fbpx
Suivez nous sur

Portrait de la semaine

Coronavirus : les professionnels du tourisme face à la crise au Cambodge

Français à l’étranger, en partenariat avec France Info, présente le témoignage de deux Français sur l’impact de la crise sur le secteur du tourisme au Cambodge.

Publié

le

Sans Titre 115

C’est l’image du jour sur les réseaux sociaux : le pont qui mène aux temples d’Angkor, le site le plus visité du Cambodge, vide ! Idem pour les allées du parc archéologique : personne ou presque. Pourtant, à en croire les autorités, le pays serait assez épargné par le virus Covid-19 : quelques dizaines de cas tout au plus, et aucun décès, mais beaucoup doutent ici de la fiabilité de ces résultats.

Florian Bohême est consultant à Siem Reap, la grande ville à 7 kilomètres d’Angkor : “Au Cambodge, on a constaté les prémices de la crise dès janvier, vu que les touristes ici sont principalement chinois. Maintenant, la situation est alarmante pour les hôteliers, les agences de voyages et l’ensemble du secteur du tourisme.” Comme en France, le gouvernement a multiplié les mesures destinées à prévenir une épidémie ces derniers jours. Tous les rassemblements religieux et concerts ont été suspendus. Les écoles, karaokés, boîtes de nuit, cinémas et musées ont aussi dû fermer leurs portes dans tout le pays.

Dans la rue pourtant, affirme le Français originaire de Sablé-sur-Sarthe, rien n’a changé : “En Asie, il y a une tendance assez commune et quotidienne à porter des masques dès que vous ne vous sentez pas bien, et aujourd’hui, il n’y en a pas plus que d’habitude. C’est une atmosphère assez sereine parce que c’est un pays qui va de l’avant.”

> Concertation et solidarité

À une dizaine de kilomètres de la capitale, Phnom Penh, Stephan Tanneau et son épouse Sreypov proposent quelques chambres d’hôtes sur l’île de la Soie, au bord du Mékong. Il constate que la crise touche déjà tous les secteurs de l’économie : “Il y a l’industrie textile, les sacs à main, qui s’approvisionnent en Chine alors que pas mal de relations commerciales sont arrêtées. Le secteur emploie 7 à 800 000 salariés, presque autant que le tourisme. Pour un petit pays, tout arrive en même temps et se superpose.”

Le côté positif de cette crise inédite, c’est qu’elle a créé de l’entraide entre les hôteliers, témoigne Florian Bohême:”Quand vous êtes sur un marché concurrentiel et que tout va bien, il y en a toujours qui ne jouent pas le jeu et baissent leurs prix pour attirer plus de clients. On n’est plus du tout sur cette stratégie-là, mais dans une logique de concertation.” Selon le Français, les réunions s’enchaînent pour tenter de trouver des solutions.

> Les hôteliers pourraient ainsi profiter de cette période blanche pour former leurs employés

Ce sont des mesures de solidarité dans un pays en plein développement. On a deux écoles hôtelières sur la ville pour 22 000 chambres, ce n’est pas suffisant. Si cela peut permettre au Cambodge de faire en sorte qu’on ait des employés mieux formés, qui comprennent mieux ce marché, ce sera une belle victoire.”

Déjà en baisse de fréquentation l’an dernier, le tourisme a rapporté au Cambodge 15% de ses ressources environ.

Écrire à Florian Bohême : contact@francaisaucambodge.org

Écrire à Stéphan Tanneau : redhouse.kohdach@gmail.com

> Aller plus loin

Le site internet de Florian Bohême

La Red House Koh Dach, la maison d’hôtes de Stéphan Tanneau sur l’île de la Soie, près de Phnom Penh

Lire la suite
Publicité
Cliquer pour commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Tendance

Français à l'étranger

GRATUIT
VOIR