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Singapour : « En juin 2023 le nombre de détenteurs de permis de travail est revenu à un niveau pré-Covid »

Entretien avec Laetitia Laude, responsable de l’accompagnement pour les créations de sociétés et les demandes de visas de travail et séjour au sein de la Chambre de commerce française à Singapour.

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Français à l’étranger : Comment pourrait-on définir aujourd’hui la tendance en matière de politique d’immigration ?

Laetitia Laude : Singapour est « open for business », c’est un marché ouvert aux talents étrangers dans la mesure où ils favorisent l’économie du pays, le transfert de compétences, le rayonnement à l’international et l’attractivité du pays – investissements et implantations de sociétés étrangères entre autres – et s’il y a une complémentarité avec les talents locaux. À noter qu’en juin 2023 le nombre de détenteurs de permis de travail à Singapour est revenu à un niveau pré-Covid (décembre 2019) voire légèrement supérieur.

Quels sont les principaux visas pour résider ou travailler à Singapour ?

La majorité des visas à Singapour peut être exposée, dans les grandes lignes, de la manière suivante :
• Pour les employés : une fois la procédure de recrutement terminée, l’entreprise établie à Singapour demande l’un de ces visas de travail pour son employé étranger. Il s’agit principalement de l’Employment Pass (EP) pour les professionnels, managers et cadres, et le S Pass pour les employés étrangers moins qualifiés avec une rémunération moindre.
• Pour la famille : le Dependant’s Pass (DP) pour l’époux et les enfants, le Long Term Visit Pass (LTVP) pour le partenaire.
Il y a également des visas plus spécifiques, dont l’éligibilité est soumise à des critères précis :
• Pour les entrepreneurs : l’EntrePass pour les entrepreneurs, innovateurs ou investisseurs étrangers, la Letter of Consent (LOC) pour les conjoints sous DP/LTVP autoentrepreneur ou encore le Tech.Pass pour les leaders dans l’industrie tech.
• Les visas « personnels » permettant de travailler, c’est-à-dire des visas rattachés au détenteur du pass et non pas à une entreprise à Singapour : on y retrouve le Tech.Pass, mais existent aussi le Personalised Employment Pass (PEP) et le One Pass pour les professionnels à hauts revenus, et le Work Holiday Pass (WHP) pour les étudiants et les jeunes diplômés.
Il existe encore d’autres visas et, qui plus est, chacun de ces visas répond à des règles précises et des prérequis divers. Notre chambre de commerce dispose d’une licence de Employment Agency et propose un service complet (conseil et accompagnement) sur les procédures de demandes de visas de travail et de séjour à Singapour.

Puis-je venir en visa touriste et trouver un emploi à Singapour ?

Oui, c’est possible. En tant que Français, l’immigration de Singapour (ICA), à l’entrée sur le territoire, accorde généralement un visa de 90 jours appelé Short Term Visit Pass (tourisme). La chambre de commerce possède un département recrutement qui peut vous soutenir dans votre recherche d’emploi et propose également des sessions individuelles de coaching en visio, permettant d’échanger sur le marché de l’emploi à Singapour, de savoir comment adapter et améliorer CV et profil LinkedIn, ou encore de comprendre les exigences en matière de visa de travail (salaire minimum, diplômes, types de visas, etc.) et adapter sa stratégie de recherche d’emploi au marché local.

Je viens en famille : mon/ma conjoint(e) a-t-il/elle le droit de travailler ?

Le ou la conjointe pourra bénéficier d’un Dependant Pass (DP) ou d’un Long Term Visit Pass (LTVP) qui sont des visas de séjour. Pour travailler, il lui faudra obtenir un visa de travail indépendant (EP ou S Pass) ou un visa de travail lié à son visa de séjour (Work Permit ou LOC).Il y a lieu de relever que dans le cadre des visas de travail liés aux visas de séjour, ces derniers sont de fait également rattachés au visa de travail du conjoint. Détenir son propre visa de travail indépendant, un EP ou un S Pass, permet de ne plus dépendre du visa du conjoint. Il est important de noter également qu’à Singapour les conjoints peuvent aussi entreprendre !

Y a t-il des secteurs d’activité plus recherchés par Singapour et pour lesquels il serait plus facile d’obtenir des permis de travail ?

Un nouveau système d’évaluation à l’éligibilité d’une demande d’EP a été mis en place le 1er septembre 2023 : le Compass. C’est un système à points prenant en considération les profils du candidat étranger (pour lequel la demande d’EP va être réalisée) et de la société qui souhaite le recruter. Dans ce cadre, une liste de positions a été établie, pour lesquelles des points « bonus » sont alloués dans ce système/barème. Ces rôles ont été sélectionnés car ils sont soit en pénurie ou parce qu’ils revêtent une importance stratégique pour les priorités économiques de Singapour. Quelques secteurs bénéficiant de ces points supplémentaires pour certains rôles sont notamment : Agritech, FinTech, Healthcare, Infocomm Technology et Green Economy.

On dit souvent que Singapour est l’endroit où il est le plus facile de créer son entreprise ? Quelles sont les conditions et options ?

En effet, Singapour se trouve souvent en tête des classements des pays parmi lesquels il est plus aisé de faire des affaires. Cette réputation vient du fait qu’une personne étrangère, physique ou morale, peut détenir une société à Singapour sans avoir d’investisseurs locaux. Mais aussi parce que c’est un marché très ouvert, très international, la fiscalité y est très intéressante, la langue des affaires est l’anglais et c’est un pays très stable économiquement et politiquement, avec un respect de la propriété intellectuelle et une ouverture et un rayonnement dans toute la zone Asean/Apac (Association des Nations d’Asie du Sud-Est/zone Asie-Pacifique, ndlr) et au-delà. Ceci offre de nombreuses opportunités et ces aspects sont très rassurant pour un investisseur.

La création d’une société reprend beaucoup de codes de l’incorporation d’autres pays avec une certaine souplesse et une facilité de gestion depuis l’étranger (les administrations étant toutes digitalisées). Les principales options que nos clients choisissent sont le Bureau de représentation, pour étudier le marché et la région (avec un V.I.E par exemple), la Private Limited, pour leur développement commercial et la Sole Proprietorship, équivalent du statut d’autoentrepreneur ouvert aux conjoints sous DP et LTVP. En fonction du besoin et de la situation, nous conseillons et proposons un service personnalisé allant de l’étude de marché, à l’implantation, au recrutement et aux demandes de visas en passant par le développement du réseau et des opportunités d’affaires.

En résumé, pour créer son entreprise, plusieurs options sont donc envisageables en fonction du secteur visé. Dès lors, nous recommandons vivement de contacter la Chambre de commerce française à Singapour pour obtenir des conseils avisés et un accompagnement professionnel lors des procédures de création d’entreprise et demande de visa.

 

 

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