Etudier et travailler
Tour d’Europe de l’emploi : Allemagne
Le secteur industriel occupe toujours une place importante dans l’économie allemande, à hauteur de 22% de son PIB (contre 15% en moyenne au niveau européen). Mais comme dans tous les pays avancés, c’est le secteur des services qui offre les meilleures opportunités d’emploi.
Sur le marché de l’emploi, le pays est en recherche d’ingénieurs, particulièrement dans la construction mécanique et automobile, l’électrotechnique, la construction, l’informatique et les télécommunications. En 2018, le site spécialisé deutschland.de, partenaire du ministère allemand des Affaires étrangères, établissait ce classement des dix métiers les plus recherchés en Allemagne : développeurs et programmeurs de logiciels ; électroniciens et électriciens ; infirmiers et aides-soignants ; analystes et conseillers en informatique, économistes, gestionnaires ; chargés de clientèle, conseillers clientèle, chargés de compte ; manœuvres industriels ; chargés et assistants de distribution ; responsables des ventes et responsables produits ; architectes et ingénieurs du bâtiment.
Où travailler
L’Allemagne est un pays fédéral, tout n’est donc pas centralisé dans la capitale, Berlin. Bon nombre d’autres villes méritent d’être prospectées comme Stuttgart (Bade-Wurtemberg), berceau allemand de l’automobile. Francfort-sur-le-Main (Hesse), troisième ville d’affaires d’Europe, est un pôle financier incontournable. Bonn (Rhénanie-du-Nord-Westphalie) concentre un grand nombre d’emplois d’ingénieurs en informatique. Hambourg, la grande ville portuaire du Nord, s’appuie sur des secteurs tels que la logistique, l’aérospatial, la construction navale, mécanique, et plus globalement l’économie maritime. À noter que potentiellement, c’est la Bavière, au sud-est du pays, qui présente les meilleures opportunités d’emploi compte tenu de son faible taux de chômage. C’est le cas de la capitale de ce land, Munich.
Comment trouver un emploi
Si vous êtes un Français frontalier de l’Allemagne, le Pôle emploi de la Région Grand Est propose un programme qui permet de chercher un emploi à la fois en France et en Allemagne. L’agence accompagne les demandeurs d’emploi dans la réalisation d’un dossier de candidature selon les standards allemands ou français et publie votre profil en Allemagne et en France via la double inscription. Vous pouvez aussi vous renseigner auprès de l’agence fédérale pour l’emploi (Bundesagentur für Arbeit) qui met à disposition une brochure d’information pour les étrangers.
Quelques sites sont à consulter pour aller plus loin :
- www.connexion-emploi.com
- www.monster.de
- www.jobware.de
- www.simplyhired.de
- de.indeed.com
- www.jobpilot.de
- www.kimeta.de
Pour les jeunes
En Allemagne, tous les jeunes, ou presque, passent par des périodes d’apprentissage. C’est un excellent moyen de rentrer sur ce marché du travail car beaucoup d’employeurs ne se contenteront pas des seules expériences françaises. L’Office franco-allemand pour la jeunesse (Ofaj) apporte une aide précieuse. Pôle emploi a en outre lancé une initiative spécifique en Allemagne pour les moins de 35 ans. En coopération avec la Bundesagentur für Arbeit (BA), le service public de l’emploi allemand, l’organisme français propose des stages de six à douze semaines dans une entreprise allemande. Sur les 160 personnes qui ont déjà pu bénéficier du dispositif, 98% ont décroché un contrat d’apprentissage ou d’embauche suite à ce stage. Le dispositif prévoit également des aides financières pour le déménagement ou pour se rendre à un entretien d’embauche.
Pour les jeunes frontaliers, la Région Grand Est, en partenariat avec l’Union européenne (UE), a créé le dispositif « Réussir sans frontières » . Cette initiative propose des offres de stage, d’apprentissage et même d’emploi. Par ailleurs, l’Université franco-allemande organise chaque année à Strasbourg le Forum franco-allemand, dédié à la formation et au recrutement. Ce salon est prévu cette année les 20 et 21 novembre.
Entreprendre
Chaque land possède son propre système de soutien aux entreprises. Il est par exemple possible de savoir comment investir dans le Bade-Wurtemberg sur un site dédié. La plateforme fédérale qui gère les investissements étrangers en Allemagne est Germany Trade & Invest. Vous trouverez des informations très détaillées sur les secteurs porteurs en Allemagne, les écosystèmes locaux et le contexte des affaires sur ce site. Vous aurez également accès à des conseils utiles sur le site de Business France.
Il y a un guichet unique (Gewerbeamt) qui permet de s’inscrire dans son land, ce guichet s’occupant de contacter tous les organismes nécessaires en cas de création d’entreprise. Il existe huit différents types de statuts juridiques. Pour créer une société, il faut rédiger ses statuts puis l’immatriculer au registre de commerce (Handelsregister). Le délai moyen est de six semaines.
La fiscalité des sociétés en Allemagne est particulièrement attractive puisque l’impôt les concernant n’est que de 15% (+5,5% de l’IS en tant que supplément de solidarité, instauré pour le financement de la réunification…). À l’IS s’ajoute une taxe professionnelle (Gewerbeerstragsteuer) dont le taux dépendra de la commune (comptez entre 14 et 16% sur les bénéfices). Il n’y a donc pas, contrairement à la France, d’impôt dit « de production » qui serait dû avant même de réaliser le premier euro de bénéfice. Il est aussi possible de travailler en tant qu’indépendant après avoir demandé un numéro d’identification fiscale (Steuernummer) au bureau local des impôts de ta commune.
Parmi les secteurs les plus porteurs, la sous-traitance automobile est un classique. D’autres sont aussi des garanties d’excellence : la construction de machines, la chimie-pharma, l’électrotechnique et l’alimentaire. D’autres encore sont moins connus mais tout aussi dynamiques. Citons par exemple les spiritueux (l’Allemagne est le premier marché importateur au monde de spiritueux), l’habitat-décoration (dans les créneaux haut de gamme) et la plasturgie (le pays est deuxième producteur mondial de matières plastiques).
Contexte administratif
Nul besoin de visa, ni de permis de travail pour vous installer en Allemagne si vous êtes citoyen européen. Il est obligatoire de vous déclarer auprès des administrations compétentes (Bürgeramt) de sa commune de résidence et de son quartier dans un délai de quatorze jours après votre emménagement. Une attestation de séjour peut vous être délivrée soit par le Landratsamt, soit par la mairie (Rathaus). Un nouvel arrivant doit également faire une demande de carte d’imposition (Lohnsteuerkarte) auprès de la mairie. Pour plus de renseignements sur les formalités à remplir, le site de l’ambassade d’Allemagne à Paris est une mine d’informations, tout comme celui du Centre d’information et de documentation de l’ambassade d’Allemagne (Cidal).
Attention, les temps partiels sont très nombreux (plus du quart des salariés) et le sous-emploi est fréquent. Un salaire minimum a été mis en place en 2014 et s’élève depuis le 1er janvier 2020 à 9,35 € brut de l’heure. Il y a un minimum légal de 20 jours de congés payés pour une semaine de cinq jours.
La communauté française sur Facebook
De nombreux groupes de Français vivant en Allemagne sont présents sur la Toile. À titre d’exemple, celui des « Français de Berlin » compte plus de 15 000 membres. Au-delà de FB, le site France-Allemagne.fr est une ressource très intéressante.
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