Actualités politiques
Législatives à l’étranger : comment Volt veut électriser la campagne
«Volt, c’est le premier parti européen !» On se pince. Vraiment ? «En fait, nous sommes le premier vrai parti paneuropéen de l’histoire, corrige un peu Cédric Deverchère, le seul présent dans les 27 pays de l’UE, et aussi au Royaume-Uni.»
L’aventure a commencé en 2018, à une époque où une Française, un Allemand et un Italien se sont dit qu’il fallait réagir face à la montée des populismes, du repli sur soi et l’absence de projet européen. «La base, explique Cédric Deverchère, 38 ans, installé depuis cinq ans aux Pays-Bas comme ingénieur urbaniste, c’est de créer une démocratie européenne. Et un des éléments, selon nous, c’est d’avoir des partis européens, ce qui aujourd’hui n’existe pas. Il y a juste des groupes politiques au Parlement européen qui sont des regroupements de partis nationaux qui parfois n’ont pas grand chose à voir entre eux.» Volt a déjà un élu à Strasbourg, trois autres au parlement des Pays-Bas et deux en Bulgarie. Ce nouveau parti trublion ne compte pas en rester là.
Macron pas à la hauteur
Ancien du MoDem et d’«En marche», Cédric Deverchère ménage l’actuel député de la 4ème circonscription (Benelux) sur laquelle il se présente, Pieyre-Alexandre Anglade (LREM) : «Je l’ai côtoyé du temps où j’étais au MoDem Alsace et on se respecte mutuellement. Mais il y a des différences entre nous. Sur l’écologie, le bilan climatique d’«En marche» est assez médiocre. On se distingue car on veut que l’Europe soit neutre en carbone en 2040. Sur la démocratie, Emmanuel Macron avait promis de revitaliser la politique française. Et au lieu de ça, on a eu un renforcement des institutions actuelles, c’est-à-dire la monarchie présidentielle, un homme qui décide tout et un Parlement qui enregistre.» Le Français reconnaît tout de même des avancées en cinq ans, «comme le grand débat national ou la convention citoyenne pour le climat, mais c’était ponctuel, un peu expérimental, et les résultats n’ont pas été à la hauteur.» Développement durable, démocratie et inclusion… Voici les trois chevaux de bataille de «Volt», dont le nom, à notre grande surprise, ne viendrait pas du patronyme du célèbre chien du film d’animation de Walt Disney, mais du mot «Volta», demi-tour en italien. Le parti a déjà investi trois candidats pour les législatives de juin : Cédric Deverchère sur la 4ème circonscription, mais aussi Robin Fontaine sur la 5e (péninsule ibérique et Monaco) et Valérie Chartrain sur la 7e (Europe centrale). Il en recrute d’autres sur les… huit autres circonscriptions des Français établis hors de France. Les bonnes volontés sont les bienvenues !
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