à ses besoins en début de séjour ainsi qu’un billet d’avion retour. La somme exigée par le gouvernement australien étant de 5 000 dollars australiens.
Si vous avez déjà obtenu un Working Holiday Visa Australie, vous devez, pour pouvoir en demander un second (l’Australie est le seul pays à proposer 2 PVT), avoir travaillé au moins 88 jours dans des régions et dans des domaines professionnels bien précis pendant votre premier WHV.
Coût de la vie
› Logement
Le logement en Australie est globalement moins cher qu’en France. Mais trouver un logement confortable et à un prix abordable n’est pas toujours facile, surtout dans les grandes villes. Sydney et Melbourne ne disposent pas d’une offre importante de logements à louer.
Le prix de la location est à la semaine, même si le locataire le règle généralement au mois. Pour un studio, il faut compter entre 200 et 350 dollars australiens par semaine. Pour un appartement de deux chambres, entre 300 et 500 dollars australiens par semaine.
La colocation est par ailleurs une formule très prisée par les Australiens, qui disposent dans leur habitation d’une ou plusieurs chambres meublées vacantes et qu’ils mettent à disposition d’étudiants, en se procurant ainsi des ressources complémentaires. Ainsi, à Sidney, une ville très chère, vous pourrez dépenser au minimum 640 $/mois pour une chambre, et environ 2000 $/mois pour un appartement pour un couple.
› Transports
La plupart des voitures australiennes roulent à l’essence et non pas au gasoil. Le prix d’un litre d’essence varie en fonction du lieu dans lequel se trouve la station. En moyenne il faut compter 1,25 dollars australien le litre d’essence et 1,20 dollars australien le litre de gasoil. Un prix qui peut parfois doubler dans certaines régions isolées de l’Australie. Mais le moyen le plus rapide de voyager dans ce vaste pays est l’avion. Il existe beaucoup de compagnies low coast (JetStar, Virgin Blue, Tiger Airways). Pour prendre, le train, munissez-vous du « unlimited travel pass » ou du « east coast discovery pass », des pass qui offrent des tarifs intéressants. Des compagnies (Greyhound, OzExperience, Firefly…) de car permettent aussi de sillonner le pays de part en part à des prix intéressants.
En ce qui concerne les transports en commun, ils sont relativement chers surtout en villes et proches banlieues.
Santé
Les soins médicaux en Australie figurent parmi les meilleurs du monde, mais sont souvent assez chers. Les hôpitaux publics sont couverts par la sécurité sociale australienne, Medicare, réservé aux citoyens australiens et aux résidents permanents, tandis que les privés sont pris en compte sous certaines conditions, par les assurances de santé complémentaires.
L’État fédéral prend en charge une part importante des frais médicaux et la totalité des frais d’hôpitaux, mais du secteur public uniquement. En sachant que les soins dentaires sont très peu remboursés, et que les médecines parallèles.
En revanche, même les résidents étrangers temporaires qui travaillent ne jouissent d’aucune couverture médicale en Australie. Il est donc fortement conseillé de souscrire à une assurance privée.
Fiscalité
Les impôts des particuliers en Australie sont prélevés directement à la source, c’est-à-dire sur les salaires. L’année fiscale australienne débute le 1er juillet et se termine le 30 juin de l’année suivante. Il existe deux barèmes d’imposition sur le revenu qui diffèrent selon le statut : résident fiscal ou non-résident fiscal, ces derniers étant plus lourdement imposés que les premiers.
L’Australian Taxation Office (ATO), le centre des impôts australien, est le principal organisme de perception de différents impôts en Australie et dépend du ministère australien des Finances. L’ATO attribue par ailleurs un numéro d’identification fiscale appelé Tax File Number (TFN) destiné à tous les contribuables sans lequel il est impossible de travailler, même en PVT.
La convention fiscale entre l’Australie et la France est disponible.
Retraite
Il n’existe pas de convention sociale entre la France et l’Australie, ce qui implique que vous serez obligé de souscrire à une assurance privée pour pouvoir obtenir un visa pour vous rendre dans le pays. Pour prendre votre retraite en Australie il vous faudra être âgé d’au moins 55 ans, ne pas avoir de personnes à charge, bénéficier de revenus suffisants et passer un examen médical. Vous devrez demander un « investor retirement visa », valable 4 ans et renouvelable.
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