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Les secteurs qui recrutent au Québec : drones civils et commerciaux

Les systèmes d’aéronefs télépilotés (SATP), appelés communément « drones », servent aujourd’hui à de nombreux usages et la croissance de ce marché se traduit par des besoins croissants en main-d’œuvre.

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Les secteurs qui recrutent au Québec Drones civils et commerciaux

Ils sont un symbole de la high-tech, et pourtant leur invention remonte à la Première Guerre mondiale, conçus pour apporter de nouvelles forces de frappe à distance, commandés à distance via des ondes radio et voués à s’écraser sur la cible ennemie. Si ces petits aéronefs sans équipage, automatiques ou télécommandés, sont encore omniprésents sur le théâtre d’opérations de guerre, leur recours a maintenant largement dépassé ce cadre.

Les usages du drone sont en effet aujourd’hui multiples : ludique pour l’amateur d’aéromodélisme, pratique pour le réalisateur qui veut des plans vus du ciel ou pour l’exploitant qui veut surveiller, voire expertiser ses terres agricoles, précieux pour ses multiples usages dans le BTP et l’industrie… Les livraisons de colis sont aussi appelées à recourir de plus en plus au drone.  Et tout ça n’est rien par rapport au destin de ces petits aéronefs qui peuvent venir en aide aux promeneurs perdus dans des terrains peu accessibles, modéliser les sols ou les monuments, diffuser du Wi-Fi…

Innovation et certification

On l’aura compris, les métiers en lien avec l’industrie des systèmes d’aéronefs télépilotés (SATP, l’autre appellation des drones) ont de l’avenir. Force est de constater que le Québec n’est pas en reste dans ce domaine qui fait partie, plus largement, de celui de l’aérospatiale. Des projections positives confirmées par Jean-Pierre D’Auteuil, responsable des relations médias au service des affaires publiques et des communications numériques (ministère de l’Économie et de l’Innovation) : «En aéreospatiale, le Québec se distingue à l’international non seulement par sa capacité à innover, mais aussi, et surtout par sa capacité à certifier et à concrétiser ses innovations.»

Dans la province, l’écosystème des drones est très diversifié, reposant sur un maillage de PME et de maîtres d’œuvre (MOE). Ici, la valeur cardinale est l’esprit de collaboration, parfaitement ancrée dans les habitudes de travail. Comme l’explique Jean-Pierre D’Auteuil, les atouts de ce secteur reposent sur «un bassin de main-d’œuvre qualifié, un réseau d’éducation et de recherche à la fine pointe de la technologie, ainsi qu’un accès direct à de nombreux marchés d’exportation».

Des acteurs multiples

Pour fonctionner, le secteur sollicite une grande diversité de compétences, à plusieurs niveaux. C’est le cas par exemple des entreprises de développement et de fabrication de véhicules aériens télépilotés et de systèmes destinés à ces véhicules, des entreprises de développement et de fabrication de charges utiles (comme par exemple des capteurs destinés à s’intégrer à un SATP ou à un autre type d’aéronef), des entreprises dédiées à l’exploitation de ces SATP, et d’autres spécialisées dans le traitement de l’information collectée par les SATP. Au total, le ministère de l’Économie et de l’Innovation ne recense pas moins 90 entreprises québécoises évoluant de manière directe ou indirecte dans ce secteur !

Les emplois dans ce secteur aérospatial dont font partie les SATP sont essentiellement concentrés – à l’échelle du Québec comme de l’ensemble du Canada – dans le Grand Montréal qui accueille également plus de 70% de la recherche et développement canadienne en aérospatiale.

Pour autant, la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean, l’une des 17 régions administratives du Québec située sur la rive nord du Saint-Laurent, possède aussi un savoir-faire reconnu dans ce domaine des SATP. La ville d’Alma (31.000 habitants en 2020) y accueille le Centre d’excellence sur les drones (CED), principal centre canadien dédié aux SATP civils. Illustration de la grandeur du pays, le CED, grâce à la base militaire de Bagotville, dispose d’un espace de vol aussi grand que le quart de la France métropolitaine !

Comment se former

En France, depuis juillet 2018, la législation sur la formation de pilote de drone nécessite de passer un examen théorique sur ordinateur dans l’un des centres de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC). Ensuite, la partie pratique de la formation de télépilote drone civil s’effectue dans des centres dédiés, selon différentes spécialisations : cartographie, thermographie infrarouge, prise de vue expert, inspection de bâtiment (dans le génie civil ou l’industrie), réalisation audiovisuelle, etc. Point important : le français est non seulement la langue officielle du Québec, mais c’est aussi la langue d’usage au travail dans l’industrie aérospatiale et de son volet SATP.

Au Québec, ces métiers sont accessibles à partir des filières de la formation professionnelle, technique ou universitaire :

– Pour la formation professionnelle, l’École des métiers de l’aérospatiale de Montréal (ÉMAM) propose des programmes en montage mécanique, de structures ou de câbles et de circuits, en usinage, ainsi qu’en tôlerie de précision.

– Pour la formation technique, l’École nationale d’aérotechnique (ÉNA) offre des programmes techniques de maintenance d’aéronefs, d’avionique et de génie aérospatial.

– Pour la formation universitaire, plusieurs universités québécoises donnent accès à des programmes de baccalauréat (baccalauréat canadien, équivalent licence) et de maîtrise en génie aérospatial, dont Polytechnique Montréal, l’École de technologie supérieure, l’université Laval et l’université de Sherbrooke.

– Enfin, le Centre québécois de formation aéronautique (CQFA) dispense des cours de pilotage pour plusieurs types d’aéronefs, dont des SATP.

> Pour en savoir plus

Règles applicables à l’utilisation des drones au Canada

Salaires

Repère :1 dollar canadien = env. 0,70 euro

D’une manière générale, les métiers de l’aéronautique offrent des rémunérations intéressantes et le secteur des SATP n’y échappe pas, que ce soit dans les entreprises manufacturières ou comme pilote de drone. Pour ces derniers, les salaires dépendent du mandataire, du type de mission, du site d’opération, etc., mais selon les sources du ministère de l’Économie et de l’Innovation l’amplitude des rémunérations se situe de 50.000 à plus de 100.000 $ annuels.

Comment trouver son emploi

Deux plateformes en ligne sont incontournables pour les offres d’emplois dans le secteur aérospatial québécois : AéroPortail et AéroEmploi.

Par ailleurs, plusieurs entreprises du secteur aérospatial évoluent dans le domaine des SATP et il peut-être opportun de consulter leurs activités pour les solliciter directement. C’est le cas notamment de Bell Textron Canada, de Bombardier, ou encore de CAE.

Par ailleurs, des entreprises québécoises ont depuis quelque temps le vent en poupe. C’est le cas de Laflamme Aéro, PME québécoise en pleine croissance qui commercialisera sous peu le le LX300, premier SATP de grande capacité entièrement développé et fabriqué localement. Autre acteur important avec General Dynamics Mission Systems (GDMS), entreprise de systèmes pour les secteurs de la sécurité et de la défense qui vient de s’implanter au Québec en y ouvrant son Centre d’excellence pour SATP. Notons également la présence de NGC Aérospatial (guidage, navigation et commande pour systèmes spatiaux et SATP), Mannarino (logiciels et système d’exploitation pour SATP), ARA Robotique (contrôleur de vol pour SATP), Exo Tactik (opérateur de SATP qui se spécialise en sécurité publique et en services municipaux) ou encore CS Communications Canada (systèmes de protection contre des SATP malveillants (« systèmes anti-drone »).

 > Source

https://lesdroners.fr/univers-drone/formation-drone/telepilote-drone-civil/

 Le Journal des Français à l’étranger remercie particulièrement Jean-Pierre D’Auteuil, responsable des relations médias au service des affaires publiques et des communications numériques au ministère de l’Économie et de l’Innovation, pour son aide précieuse sur ce dossier.

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