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À Rabat, la Mission laïque française veut construire « le monde d’après »

À l’occasion de son 120e anniversaire, la MLF a dévoilé, durant trois jours de Congrès, sa stratégie pour les années à venir, entre méthodes pédagogiques et offensive marketing.

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Rabat

« Marhaba bikoum » ! « Soyez les bienvenus » ! Ce matin du dimanche 8 mai à Rabat, le 120e Congrès de la Mission laïque française est lancé. À la tribune, Nourredine Mouaddib, président de l’Université internationale de Rabat (UIR), qui accueille l’évènement baptisé « le monde d’après ». Pendant trois jours, plusieurs centaines de professeurs, formateurs et directeurs d’établissements de la MLF se sont réunis dans la capitale marocaine, pour fêter en grandes pompes l’anniversaire du réseau autour de conférences, tables rondes et ateliers. Et le programme était chargé.

Après les allocutions d’ouverture, la première journée a d’abord été consacrée aux enjeux géopolitiques et à la place de l’enseignement français dans le monde actuel. Un intérêt tout particulier a été attribué au Maroc et à la géopolitique du monde arabe, région dans laquelle la MFL est très implantée : le premier réseau de l’association se trouve au Liban, le deuxième, dans le royaume chérifien. C’est d’ailleurs à Beyrouth, en 1902, que le fondateur de l’association Pierre Deschamps avait ouvert son second établissement.

« Transmission des valeurs »

Au menu de la seconde journée du Congrès, les questions éducatives et pédagogiques. L’occasion pour la MLF de lancer les discussions sur son modèle éducatif. À savoir l’enseignement des programmes français, via la transmission de valeurs telles que la laïcité. Un credo dans lequel s’inscrivent aujourd’hui plus de 11 000 élèves et leurs parents à travers le monde. À l’image de Souad Bouhamidi, ancienne élève de « la Mission », dont la petite dernière poursuit, comme sa grande sœur avant elle, sa scolarité au lycée André Malraux de Rabat. « La MLF donne aux enfants la possibilité de devenir un bon citoyen, assure-t-elle. La transmission des valeurs humanistes, c’est très important pour moi. Et ce n’est en contradiction avec ni avec nos valeurs locales, ni avec l’Islam. Cela vient en complément. »

Le développement professionnel des enseignants a également fait l’objet d’une intervention. Nouveaux venus ou professeurs du réseau depuis des années, tous les enseignants ont régulièrement accès à des modules de formation. Comme Samia, professeur des écoles à Châlons-en-Champagne qui fera sa rentrée au Liban en septembre prochain. Depuis qu’elle a décroché le poste il y a quelques mois, la jeune femme a déjà assisté à plusieurs formations en visio. Elle en fera une dizaine au total avant sa prise de fonction. « C’est rassurant, affirme-t-elle. Je ne suis pas projetée là-bas, toute seule, sans parachute. »

Une attention appréciée des enseignants comme des parents d’élèves. « Ce focus sur la formation se voit sur le terrain, témoigne Souad Bouhamidi. Au-delà de leurs compétences intellectuelles, les professeurs font vraiment l’effort de communiquer avec nous et nos enfants, qui ont des retours réguliers sur leur scolarité. Il y a un vrai pont entre nous trois. »

Stratégie marketing

Le lendemain, au troisième jour du Congrès, les congressistes ont été invités à réfléchir sur la stratégie commerciale de la MLF. Deux jours plus tôt, le cap avait été donné par son président François Perret : « nous devons construire une stratégie marketing offensive », avait-il annoncé. Dans un marché de l’éducation à l’étranger de plus en plus concurrentiel – à Rabat par exemple, une école belge a ouvert cette année – la MLF veut garder sa place. Pour consolider sa présence, « la notion de réseau doit être assoupli, pour devenir des partenariats », a fait savoir François Perret. Avec les établissements de l’AEFE, les gouvernements locaux, mais aussi des investisseurs du secteur privé, comme c’est déjà le cas pour plusieurs écoles en Égypte.

Des ateliers et des conférences sur ce thème ont donc été proposées aux enseignants tout au long de ce dernier jour. Dehors, sur une petite esplanade baignée par le soleil, Mohamed fait une pause café, au milieu des étudiants de l’UIR venus suivre les cours. Formateur pour les enseignants locaux du réseau en Angola, il est « très heureux de pouvoir rencontrer enfin ses collègues et les membres du réseau ». « Je vais toujours dans les quatre coins du pays mais je ne rencontre jamais personne de la MLF. Après deux ans de restrictions liées au Covid-19, voir du monde, échanger, ça fait du bien. »

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