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Doha, une capitale entre authenticité culturelle et modernité

En plus de ses musées de renommée internationale, Doha possède une scène artistique florissante et abrite la plus grande collection au monde d’œuvres d’art islamique notamment. Entre musées, souks animés, mosquées, quartiers traditionnels et centres commerciaux ultramodernes, la capitale du Qatar offre de nombreux lieux d’intérêt culturel.

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Entre histoire et modernité, Doha mise sur son attractivité culturelle

Il fut un temps où Doha n’était qu’un petit village de pêcheurs et d’éleveurs vivant sur les rives du Wadi Musheireb. Aujourd’hui, ce lieu de vie séculaire s’est réincarné dans l’immense Souq Waqif. Les architectes ont réussi à lui rendre son lustre d’antan, en respectant l’architecture et les matériaux d’époque. Le lieu tranche avec le paysage urbain et moderne du reste de la ville. Il faut prendre le temps de se perdre dans ce marché et de plonger dans ce décor digne des Mille et Une Nuits. « Waqif, ça veut dire debout, explique Véronique Hauacker, guide touristique française à Doha, puisqu’au temps de la route des Indes, les bateaux qui s’arrêtaient là faisaient des échanges très rapides. Ils  n’avaient pas beaucoup de temps, donc c’est un souk où les gens marchandaient debout. » À la nuit tombée, c’est le point de ralliement de la vie nocturne de Doha, avec ses rues très propres, ses magasins de souvenirs, de bijoux et d’épices, et de nombreux cafés et restaurants avec terrasse. C’est l’un des rares endroits où l’on peut croiser des familles qataries venues se promener et profiter de la fraîcheur du soir.

Cuisine du monde

Les cuisiniers français sont pléthore à Doha. Eux aussi apprécient le Souq Waqif pour aller y dénicher ces épices rares qui font toute l’identité culinaire du Moyen-Orient. « On va s’approvisionner là-bas pour certaines épices qu’on ne trouve pas chez nos fournisseurs, explique Jean-Pascal Irissou. Le chef est en charge des trois restaurants de l’hôtel W, ouvert par le groupe Marriott (Accor) à West Bay, le quartier des affaires. Il y a le sumac – une épice acidulée au parfum de citron qui relève tous les plats –, le gingembre, le zaatar – le thym local –, le safran ou la rose pour le thé et certaines pâtisseries. » Il existe bon nombre de restaurants liés à la population immigrée présente sur place. Cuisine indienne, libanaise, turque, nord-africaine à des prix modérés. Il y a par ailleurs un grand choix de restaurants internationaux, installés dans les grands hôtels, et servant une excellente cuisine italienne, thaïlandaise ou française.

L’importance de la transmission

Doha est divisée en plusieurs centres (ancien, culturel, universitaire). La zone dédiée à la culture se nomme Katara. Musée, mosquée, opéra, amphithéâtre, tout y est. Situé le long de la côte de Doha, la zone propose une interprétation innovante du patrimoine architectural de la région. Le quartier regorge de théâtres et de galeries d’art. Pays ouvert mais aussi très conservateur, le Qatar accorde une immense importance à la transmission. À quelques pas seulement du Souq Waqif, changement radical d’époque avec Msheireb Downtown qui se revendique comme le premier projet de régénération durable d’un centre-ville au monde. Ce quartier neuf, moderne, où les tramways sillonnent les rues piétonnes plantées d’arbres et irriguées de bassins et fontaines, rappelle les centres-villes européens. De la conception des immeubles à la végétation, tout a été pensé ici pour minimiser la consommation d’énergie et l’impact environnemental. On y retrouve aussi plusieurs musées qui célèbrent l’histoire du Qatar à travers quatre maisons patrimoniales. On ne manquera pas non plus le Design District, le quartier de la mode, et l’audacieuse place Barahat Msheireb. À Doha, les dhows, bateaux traditionnels en bois, autrefois utilisés pour la pêche aux perles, naviguent paisiblement au pied de gratte-ciel toujours plus hauts. Parcs luxuriants, plages, voire désert et mangroves aux portes de la ville, le paysage est lui aussi époustouflant.

Capitale bouillonnante

Le Qatar, minuscule pays du golfe Persique, propose donc une capitale bouillonnante et partagée entre modernité et tradition. Avec ses hauts buildings plantés au milieu des marchés aux airs de médina, Doha est tout et son contraire. Les gratte-ciel futuristes font à présent partie de la signature architecturale du Qatar comme la Doha Tower de Jean Nouvel, l’Aspire Tower, aussi appelée The Torch Doha, achevée pour les Jeux asiatiques de 2006, ou encore la Tornado Tower reconnaissable à sa forme de sablier. La promenade de la Corniche, longue de sept kilomètres, attire visiteurs et locaux. D’autres impressionnantes réalisations parsèment la ville, comme la Bibliothèque nationale du Qatar ou le Centre national des congrès du Qatar, dont la façade repose sur une sculpture d’arbre géant. De l’autre côté de la baie, l’archipel d’îles artificielles The Pearl rassemble marinas, boutiques de luxe, restaurants et hôtels internationaux. En son sein, le quartier Qanat mêle le charme de Venise et le chic oriental, à travers ses canaux et ses ponts élégants. Depuis l’île, il est possible d’observer de magnifiques couchers de soleil face à la mer accueillant une myriade de boutres traditionnels.

> Deux musées sinon rien !

Si vous ne deviez vous arrêter qu’à deux endroits lors d’une escale à Doha, pas d’hésitation ! Privilégiez le magnifique musée d’Art islamique et le Musée national du Qatar, de quoi vous faire une idée de l’histoire et du patrimoine qatari.

Le splendide musée d’Art islamique est l’œuvre de l’architecte sino-américain Ieoh Ming Pei, à qui l’on doit, en France, la pyramide du Louvre. Le monument a fière allure avec son bâtiment blanc géométrique et sa façade en calcaire aux lignes épurées, bâti au bord de l’eau, à l’extrémité de la corniche de Doha, sur une île artificielle. Le musée réunit les plus grandes pièces de collection d’art islamique du monde : tableaux, verrerie, céramiques, textiles ou manuscrits. Les œuvres exposées viennent de divers pays et époques. Les collections qu’il abrite sont exceptionnelles : de Perse, de Turquie, des céramiques ou boîtes de cuivre, cheval et cavalier en armure grandeur nature, le tout servi par une muséographie sobre et efficace. Depuis les terrasses du musée, au coucher du soleil, on peut admirer une superbe vue sur la skyline de Doha.

Abu Dhabi a son musée du Louvre, Doha a fait appel au même fameux architecte français, Jean Nouvel, pour construire son musée national, un incroyable bâtiment en forme de rose des sables. Les chiffres : l’édifice de 52 000 m2, dont les 539 pétales sont formés de 76 000 panneaux, abrite onze galeries qui racontent l’évolution du pays depuis ses origines. Ouvert il y a deux ans, il accueille au quatrième étage le Jiwan, le restaurant siglé Alain Ducasse et dirigé par Philippe Duc. « On travaille avec 80 % de produits et de goûts locaux, explique le Français, c’est une cuisine qatarie avec de petites touches européennes. » L’objectif du musée est de célébrer la culture du pays dans son ensemble. La courte mais très intéressante histoire de l’émirat est ainsi mise en valeur autant par la structure de l’édifice que par les expositions qu’il abrite. Chaque galerie offre une expérience multisensorielle au travers de films, d’images d’archives, de sensations olfactives et d’arômes évoquant divers lieux et moments.

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