Avec un territoire quatre fois plus vaste que la France, l’Argentine est le huitième pays le plus grand au monde, et le quatrième d’Amérique latine par sa population. Son PIB (95 milliards de dollars US en 2017) en fait la troisième puissance économique de la région, derrière le Mexique et le Brésil.
Depuis novembre 2015, le pays est dirigé par Mauricio Macri, un ancien homme d’affaires de centre-droit. Sa politique libérale, favorable aux investissements étrangers, au patronat et aux agriculteurs, marque une rupture avec les années de protectionnisme de ses prédécesseurs Nestor et Cristina Kirchner. Néanmoins, les nombreuses réformes économiques auxquelles le gouvernement a procédé en début de mandat (abolition du strict régime de contrôle des capitaux, possibilité pour les entreprises de rapatrier les dividendes et d’obtenir des devises pour importer, fin des taxes à l’exportation de matières premières et agro-industrielles…) tardent à porter leurs fruits. En outre, les difficultés que traverse le Brésil, principal partenaire commercial de l’Argentine, ne facilitent pas la reprise.
La plupart des secteurs sont néanmoins en forte croissance, en particulier ceux de la construction, des transports et de la communication, portés par les investissements publics. Le point noir reste l’inflation (+ 40% en 2016), responsable d’une hausse importante des prix ces derniers mois (notamment ceux de l’énergie et des services) et donc d’une baisse conséquente du pouvoir d’achat des Argentins. Le coût de la vie y reste cependant deux à trois moins élevé qu’en France.
Malgré des périodes d’amélioration, le taux de chômage reste élevé et la pauvreté continue de progresser, générant un climat social assez tendu. La reprise du marché de l’emploi devrait néanmoins s’accélérer cette année, soutenue par la consolidation de la croissance de l’activité.
La victoire de Cambiemos, la coalition au pouvoir, lors des élections de mi-mandat d’octobre 2017, devrait renforcer la confiance des entreprises en 2018, améliorer les perspectives des investissements privés et donner une impulsion à la croissance du PIB l’année prochaine.
Les relations commerciales entre l’Argentine et la France restent étroites et stables. En 2015, le pays était le 3e partenaire commercial de la France en Amérique latine. La France figure par ailleurs au 2e rang des investisseurs européens avec un stock d’IDE de 3 milliards de dollars US. Quelque 250 groupes français sont implantés ou représentés en Argentine (Danone, l’Oréal, Total, Accor, PSA Peugeot Citroën, Alstom…), lesquels emploient environ 50 000 personnes. Les opportunités y sont nombreuses pour les ressortissants français, avec des débouchés intéressants et une rémunération souvent motivante.
L'essentiel
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Travailler
› Les conditions légales pour vivre et travailler
Un permis de séjour et un visa de travail (visa de résidence temporaire ou permanent) sont nécessaires pour travailler en Argentine. Il vous faudra aussi un extrait de casier judiciaire ainsi qu’un certificat médical prouvant que vous êtes en bonne santé.
Cela vous permettra d’obtenir le « documento nacional de identidad » (le DNI) qui autorise le séjour et le travail en Argentine. Ce dernier est facilement délivré si toutes les pièces requises sont fournies, et plus encore en cas de promesse d’embauche d’une entreprise.
Le DNI vous est remis à votre arrivée en Argentine. Il faut ensuite s’immatriculer auprès de l’administration nationale de sécurité sociale (Anses) afin d’obtenir un « código unico de identificación laboral » (CUIL). Attention, tous vos documents doivent être traduits par un interprète espagnol assermenté et posséder l’apostille (apposée par les cours d’appel en France).
› Trouver un emploi
Trouver un emploi en Argentine demande patience et ténacité. Néanmoins le pays est plutôt ouvert à l’emploi des expatriés français, dont la plupart est installée à Buenos Aires. La maîtrise de l’espagnol, voire d’une troisième langue, est une condition sine qua non pour être embauché. Un diplôme d’études supérieures (de 2e ou 3e cycle) est souvent nécessaire, de même que sera appréciée une expérience dans le secteur visé.
Les ressortissants français disposent d’un service d’emploi particulier en collaboration avec la chambre de commerce argentine et française. Le recours à cet organisme permet de décrocher plus rapidement du travail à Buenos Aires. De plus, l’accord établi entre le gouvernement français et argentin favorise une installation durable des expatriés dont l’octroi du visa est facilité.
L’Argentine manque plus particulièrement de main d’oeuvre qualifiée (ingénieurs, cadres de direction, gestionnaires, techniciens de haut niveau…), dans des secteurs aussi divers que les télécommunications, l’eau, le gaz, l’électricité, la santé, la restauration, l’hôtellerie, l’industrie automobile, les nouvelles technologies, la biologie ou encore l’informatique.
Un plan d’investissement massif a été lancé pour améliorer les infrastructures routières, ferroviaires et aéro-commerciales du pays et construire des logements sociaux sur l’ensemble du territoire : les personnes ayant un profil BTP ont donc de réelles opportunités d’embauche, tout comme les ingénieurs qui trouveront aussi à s’employer dans les métiers liés aux énergies renouvelables.
Le secteur agricole (en particulier l’élevage et la viticulture) présente également des besoins et recrute tant des personnels non qualifiés que des apporteurs d’affaires pour investir dans la modernisation de ce secteur.
Les associations à caractère caritatif sont très dynamiques à Buenos Aires, et recherchent particulièrement des profils qualifiés.
Le pays est par ailleurs en forte demande de professeurs de français, la deuxième langue étrangère la plus parlée en Argentine – très loin après l’anglais. Traducteurs et professeurs particuliers sont également convoités. Pour faire face à la demande, les écoles assouplissent leurs recrutements et l’Alliance française a mis en place une formation accélérée pour les apprentis-enseignants. Une série d’accords-cadres a été signée par la France dans le but d’appuyer la francophonie en Argentine. Trois nouvelles Alliances françaises ont ainsi rouvert leurs portes et des filières de formation pour professeurs se réimplantent en région.
La législation argentine fixe la durée de travail à 8 heures par jour et 48 heures par semaine. Le samedi après-midi et le dimanche sont chômés. Si l’Argentine bat des records en terme de jours fériés tout au long de l’année (entre 15 et 20 suivant les années), les salariés de moins de cinq ans d’ancienneté n’ont droit qu’à 14 jours de vacances par an.
En 2018, le salaire minimum s’élève à 8.060 pesos par mois (392 euros), et le salaire moyen à 16.217 pesos (environ 650 euros).
Pour vous aider dans vos recherches, le Consulat de France à Buenos Aires dispose d’un service emploi-formation, et pourra vous mettre en relation avec des entreprises locales en quête de personnel français. Si vous êtes déjà sur place, vous pouvez également solliciter l’une des 630 « oficinas de empleo » réparties sur l’ensemble du territoire. Le mieux reste néanmoins de se renseigner avant le départ, en prenant contact auprès des groupes de français expatriés. En Argentine comme ailleurs, la recommandation de personnes de confiance peut prévaloir sur un diplôme. Travailler son réseau et ses contacts est donc fondamental.
Enfin, sachez que si vous postulez pour une entreprise argentine, votre CV doit, dans l’idéal, comporter une photo d’identité. Vos différentes expériences doivent être présentées dans l’ordre chronologique, de la plus ancienne à la plus récent. Une lettre de motivation manuscrite sera appréciée et pourra vous distinguer.
› Créer son entreprise
Les secteurs d’avenir pour les entrepreneurs concernent les biens intermédiaires et les biens d’équipement (pour l’agroalimentaire, l’automobile, le nucléaire et l’aérospatial). Les services (finances, assurances, professions libérales, bien-être de la personne…) et les logiciels sont également porteurs.
Sachez néanmoins qu’en Argentine, la création d’entreprise relève du parcours du combattant, du fait d’une législation complexe et changeante. Avant toute chose, il est recommandé de se constituer un réseau ou mieux encore, de s’associer à des Argentins sur place. Il est également conseillé de contacter un avocat et d’avoir au minimum un capital de 3 000 €, même si la loi n’en exige pas.
L’obtention d’un visa investisseur en Argentine nécessite un projet d’investissement de 1,5 million de pesos argentins (environ 140 000 euros).
Bon à savoir : s’implanter dans les provinces en voie de développement permet aux entreprises étrangères de bénéficier d’avantages fiscaux.
Etudier
› Scolariser ses enfants
L’Argentine dispose d’un bon niveau d’éducation, 99 % des enfants ayant accès à l’école.
Il existe seulement deux établissements scolaires français en Argentine, à Buenos Aires (de la maternelle au lycée), tous deux bilingues et biculturels et assurant la validité des études dans les deux pays. Il est possible d’inscrire ses enfants dans des écoles publiques ou privées, ces dernières étant pour la plupart subventionnées par l’Etat.
La scolarité est obligatoire de six à quatorze ans. La maternelle est facultative pour les enfants de quatre ou cinq ans (il existe des jardins d’enfants pour les jeunes de 2 à 5 ans). L’année scolaire se déroule de mars à décembre et les cours ont lieu entre 8 h et 13 h. L’après-midi est consacrée aux devoirs et aux activités extra-scolaires.
Les écoles primaires publiques sont gratuites, mais les élèves doivent acheter leurs livres et leur uniforme. Les écoles privées, souvent parrainées par les églises ou d’autres institutions, sont payantes.
› S’inscrire à la fac
L’obtention d’un visa n’est pas nécessaire pour les étudiants français, un passeport en cours de validité suffit. Une fois sur le sol argentin, vous aurez un mois pour vous déclarer auprès de la Dirección Nacional de Migraciones (DNM) afin d’obtenir une autorisation de séjour pour la durée de votre formation. Une photocopie des diplômes, du passeport, du casier judiciaire et de l’acte de naissance sont nécessaires. Tous les documents doivent être traduits en espagnol.
Avant toute chose, il vous faut choisir un établissement d’accueil. Les universités argentines comptent parmi les meilleures d’Amérique latine. Chacune d’entre elles fixe, pour l’année, le nombre d’étudiants étrangers non résidents qui pourront s’y inscrire. Attention, les étudiants étrangers, une fois diplômés, ne pourront pas exercer leur activité dans la république d’Argentine, sauf autorisation exceptionnelle du ministère de la Culture et de l’Education argentin.
Le pays compte plus de cent institutions universitaires, donnant accès à des études de premier cycle, de troisième cycle et à de nombreux cours et programmes spécifiques : quarante sept universités nationales, quarante six universités privées, sept instituts universitaires nationaux, douze instituts universitaires privés, une université provinciale, une université étrangère, et une université Internationale. Les universités en Argentine se rapprochent des universités françaises, proposant des enseignements théoriques dans les domaines généraux de l’économie, du droit, de l’ingénierie, des sciences sociales, de la médecine… Les universités nationales sont généralement gratuites (avec néanmoins des frais d’inscription pouvant aller jusqu’à 500 €), et les frais d’inscription des universités privées sont considérablement moins élevés que dans d’autres pays. Les instituts universitaires sont des établissements argentins spécialisés dans un seul domaine d’enseignement (aéronautique, santé, commerce…).
Si vous souhaitez étudier en Agentine, sachez que le « PreGrado » (Undergraduate) correspond au premier cycle universitaire français, le « Grado » (Postgraduate) au second et le « PosGrado » au troisième.
Stages, VIE, PVT
› Trouver un stage
Les stages en entreprise tels que pratiqués en France n’existent pas vraiment en Argentine. Désignés par le terme « pasantías educativas », ils sont en général de longue durée (entre six mois et un an, renouvelable six mois au plus) et se rapprochent davantage de l’alternance.Les conditions d’un stage en Argentine sont : de ne pas dépasser 20 h de travail par semaine, d’être rémunérés sur la base de la convention salariale de l’entreprise, d’être déclarés à l’administration fiscale (AFIP) et compter sur une assurance accidents du travail (ART) et d’être encadrés par une convention signée entre l’entreprise et une université argentine. Toutes les démarches administratives sont effectuées par l’entreprise.
Pour les étrangers ne poursuivant pas leurs études en Argentine, l’entreprise doit faire la demande d’un « Permiso de Ingreso » auprès de la Dirección Nacional de Migraciones, avant l’entrée sur le territoire du futur stagiaire. Le visa est alors à retirer auprès du consulat d’Argentine à Paris. Cependant, c’est une démarche que peu d’entreprises sont prêtes à effectuer.
Pensez à postuler au sein des groupes français installés en Argentine. Tous les secteurs ou presque sont représentés : distribution, énergie et eau, télécommunication, construction, hôtellerie, publicité, santé… Dans certains cas, la branche française pourra signer une convention de stage avant le départ.
Il est en général plus facile d’obtenir un stage dans une PME (en espagnol PYME, pequeña y mediana empresa) ou même dans un organisme de la fonction publique, mais dans un cadre légal plus précaire, et avec un visa touriste nécessitant d’être renouvelé tous les trois mois.
Si vous vous trouvez déjà en Argentine, et seulement dans ce cas, le Service Emploi et Formation de la CCIFA peut vous recevoir et vous assister dans votre recherche. Le bureau Business France en Argentine offre des stages de courte durée (2 à 6 mois) à des étudiants conventionnés par un établissement scolaire.
Sur Internet, plusieurs sites se proposent de faire l’intermédiaire entre candidats et entreprises. Ainsi de la plateforme Mon Stage En Argentine qui, en plus de faciliter le « placement » des stagiaires dans un large réseau d’entreprises de tous les secteurs (hôtels, agences de publicité ou immobilières, entreprises de commerce extérieur…), se propose de vous assister dans votre recherche de logements ou même de cours d’espagnol.
› V.I.E.
Les VIE peuvent s’installer en Argentine pour une durée de 6 à 24 mois. Ils bénéficient d’un permis d’entrée (permiso de ingreso). Toutefois, le service de l’immigration interdit la prolongation du séjour en raison de la nature du poste, le titulaire n’étant soumis à aucune cotisation salariale, ni prélèvement fiscal dans le pays d’accueil.
La mission VIE/A est aujourd’hui destinée aux jeunes diplômé(e)s, de 18 à 28 ans.
Tous les métiers sont concernés.
Les missions de volontariat se déroulent :
- En entreprise,
- Au sein de structures françaises relevant du ministère des Affaires étrangères et du Développement international (MAEDI) et de Bercy,
- Au sein de structures publiques locales étrangères,
- Auprès d’organisations internationales et d’associations agréées.
Les missions de volontariat international (VIE et VIA) sont gérées via la plateforme civiweb.fr, sur laquelle Bercy et Business France valident les descriptions de postes des entreprises et administrations souhaitant bénéficier de la formule VI ainsi que les candidatures des aspirants volontaires.
› P.V.T.
L’Argentine est la première destination PVT hispanophone proposée aux Français. Depuis son lancement en 2011, les quotas ont plus que doublé et s’élèvent désormais à 900 places. Le PVT en Argentine est, depuis 2018, accessible aux jeunes Français âgé de 18 à 35 ans (contre 30 ans auparavant). Il permet d’effectuer un séjour professionnel d’un an maximum, dans une ou plusieurs entreprises, dans n’importe quel secteur et à n’importe quel poste. La demande de visa peut s’effectuer auprès de n’importe quelle représentation diplomatique ou consulaire de l’autre Etat.
Pour partir en PVT en Argentine, il est obligatoire de souscrire à une assurance hospitalisation, rapatriement et maternité. Il faut également disposer d’au moins 2500 euros (20 427 pesos) sur son compte en banque afin de couvrir les premières dépenses du séjour. Votre billet de retour dans votre pays d’origine ou tout autre destination étrangère vous sera également demandé.
Coût de la vie
› Logement
Un appartement de trois pièces en centre-ville de Buenos vous coûtera autour de 600 euros par mois, un prix qui peut doubler voire tripler dans certains quartiers très résidentiels. Dans la capitale, les quartiers « chauds », comme La Boca ou Retiro sont à éviter. Si possible, optez pour des villas sécurisées (gardiens, barreaux, alarmes…)
Attention, les loyers sont à régler en dollar et non en peso, et sont plus élevés pour les étrangers que pour les Argentins.
Il est relativement facile de trouver un logement en Argentine, quelle que soit la ville. Les annonces dans les journaux gratuits ou dans des quotidiens tels que El Clarin ou La Nacion peuvent être intéressantes, mais le bouche-à-oreille reste le meilleur moyen de trouver un logement.
Les baux sont au minimum de deux ans, et au maximum de dix ans. Un bail ne peut être rompu durant les 6 premiers mois, mais face à l’afflux de résidents étrangers, les contrats à court terme ont tendance à se développer. Le dépôt de garantie est la plupart du temps d’un mois, auquel s’ajoute souvent le règlement en avance d’un mois de loyer. Il est fréquent que les propriétaires demandent un garant pour se porter caution. Notez que la sous-location est interdite.
Les charges ne couvrent pas les dépenses d’électricité, d’eau et de gaz, mais comprennent parfois le chauffage. Le téléphone et Internet sont également couverts par le locataire.
Les propriétaires passent souvent par des agences. Aucune loi n’encadre leur commission, mais elle correspond en général à un mois de loyer.
Si vous envisagez l’achat d”un bien immobilier, celui-ci devrait vous revenir deux à trois fois moins cher qu’en France.
› Transports
L’Argentine dispose d’un excellent réseau de transports publics. Dans les grandes villes, le bus est le moyen de se déplacer le plus répandu. Seule Buenos Aires possède un métro (le Subte) : c’est le moyen plus rapide et le plus économique de se déplacer dans le centre. Les taxis y sont également très prisés car bon marché.
Malgré la récente décision du gouvernement de Mauricio Macri d’augmenter les tarifs des transports publics à Buenos Aires, les prix restent raisonnables. Comptez 10 pesos (50 centimes de dollars) pour un ticket de bus, 12 pesos (60 centimes) pour un ticket de métro.
Le réseau de bus longue distance (les « micros ») couvre la majeure partie du territoire – sauf en Patagonie où ils se font plus rares. Les trains longue distance existent mais sont moins répandus. Sûrs, rapides et en général confortables (malgré un réseau routier qui n’est pas toujours en bon état), les voyages en bus donnent l’occasion de découvrir la diversité géographique du pays. Parmi les nombreuses compagnies existantes, la société Omnilíneas (www.omnilineas.com) vend en ligne, et sans commission, des billets pour à peu près n’importe quel trajet longue distance en Argentine. Le site Internet offre aussi des conseils pour les voyages en bus.
Pour ce qui est de l’avion, les vols internes sont nombreux. La demande peut néanmoins être forte, aussi est-il conseillé de réserver ses billets à l’avance, en particulier au moment des vacances de Noël, en janvier et février, à Pâques et en juillet. Sachez que certaines compagnies intérieures pratiquent un système de double tarification, facturant ainsi davantage aux étrangers qu’aux Argentins.
Les touristes français ont la possibilité de conduire un véhicule loué ou acheté sur place sur présentation du permis français et du passeport (avec ou sans visa). Il est toutefois plus prudent de se procurer un permis international auprès du service dédié à Paris ou Nantes, selon votre lieu de résidence. Les résidents, eux, devront se présenter à la Direccion General de Licencias avec leur permis de conduire français certifié afin d’obtenir un permis argentin.
Vous pouvez également passer votre permis sur place. Celui-ci est valable 5 ans et renouvelable avec une épreuve écrite optionnelle et un contrôle médical.
Santé
La qualité des soins est excellente en Argentine, mais elle a un coût ! En l’absence de convention de Sécurité sociale entre l’Argentine et la France, il est nécessaire de s’inscrire auprès de la Caisse des Français de l’étranger (CFE) pour bénéficier du régime de base de la Sécurité sociale française. Il est également recommandé de souscrire une assurance privée en raison du coût élevé des médicaments et des soins de qualité, aussi bien dans les hôpitaux qu’auprès des médecins, dont un tiers sont dans le secteur privé.
Sachez que les patients étrangers sont invités à régler tous les actes médicaux en espèces avant d’être pris en charge.
Il existe des hôpitaux publics gratuits mais l’attente y est souvent longue et les soins de moindre qualité.
Fiscalité
Une convention entre les gouvernements français et argentin a été passée pour éviter les doubles impositions et prévenir toute évasion fiscale en matière d’impôt sur le revenu et sur la fortune. En Argentine, l’impôt sur le revenu est prélevé à la source, mensuellement. Son taux varie entre 6 et 33 %.
Le taux de l’impôt sur les sociétés est de 35 % et s’ajoute à une taxe sur le chiffre d’affaires, variable selon les provinces.
L’impôt foncier s’applique sur la valeur des immeubles privés et est perçu annuellement par tranches, son taux est généralement proche de 1 %.
Plusieurs impôts autre que ceux sur le revenu sont à payer en fonction de son statut : impôt sur le patrimoine (seuls les patrimoines supérieurs à 305 000 pesos sont imposés) ; un impôt sur la valeur ajoutée (IVA) général de 21 %, mais certains services publics tels que l’électricité, l’eau et l’évacuation des eaux usées ou les filiales de sociétés de télécommunications sont soumis à un taux de 27 % (exonération sur certains produits de base comme le lait, les soins…) ; l’ICS « Impuesto al Consumo Selectivo o Específico » sur le tabac, les boissons alcoolisées, les produits de luxe (le taux varie par tranches et atteint 60% pour le tabac) ; l’impôt sur les services (assurances et téléphonie) ; les taxes sur les combustibles dont les taux varient de 19 à 70 %.
Retraite
L’Argentine est l’un des pays les plus « européens » d’Amérique latine. Les Français y sont en général bien accueillis et s’y intègrent plutôt facilement. Les associations françaises y sont nombreuses (une trentaine) et peuvent constituer un réseau rassurant dans les premiers temps.
Le coût de la vie y est globalement moins élevé en France, aussi bien pour le logement que pour l’alimentation (la viande rouge y est excellente et deux à trois fois moins cher qu’en France). La baisse des aides gouvernementales dans certains secteurs a néanmoins entraîné d’importantes hausses des prix, en particulier ceux du gaz, des transports, du pétrole et de l’eau.
L’étendue du pays, mais aussi sa diversité climatique et géographique (des sommets vertigineux de la cordillère des Andes aux vastes plateaux du Chaco, de la pampa aux glaciers de Patagonie…) en font une destination particulièrement attractive pour les retraités. Sans oublier la richesse de la vie culturelle, loin de se limiter aux spectacles de tango. Tous les arts sont représentés à Buenos Aires, qui compte de prestigieux musées comme le MALBA (Museo de Arte Latinoamericano de Buenos Aires) et de nombreux centres culturels.
Ces atouts indéniables sont nuancés par quelques inconvénients, au premier rang desquels figurent les frais de santé (voir plus haut). L’insécurité, thème majeur de la campagne de Mauricio Macri, est également problématique, en particulier à Buenos Aires. Il est néanmoins facile de l’éviter en s’éloignant des zones touristiques et en s’installant dans des quartiers sûrs.
A noter que pour devenir résident, il vous faut demander un visa de séjour en déposant un dossier auprès du consulat d’Argentine, dans le XVIe arrondissement de Paris. Si vous remplissez les conditions requises (notamment celle de percevoir une pension de 2000 dollars par mois minimum), vous recevrez une enveloppe permettant de faire une demande de DNI (permis de séjour) à déposer auprès de la direction des personnes étrangères dans les 60 jours qui suivent votre entrée sur le territoire.
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