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Entreprendre en ASEAN : Singapour
L’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) constitue le cinquième bloc économique mondial et participe pour 8% du commerce mondial. Son modèle de croissance est caractérisé par une intensification des échanges internationaux, l’appel à des capitaux étrangers et la recherche de débouchés extérieurs. Aujourd’hui, présentation de Singapour, cinquième place financière mondiale.
Année d’adhésion à l’Asean : 1967
Français inscrits au registre consulaire : 12 776 (2021)
Population : 5,5 millions d’habitants (2021)
Taux de croissance du PIB : 5,39 % (2020, estimé +7,2 pour 2021)
Taux d’inflation : 0,9% (2021)
Taux de chômage : 2,6% (2020)
Répartition des secteurs d’activité :
dans le PIB : (2020)
- Agriculture : 0%
- Industrie : 24,8%
- Services : 75,2%
dans l’emploi : (2019)
- Agriculture : 0,04 %
- Industrie : 15,55 %
- Services : 84,41 %
Comment créer son entreprise à Singapour ?
En 2017, la cité-État accueillait plus de 1 900 filiales d’entreprises françaises, essentiellement dans l’industrie électronique et les services financiers. Les investisseurs étrangers travaillent pour la plupart dans l’agroalimentaire, le commerce et la distribution, ainsi que le transport-logistique.
La première étape pour créer son entreprise à Singapour consiste à choisir entre cinq types de structures :
- La private limited company (société privée à responsabilité limitée) qui doit compter entre 1 ou 50 partenaires et associés et avoir pour capital minimum 1 dollar singapourien.
- La public limited company (Société publique à responsabilité limitée) qui doit compter au minimum 50 partenaires ou associés et ne demande aucun capital minimum.
- La public limited company by guarantee (société publique à responsabilité limitée par garantie / entreprise à but non lucratif) qui doit compter au minimum 3 partenaires ou associés et avoir pour capital minimum 1 dollar singapourien.
- La limited partnership (partenariat limité) qui doit compter entre 2 et 20 partenaires ou associés et ne demande aucun capital minimum.
- La sole proprietorship (entreprise individuelle) qui ne peut compter qu’une seule personne ou associés et ne demande aucun capital minimum.
Une fois le choix de la structure déterminé, il faudra lui donner un nom puis l’enregistrer auprès du Singapore Company Regulator ACRA. Le délai d’enregistrement peut varier entre plusieurs heures et plusieurs jours. Attention, l’entreprise doit avoir une adresse locale.
Pour demeurer sur le territoire, il est possible de demander un Entrepreneur Pass, avant ou dans les six mois après l’enregistrement de son entreprise. Dans le cas du Dependant Pass, obtenu en tant que proche d’une personne détenant un visa de travail, il faudra une lettre de consentement du ministre de l’Emploi autorisant le travail.
Il existe tout de même la possibilité de diriger son entreprise depuis l’étranger sans résider à Singapour, cependant il est obligatoire de nommer un directeur qui, lui, résidera sur le territoire.
La communauté française croît rapidement et bénéficie de l’aide de la Chambre de commerce locale, d’une allocation de crédits, d’un système de réglementation simple, d’incitations fiscales, d’un parc immobilier industriel de haute qualité, d’une stabilité politique ainsi que d’un emplacement stratégique.
Dans quels secteurs entreprendre ?
Plusieurs secteurs sont déjà particulièrement porteurs ou le deviendront au cours des prochaines années à venir, compte tenu du statut international de Singapour, cinquième place financière mondiale. Il y a une réelle demande dans la cité-État de conceptions de logiciels ou, plus largement, d’activités en lien avec les nouvelles technologies dans le but de soutenir la croissance des systèmes financiers et bancaires. En conséquence, on se concentre aussi de plus en plus sur la cybersécurité, afin de mieux protéger la virtualisation des systèmes. La ville compte d’ailleurs sur les investisseurs étrangers pour apporter des innovations. Toujours dans une optique de digitalisation, le gouvernement cherche à développer les PME singapouriennes et leur entrée dans le monde du e-commerce car à ce jour il existe très peu de logiciels qui permettrait d’aider ces entreprises. Les secteurs du luxe et du prêt-à-porter ont vu depuis quelques années exploser leur part de vente en ligne, et l’État souhaite un développement semblable pour ses PME. Dans cette optique de digitalisation, Singapour a su s’établir comme un leader mondial des télécommunications et de l’internet avec ses réseaux très développés de grands acteurs et un important soutien gouvernemental.
Comme la plupart des pays développés, Singapour se retrouve face à une population de plus en plus vieillissante, ce qui se traduira à l’avenir par de plus importantes demandes en termes de santé. Le gouvernement investit donc massivement en recherche et développement afin de répondre à ces futurs problèmes de santé publique. Les entreprises agissant dans le domaine du médical ou du biomédical pourront trouver à se développer sur ce territoire.
Singapour est l’un des pays les plus riches d’Asie et attire énormément d’étrangers, notamment avec une population d’expatriés qui représente presque un tiers de la population totale. Cependant, si la population s’accroît, l’espace, lui, reste le même, ce qui pose la question de l’indépendance alimentaire de Singapour. La cité-État importe 90% de ses besoins alimentaires l’agriculture n’est pas un secteur développé. Le gouvernement a lancé le plan « 30by30 » pour parvenir d’ici 2030 à produire 30% des besoins alimentaires de la ville sur son territoire. Pour encourager les entreprises à se lancer dans ce domaine, le gouvernement a d’ailleurs lancé des aides pour l’établissement de fermes en milieu urbain.
Avec une population de plus en plus nombreuse, cette dernière aura de plus en plus besoin de se déplacer. De par sa taille réduite, la quasi-totalité des transports de Singapour sont gérés par une seule autorité qui cherche à développer des modes de transport alternatifs ou intelligent. Ainsi, les véhicules électriques plus respectueux de l’environnement sont voués à prendre une place de plus en plus importante. La ville souhaite maintenir sa place au sein de l’ASEAN en incarnant un modèle de développant durable.
Singapour reste aussi un hub mondial d’innovation pour le fret maritime. Dans cette optique, elle souhaite à l’avenir renforcer l’importance de son port, notamment en rendant plus efficace le trafic maritime en son sein et en effectuant une transformation digitale de son industrie. La cité-État a signé en août dernier un accord avec la France dans le but de renforcer les liens entre les deux pays. Cet accord devrait entraîner des collaborations accrues entre les entreprises, mais aussi les universités françaises et singapouriennes.
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