La Malaisie en fait rêver plus d’un… Que ce soit pour ses plages de rêve ou son formidable dynamisme ! Sa croissance repose sur la demande mondiale pour les produits électroniques et d’importantes dépenses au niveau des infrastructures. C’est une bonne nouvelle pour ce pays qui a traversé une crise forte durant plusieurs années, tant économique (notamment en raison de la chute des cours du pétrole) que politique. La Malaisie possède l’un des niveaux de vie les plus élevés d’Asie du Sud-Est. Le pays possède de nombreuses matières premières exportables comme l’huile de palme, le cacao et le caoutchouc, les bois tropicaux, le pétrole et le gaz, le cuivre, la bauxite… La Malaisie est l’un des plus grands exportateurs de semi-conducteurs, appareils électroniques et électroménager au monde, et le gouvernement aspire à faire du pays un producteur et développeur clé de produits haute technologie y compris de logiciels.
L'essentiel
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Travailler
› Les conditions légales pour vivre et travailler
Pour travailler en Malaisie il faut détenir un Employment Pass, valable uniquement sen Malaisie Péninsulaire. Comme ce pass est obtenu à la demande de l’employeur, il faut avoir un emploi avant de s’expatrier. Le contrat de travail et conditionnel à l’obtention et ne peut excéder 60 mois. Si l’employeur change, il faut faire une nouvelle demande de permis.
Le conjoint et les enfants du titulaire d’un Employment pass peuvent recevoir un Dependant pass afin de séjourner en Malaisie.
Le temps de travail est limité à 48 heures par semaine, 8 par jour et 6 jours par semaine.
› Trouver un emploi
Attention, le pays possède une main-d’œuvre hautement qualifiée et anglophone. La concurrence est donc rude ! Pour autant, la Malaisie cherche à libéraliser le régime d’emploi d’expatriés dans le secteur manufacturier afin de favoriser le transfert de technologie et de faciliter l’arrivée de personnel qualifié sur son territoire. Pour effectuer ses recherches, mieux vaut se concentrer sur les entreprises qui ont déjà embauché des étrangers.
Pour trouver un emploi, il est préférable d’être sur place, de faire jouer ses relations et d’activer son réseau, surtout son réseau numérique avec Facebook ou LinkedIn.
› Les secteurs porteurs d'emploi
Le pays étant producteur de pétrole, il recrute dans ce secteur des ingénieurs étrangers. De nombreux autres secteurs sont en plein essor : l’agroalimentaire avec le halal, la finance islamique, la santé, les biotechnologies… Quels que soient les secteurs, ce sont plutôt des profils expérimentés qui sont recrutés, et en particulier des personnes ayant eu une première expérience en Asie. Enfin, les Français sont toujours très recherchés dans l’hôtellerie-restauration, le tourisme connaissant un véritable développement.
Sur place, la Chambre de commerce et d’industrie franco-malaisienne peut être d’une aide précieuse pour les recherches d’emploi : www.mfcci.com ; elle peut assister les candidats grâce à sa proximité avec ses entreprises-membres, mais aussi à travers sa connaissance de l’ensemble du marché.
Il est possible d’améliorer son profil en allant sur All1KL. D’autres sites peuvent aider :
› Créer son entreprise
Le rapport Doing Husiness de 2019 classe la Malaisie à la 12e place des pays où il est aisé de faire des affaires. Le pays a attiré de considérables investissements étrangers en particulier dans la fabrication des composants électroniques. La majorité des investissements proviennent de Chine, de Suisse, de Singapour, des Pays-Bas et d’Allemagne. Comme le gouvernement souhaite faire de la Malaisie la porte d’entrée sur le marché de l’Asean, de nombreux avantages sont octroyés aux investisseurs, avec notamment des réductions fiscales.
Il a trois formes juridiques d’entreprise en Malaisie :
- La Sendirian Berhad ou SDN BHD (société privée à responsabilité limitée) compte entre 2 et 50 actionnaires et demande au moins deux actions ordinaires de 1 ringgit minimum.
- La Berhad (société anonyme) compte 2 actionnaires au minimum et demande au moins deux actions ordinaires de 1 ringgit minimum.
- La Perkongsian Liabiliti Terhad ou PLT (partenariat à responsabilité limitée) compte entre 2 et 20 actionnaires au maximum et ne demande pas de minimum de capital.
Afin d’attirer les investissements étrangers dans des secteurs d’activités stratégiques, le pays a créé le « statut pionnier » (qui permet par exemple aux entreprises en démarrage dans des secteurs innovants de bénéficier d’une exemption partielle d’impôt sur les bénéfices pendant 5 ans) pour les secteurs de l’industrie, de l’agriculture, et du tourisme, le « label Bionexus » pour le secteur des biotechnologies et le « statut MSC » pour les entreprises des secteurs TIC et multimédia (il s’agit du Multimedia Super Corridor qui permet aux entreprises étrangères de détenir 100 % du capital, d’être exonérée d’impôts pendant dix ans…).
Etudier
› Scolariser ses enfants
Le système scolaire en Malaisie est calqué sur celui anglo-saxon, avec un cycle primaire de 6 ans, puis un secondaire de 5 ans, puis les élèves passent un examen à la fin de la seconde, le « Sijil Pelajaran Malaysia », puis poursuivent jusqu’à l’équivalent du bac ou s’orientent vers une voie professionnelle.
Il est possible de scolarises ses enfants au lycée français Henri-Fauconnier de Kuala Lumpur, qui est le seul établissement français sur place. Mais d’autres établissements internationaux existent dans le pays comme l’International School of Kuala Lumpur.
› S’inscrire à la fac
Très ouvert sur l’international et anglophone, le système universitaire malais attire de nombreux étrangers. Les frais universitaires ne sont pas très élevés et le niveau est de bonne qualité, en particulier dans les sciences. Les conditions pour obtenir le droit de venir étudier en Malaisie sont assez contraignantes.
Tout d’abord, il faudra passer un examen médical avant de partir si l’université d’accueil est la University of Swinburne Sarawak et, pour les autres universités, sur place, afin notamment de détecter si un usage de drogue, ce qui est sévèrement réprimé en Malaisie.
Une fois avec la lettre d’approbation de l’université, il faudra se rendre à l’ambassade de Malaisie en France pour faire une demande de Single Entry Visa.
L’obtention du Student Pass se fera sur place avec l’aide de l’université. Ce Pass est valable une année et n’autorise pas à travailler. Attention, le passeport doit être valable au moins jusqu’à 12 mois après la date d’arrivée dans le pays.
Stages, VIE, PVT
› Trouver un stage
Il est plus facile de trouver un stage dans le domaine de l’ingénierie et des finances. Le plus efficace est de contacter directement les entreprises internationales. Environ 200 entreprises françaises sont implantées en Malaisie (bureaux de représentations, co-entreprises, usines, etc.). Il faudra maîtriser l’anglais absolument. Pour effectuer un stage en Malaisie, le « sponsor » ou employeur devra demander une autorisation d’entrée pour l’employé auprès du Département de l’Immigration malaisien.
Le bureau Business France de Kuala Lumpur propose chaque année des stages à des étudiants conventionnés par un établissement scolaire afin de réaliser des actions de soutien aux entreprises.
› V.I.E.
La maîtrise de l’anglais est nécessaire pour partir en V.I.E. en Malaisie. Il faut être âgé de 18 à 28 ans, être étudiant ou diplômé et avoir un diplôme Bac+5. Le V.I.E. dure au maximum deux ans. Pour créer son profil il faut aller sur Mon Vie Business France en fournissant ses coordonnées, son CV et joindre son attestation de participation à la journée d’appel à la Défense (obligatoire).
Business France accompagne également les jeunes intéressés par un V.I.E. ou un V.I.A. en Malaisie: les candidatures en V.I.A. seront traitées par la DGTPE Bureau Resinter 1, Sélection et gestion des VIA au ministère de l’Économie, des Finances et de l’Emploi (139, Rue de Bercy, 75012 Paris) et les V.I.E. par Business France (77, boulevard Saint-Jacques, 75014 Paris). Les profils les plus recherchés sont les commerciaux, les ingénieurs et les financiers.
Le montant total des indemnités pour un V.I.E. en Malaisie est de 1 903,38 euros (723,99 euros d’indemnités communes et 1 179,39 euros d’indemnités géographiques).
Coût de la vie
› Logement
On peut trouver des logements à tous les prix, cela dépendra du niveau de confort recherché, de la ville, du quartier… Une chambre peut se louer à 150 € à Kuala Lumpur, jusqu’à 1500 € pour un 2-pièces confortables dans un quartier d’expatriés. Les zones les plus recherchées à Kuala Lumpur sont Ampang, Kenny Hills, Bangsar, Damansara et Petaling Jaya. Un bail est généralement établi pour une durée de deux ans. Les agents immobiliers sont immatriculés, ce qui est une garantie de sérieux. Il est d’ailleurs préférable de passer par ces agents pour louer. Les expatriés sont souvent logés dans les condominiums où la sécurité est assurée, où l’on trouve piscine, salle de sport, salle de machines à laver…
Quelques sites pour effectuer ses recherches :
› Transports
La Malaisie dispose d’un réseau routier de bonne qualité et d’un réseau autoroutier assez récent principalement développé dans le nord-sud de la péninsule. Attention, on roule à gauche !
Il existe deux grandes lignes ferroviaires, la West Coast Line et l’East Coast Line, desservent l’axe nord-sud de la péninsule en reliant la frontière thaïlandaise à Singapour.
Pour voyage sur de plus longues distances, il y a 5 aéroports internationaux et 15 nationaux qui permettent de se déplacer aisément et à des prix intéressants en avion.
Santé
Dans les grandes agglomérations, on trouve sans problème à se faire soigner. En revanche, dans les petites villes ou à la campagne, c’est plus délicat. Les hôpitaux, qu’ils soient privés ou publics, assurent des soins de qualité et la plupart des docteurs parlent anglais. Les coûts ne sont pas prohibitifs, mais la couverture sociale des travailleurs du pays n’est pas totale. Il arrive souvent qu’à l’arrivée à l’hôpital on demande des garanties financières avant de la prise en charge.
Fiscalité
La France et la Malaisie sont liées par une convention de non double imposition. Les impôts seront calculés en fonction de la durée et du type de travail effectué. Tout revenu originaire de Malaisie est imposable, directement prélevé à la source par l’employeur.
Le gouvernement malaisien classe les expatriés ayant travaillé dans le pays pour une durée supérieure à 60 jours mais inférieure à 182 jours dans une catégorie « non-résidents » et les soumet à un taux d’imposition uniforme de 30%.
Les expatriés ayant travaillé en Malaisie pour une durée supérieure à 182 jours par an sont des « résidents fiscaux ». Ces derniers ont droit à de nombreux abattements fiscaux (pour les enfants à charge de moins de 18 ans, les enfants suivant des études supérieures, les époux/ses ne travaillant pas…). Le taux est progressif :
- Jusqu’à 20 000 ringgits annuels, le taux est de 1% ;
- Jusqu’à 35 000 ringgits annuels, le taux est de 3% ;
- Jusqu’à 50 000 ringgits annuels, le taux est de 8% ;
- Jusqu’à 70 000 ringgits annuels, le taux est de 13% ;
- Jusqu’à 100 000 ringgits annuels, le taux est de 21% ;
- Jusqu’à 250 000 ringgits annuels, le taux est de 24% ;
- Jusqu’à 400 000 ringgits annuels, le taux est de 24,5% ;
- Jusqu’à 600 000 ringgits annuels, le taux est de 25% ;
- Jusqu’à 1 000 000 ringgits annuels, le taux est de 26% ;
- Jusqu’à 2 000 000 ringgits annuels, le taux est de 28% ;
- Au-delà de 2 000 000 ringgits annuels, le taux est de 130%.
Retraite
Le pays cherche à attirer les étrangers, y compris les retraités ! Ainsi, il existe un statut spécial pour eux, le Malaysia My Second Home. Les pensions de retraite du privé sont tout bonnement exonérées d’impôt sur le revenu ! Un statut valable dix ans, renouvelable indéfiniment. Ce statut permet même d’acheter un bien, entre 66 000 € et 437 000 €. Néanmoins, il faudra prouver percevoir une retraite supérieure à 2 200 €/mois. Il faut aussi détenir un montant de liquidités de 350 000 ringgits (environ 77 000 €). Mais aussi avoir un certificat médical d’un hôpital malaisien et vers un peu plus de 300 euros de caution. Sans oublier un coût de la vie presque deux fois moins élevé qu’en France.
Les plages paradisiaques du pays sont donc à portée de main, à condition de bien vouloir résider loin de ses proches !
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