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FranceInfo, Français du monde : « La Suisse sur de bons rails »

L’automne qui vient de débuter cette semaine est peut-être la meilleure période pour découvrir la Suisse. Et c’est sans doute en train que le pays se découvre le mieux, comme l’explique cette Française rencontrée sur les rives du lac Léman.

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La Suisse sur de bons rails

ll est un peu plus de 7h30 ce matin-là. Les voitures bleu nuit, panoramiques, du MOB s’ébranlent et quittent lentement la gare de Montreux. Le MOB, comme Montreux Oberland Bernois, l’une des lignes ferroviaires qui sillonnent toute la Suisse. Au fur à mesure de la montée suivant les virages, les premiers alpages et les tunnels, le train s’élève, et les vues sur le lac Léman et les Alpes en fond d’écran, sont de plus en plus spectaculaires. Aujourd’hui, la cheffe de train est la française Isabelle Neveu : « Je me promène à travers les paysages toute l’année, se réjouit-elle. Toutes les saisons, les décors changent, je ne me lasse jamais. On part du lac, on monte à la montagne. Là, on est vraiment au cœur d’une vallée. On va redescendre, et on va retrouver des lacs et des montagnes. C’est la Suisse, c’est bucolique, c’est magique. »

Courte escale technique un peu plus loin : en gare de Zweisimmen, les rails changent d’écartement, et en quelques minutes, grâce à un procédé unique au monde mis au point par le français Alstom, les essieux, les bogies de notre train s’adaptent pour lui permettre de continuer son parcours. La manœuvre est suivie en direct sur des écrans vidéo dans les voitures, grâce à une caméra placée sous le train.

Tout le monde vient pour cette prouesse technique, assure la Française. Les trains de la journée sont vraiment complets. Ils sont surtout à l’extérieur, parce que dans le train, vous n’allez rien sentir, rien remarquer, quand nous passerons sur cette rampe.”

À bord du GoldenPass Express, 80% des passagers sont des touristes, comme ce couple expatrié à Bahreïn, en route pour Gstaad : « On rentre ici en Suisse, pour essayer de profiter des trains et de la montagne. Le déplacement en voiture n’est pas du tout le même. On passe ici un mois chaque année, et on essaie de profiter au maximum. J’ai habité sur la ligne ici, aux Avants, je la prenais pour aller à l’école, donc on la connaît bien, mais pas avec ce train-là, on voit différemment que si on prend la voiture et qu’on prend l’autoroute pour la même destination. »

La compagnie exploite trois autres lignes et plusieurs funiculaires.

Un train pas comme les autres

Comme tous les jours, on croise aussi dans le train plusieurs familles et couples indiens. Eux viennent pour un véritable pèlerinage à Saanen, où plusieurs scènes d’un film à succès de Bollywood ont été tournées : « C’est comme Dallas, les “soap opéras” comme ils appellent ça aux États-Unis, explique la Française. Là, ça se passe en Inde. Ils doivent passer à Saanen, parce que des acteurs ont dansé près du pont et devant l’église. Donc, le pont, comme vous l’avez vu, je vous l’ai montré, il est très basique, c’est un pont, mais eux, ils adorent ça. Et surtout, ils font toute la promenade de Gstaad, où leurs acteurs préférés ont dansé et chanté. »

Isabelle Neveu travaille depuis 12 ans dans le GoldenPass Express, ce train pas comme les autres qui parcourt chaque jour les 62 kilomètres qui séparent Montreux de Zweisimmen avant de poursuivre vers Interlaken. S’il existe bien des chemins de fer fédéraux, à la différence de la France, la Suisse possède plusieurs compagnies privées comme le MOB, qui se partagent et exploitent les lignes, parfois sur quelques dizaines de kilomètres seulement. « On est peut-être petits, mais c’est une ambiance plus familiale, plus solidaire et plus humaine, et c’est ce que j’apprécie beaucoup. »

Née à Haguenau, en Alsace, Isabelle Neveu vit depuis plus de 35 ans en Suisse. Auparavant dans l’hôtellerie-restauration, à 57 ans, son rôle à bord du train ne se limite pas à contrôler les billets : « On s’occupe aussi de la sécurité du train, on participe encore quand il y a un dérangement sur la ligne. On sort dans les gares, sur les blocs d’enclenchement, lever des dérangements si on peut. On aide aussi le mécanicien qui nous dit : va appuyer sur cette touche ou celle-ci. On est encore actifs, et c’est pour ça qu’on a un examen périodique tous les cinq ans. »

Et pour les nostalgiques, le voyage entre Montreux et Zweisimmen est aussi possible en voiture Belle Époque, pour le prix d’un billet de première classe, dans une ambiance digne de l’Orient-Express. Lire et écouter la chronique ici

Aller plus loin

Le GoldenPass Express, le train qui relie Montreux à Interlaken (Suisse) 

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