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Autriche

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L’économie autrichienne entame une légère hausse malgré plusieurs années de croissance ralentie au même titre que l’économie mondiale. Les secteurs de l’innovation, de la recherche et du développement de l’économie verte (renouvelable) et de l’économie numérique restent propices aux investisseurs et aux opportunités. En particulier au travers de ses nombreuses PME qui sont tournées vers l’Europe centrale. Les PME les plus dynamiques se trouvent dans les secteurs de l’alimentaire et agricole (spécialement l’élevage de bovins et la viticulture).

L'essentiel

Capitale

Vienne

Dirigeant

Alexander Van der Bellen (Président), Karl Nehammer (Chancelier)

Population

8,9 millions d'habitants (estimation 2023)

Superficie

83 871 km²

Langues

allemand

Monnaie

Euro (EUR)

Croissance du PIB

4,56 %

Chômage

6,3 %

Français

9640 (Inscrits au registre des Français de l’Étranger)

Indicatif téléphonique

+43

 Contacts utiles

Chambre de commerce franco-autrichienne: www.ccfa.at

Ambassade de France à Vienne : www.ambafrance-at.org

 Travailler

› Les conditions légales pour vivre et travailler

En tant que citoyen européen, il n’y a pas d’obligation d’avoir un visa ni un permis de travail pour s’installer et travailler en Autriche.

Il faut cependant, pour tout séjour supérieur à trois mois, remplir une déclaration de résidence (Meldezettel) dans les trois jours qui suivent votre arrivée, auprès de la mairie du nouveau lieu de résidence. Le formulaire peut être obtenu gratuitement sur place par la commune, sur internet ou encore être acheté dans un bureau de tabac (trafik). Sans oublier enfin de demander un certificat d’inscription (Meldebestätigung ou Anmeldebescheinigung) dans les quatre mois suivant la déclaration de résidence.

Le temps de travail (Arbeitszeitgesetz) est de 8 heures par jour et de 40 heures par semaine, avec 5 ou 6 semaines de congés annuels (suivant les conventions du secteur). Les salaires sont en moyenne plus élevés qu’en France mais sans minimum légal. Le salaire minimum dépend de la branche d’activité, mais en moyenne, un cadre perçoit plus de 67 000 €/an.

Les impôts, cotisations de sécurité sociale et autres retenues sont prélevés à la source (sur le salaire brut) par l’employeur qui les verse directement aux organismes concernés (de 0 à 55% de prélèvement).

› Trouver un emploi

L’Autriche connaît un taux de chômage très bas (6,3%) avec 11,4% de chômage des jeunes (notamment grâce à un dispositif d’apprentissage performant : 85% des 25-64 ans sont diplômés). De nombreuses opportunités sont proposées pour les diplômés du secondaire français (en particulier ceux qui maîtrisent la langue allemande).

Le moyen le plus efficace de trouver un emploi en Autriche est de se rapprocher des services de l’agence pour l’emploi (Arbeitsmarktservice). Avec cependant une condition, celle d’être enregistré comme chômeur en Autriche (donc d’y avoir travaillé au minimum six mois ou être inscrit au chômage en France). Si la chambre de commerce franco-autrichienne (CCI France Autriche) ne dispose pas en soi d’un service emploi, elle centralise offres et demandes chez un prestataire extérieur – la société Servithink – depuis 2009. Son créateur, Franck Runge, est également membre du directoire de la CCFA et conseiller du commerce extérieur. Ainsi, le dispositif EFA (Emploi Francophone en Autriche) répond aux besoins des candidats francophones sur place et des entreprises françaises ou francophones.

Le dispositif EFA (Emploi francophone en Autriche) répond aussi aux besoins des candidats et des entreprises françaises ou francophones.

Un autre moyen de décrocher un emploi est de prendre contact avec les PME. Elles représentent plus de deux tiers des emplois autrichiens. Elles sont souvent familiales, industrielles et axées sur des marchés de niche à haute valeur ajoutée. Elles peuvent être aussi axées sur le tourisme et sur les sports d’hiver et la culture. L’idéal pour travailler dans ces secteurs est être trilingue (français-allemand-anglais). Les PME recherchent le plus souvent des profils d’assistants de direction ou des technico-commerciaux.

› Les secteurs porteurs d'emploi

Le pays mise beaucoup sur les exportations (les technologies environnementales, l’énergie renouvelable, l’agriculture, le matériel médical, les biens de consommation…).

Il y a aussi de nombreuses offres dans le secteur de la vente-distribution, du contrôle de gestion-comptabilité, ainsi que dans les professions techniques (ingénieurs et techniciens).

L’Autriche étant un pays assez étendu avec des zones reculées, certaines régions manquent de main-d’œuvre qualifiée dans l’artisanat (plomberie, électricité, maçonnerie, menuiserie…).

Du fait de sa position centrale, et donc en liaison avec les pays d’Europe de l’Est et de l’Ouest, l’Autriche a de gros besoins dans le secteur de la logistique.

Comme évoqué auparavant, les secteurs de l’agriculture biologique (spécialement l’élevage de bovins et la viticulture) et des énergies renouvelables, en particulier l’énergie hydroélectrique, sont en recherche permanente de diplômés du supérieur (français et autrichiens).

Autre spécificité, les bacs pros sont très prisés car les jeunes Autrichiens se tournent plus facilement qu’en France vers les formations professionnalisantes qui sont ici plus valorisées.

Dernier axe de recherche d’emploi à ne pas négliger : les organisations internationales installées à Vienne. Elles sont à l’affut de profils pouvant répondre aux nouvelles évolutions du monde. Cependant il vous faudra devoir justifier d’une expérience professionnelle conséquente pour y être embauché (en particulier pour les organisations onusiennes).

Pour finir, les futurs expatriés qui s’installent en Autriche peuvent également s’appuyer sur plus de 300 entreprises françaises implantées dans le tissu économique local (chiffre d’affaires cumulé supérieur à 6 milliards d’euros) du fait du système autrichien d’imposition des sociétés avantageux. À ce jour cela représente environ 18 000 personnes.

Par contre, pour ceux qui recherchent des opportunités dans le secteur de l’éducation, il faut savoir qu’il n’existe pratiquement aucune offre d’emploi salarié. En revanche, les jeunes femmes au pair françaises sont très recherchées.

› Créer son entreprise

Les investissements français sont principalement dans le secteur des services aux entreprises (60%). Les services financiers concentrent eux 11% des investissements. Pour pallier les effets de la crise, l’Autriche a mis en place des mesures pour renforcer la liquidité et la capitalisation du système financier. Pour bénéficier de certaines aides, il faudra s’adresser au portail en ligne du gouvernement. Le portail de services aux entreprises (USP) du gouvernement fédéral autrichien offre, lui, un accès à tous les sites du gouvernement et aux informations pertinentes concernant les entreprises comme les allocations de l’agence autrichienne de promotion de la recherche (Forschungsförderungsfonds, FFG). LAustria Wirtschaftsservice (AWS) rassemble et distribue toutes les aides financières gouvernementales.

Au niveau fiscal, les bénéfices sont soumis au taux d’imposition unique de 25% (baisse prévue à horizon 2022 à 20%). Par ailleurs, son régime d’imposition des groupes est le plus avantageux de toute l’Europe, sans compter d’autres atouts tels que l’absence d’impôt sur la fortune et de taxe professionnelle. Les entreprises bénéficient de nombreuses possibilités d’abattement (pas de taxe d’apprentissage, déduction des frais de formation, des apprentis, des pertes…). Les entreprises ont droit au crédit d’impôt recherche qui leur est versé en liquide. L’exonération pour la formation peut atteindre jusqu’à 20 % dans le cadre de mesures de formation professionnelle et/ou continue d’un salarié. Il est donc facile et très avantageux de créer son entreprise en Autriche.

Les secteurs actuels à fort potentiel d’investissement sont actuellement : l’industrie alimentaire et boissons, l’ingénierie de l’acier et mécanique, l’industrie chimique et automobile, la pâte à bois et industrie du papier, le vin, les solutions sécuritaires multifonctionnelles et logiciels de sécurité et le commerce en ligne.

L’Austrian Business Agency a pour fonction la prospection et l’accompagnement des entreprises étrangères souhaitant créer une filiale en Autriche. Il est donc recommandé de se mettre en relation avec elle pour un projet d’investissement. De plus elle fournit des informations sur l’Autriche en tant que pôle économique et conseille les investisseurs internationaux : www.investinaustria.at

Le réseau d’affaires de la Chambre de commerce franco-autrichienne (www.ccfa.at) est lui aussi un partenaire incontournable pour tous les investisseurs potentiels. Elle a d’ailleurs créé un espace dédié pour les jeunes talents français, les V.I.E ou les entrepreneurs qui n’ont pas encore d’implantation en Autriche. En neuf ans, cet incubateur a permis à environ 20 V.I.E et 15 jeunes entrepreneurs d’y développer leurs activités.

 Etudier

› Scolariser ses enfants

Comme en France, il existe un système scolaire très développé. Il y a des crèches, des jardins d’enfants, des assistantes maternelles et des écoles maternelles pour les jeunes enfants. La scolarité est obligatoire dès l’âge de 6 ans, pour une durée de neuf ans. Les écoles publiques sont gratuites.

L’école primaire (Volksschule) accueille les enfants de 6 à 10 ans puis il y a le collège (Hauptschule ou Kooperative Mittelschule) qui ouvre une voie vers le premier cycle d’une école secondaire d’enseignement général (Unterstufe der Allgemeinbildenden höheren Schule). La dernière année de scolarité obligatoire peut être effectuée soit dans une école pré-professionnelle (Polytechnische Schule), soit dans le cycle supérieur des écoles d’enseignement secondaire général (Oberstufe der allgemeinbildenden höheren Schulen), ou encore dans un lycée (Oberstufengymnasium). L’école pré-professionnelle propose des stages pratiques en lien avec un futur métier pour préparer les élèves à un apprentissage.

L’obtention du baccalauréat (Matura) ou du diplôme (selon le type d’école) sanctionne la fin de l’école secondaire supérieure ou du lycée professionnel.

Il y a un établissement scolaire français, le lycée français de Vienne (de la maternelle à la terminale). Dans le Vorarlberg (land le plus occidental de l’Autriche) et à Vienne, des associations proposent un enseignement complémentaire aux enfants inscrits dans le système autrichien.

› S’inscrire à la fac

Vienne est la ville qui attire le plus les étudiants étrangers. Il existe de nombreuses opportunités pour étudier en Autriche :

  • Pour partir hors programme d’échange Erasmus, il faut envoyer une demande directement à l’établissement choisi.
  • Pour suivre un cursus en Autriche, il faut s’inscrire dès le mois de février de l’année précédente auprès de l’établissement concerné et s’acquitter de droits universitaires (363 € par an).

Pour étudier en Autriche, il faut avoir une très bonne connaissance de la langue et un diplôme de fin d’études lycéennes comme le bac.

Si vous souhaitez étudier en Autriche sachez que l’enseignement supérieur autrichien comprend :

  • les universités fonctionnant sur le principe du LMD ;
  • les Fachhochschulen (universités de sciences appliquées) ;
  • les universités privées.

Le bachelor équivaut à un bac+3, le master à un bac+4 ou 5, et le doctorat à un bac+7.

 Stages, VIE, PVT

› Trouver un stage

Il n’y a pas de cadre légal en Autriche pour les stages (Praktikum). Cependant lorsqu’un stage est obligatoire (inscrit dans une formation professionnelle par exemple), il n’est généralement pas rémunéré. D’autres stages peuvent aussi s’effectuer en la fin des études. Dans ce cas, le stagiaire signe un document qui stipule exactement les conditions du stage (durée, rémunération…).

Trouver un stage n’est pas chose facile. Il faut consulter les annuaires d’entreprises, en particulier les entreprises françaises implantées en Autriche, les chambres consulaires en Autriche, la chambre de commerce franco-autrichienne et le service économique de l’ambassade de France en Autriche. Si vous êtes étudiant, vous pouvez aussi consulter le dispositif de France Alumni (www.francealumni.fr). La branche autrichienne propose de nombreux conseils sur le pays, ainsi que des offres d’emploi.

› V.I.E.

Pour partir en Volontariat international en entreprise (V.I.E) en Autriche il faut absolument maîtriser l’allemand. Toutefois, il y a plus d’offres que de demandes du fait que les entreprises ont du mal à pourvoir leurs postes disponibles !

Il vous faudra tout d’abord avoir participé à la journée d’appel à la Défense puis créer votre profil sur https://mon-vie-via.businessfrance.fr en fournissant vos coordonnées, votre CV et en y joignant votre attestation de participation à la Journée d’appel à la Défense.

Business France accompagne également les jeunes intéressés par un V.I.E. (77, bd Saint-Jacques, 75014 Paris, www.export.businessfrance.fr ). Il est enfin possible de contacter directement les entreprises françaises via la chambre de commerce en Autriche (https://www.ccfa.at/?lang=fr).

 Coût de la vie

› Logement

Le loyer est très dépendant la région. Par exemple, à Vienne il tourne en moyenne autour de 12,5 €/m2. Les quartiers résidentiels se situent en centre-ville, à l’intérieur du Ring (boulevard annulaire qui encercle le centre historique) et dans les quartiers proches de la vieille ville. La Chambre économique fédérale publie annuellement une brochure intitulée Immobilienpreisspiegel qui donne les prix moyens des locations. Mais attention, même si les prix de location à Vienne sont inférieurs à ceux pratiqués dans d’autres capitales européennes, les charges sont particulièrement élevées, environ 25% du loyer net, avec en sus les frais de chauffage, de gaz et d’électricité. Il faut aussi ajouter une taxe pour la conclusion du bail et une caution généralement égale à trois mois de loyer.

Autre point, le tri sélectif est très développé. Il y a donc des containers différents pour chaque type de déchet partout dans le pays.

› Transports

L’avion est très peu utilisé en Autriche. Le réseau de transport ferroviaire est très développé par l’ÖBB (la SNCF locale). Si une ville ou un village n’est pas connecté au train, des Postbus prennent le relais. Le train est bon marché et les transports en commun sont eux aussi très développés, avec des bus et des tramways. De plus, le pays est traversé par de grands axes autoroutiers et routiers.

Pour conduire en Autriche votre permis de conduire national est obligatoire à l’inverse du permis international. Il vous faudra aussi des pneus neige du 1er novembre au 15 avril, les phares doivent être allumés de jour comme de nuit, la limitation sur les grands axes routiers non urbains est de 100 km/h et de 130km/h sur les autoroutes.

 Santé

Le régime obligatoire de protection sociale couvre les assurances maladie-maternité, pensions et accidents du travail et maladies professionnelles. Ces assurances, administrées par 21 institutions d’assurance toutes à gestion autonome, sont obligatoires pour tous les travailleurs salariés.

L’état sanitaire de l’Autriche ainsi que son infrastructure médicale sont comparables à la France et aux autres pays européens. Il y a des hôpitaux de classe ordinaire (conventionnés) et les hôpitaux de classe supérieure (privés équivalent aux cliniques françaises).

Les soins sont dispensés par les médecins, hôpitaux et pharmaciens conventionnés. Il n’y a pas de restriction sur le choix de son médecin conventionné, et la consultation du spécialiste se fait sur prescription du médecin généraliste. Il faut payer une taxe annuelle de 10,55 € pour le financement de la carte d’assurance maladie électronique (« e-card »). Vous devrez payer une participation par prescription sur les médicaments en pharmacie (avec ordonnance). Les soins dentaires sont en principe pris en charge par l’assurance maladie avec les couvertures similaire françaises. Les frais d’orthodontie et de prothèses nécessitent une participation de 25 à 50% du coût total.

 Fiscalité

Si l’Autriche est devenue votre nouvelle résidence fiscale (séjour de plus de 183 jours), le taux d’imposition sur vos revenus varie entre 0 et 50% (pour les revenus supérieurs à 90 000 €/an). Il est progressif en fonction du montant des revenus.

En Autriche, l’impôt sur le revenu est prélevé à la source. Il existe des avantages fiscaux (déduction de certaines heures supplémentaires ou du travail de nuit).

De récentes réformes fiscales ont permis de rehausser le seuil d’imposition (11 000 €/an) et d’avoir un taux d’imposition des revenus moyens abaissé. De plus des aménagements sont prévus pour les activités liées aux soutiens de famille, aux parents célibataires et aux retraités.

Pour les expatriés, il existe une convention fiscale entre la France et l’Autriche qui permet d’éviter les doubles impositions.

Le taux général de TVA est de 20% (27% pour l’électricité, le gaz et l’eau et 10,5% pour la télé câblée, les vidéos, les magazines…).

 Retraite

La qualité de vie en Autriche est l’une des mieux notées en Europe pour ses retraités (bonne prise en charge sanitaire). Le départ à la retraite se fait actuellement à 60 ans pour les femmes et de 65 ans pour les hommes. De plus la pension de retraite s’élève à 80% du dernier salaire brut.

Si vous êtes déjà retraité, sachez que vous pourrez toucher votre pension française. Informez votre caisse d’Assurance maladie et votre caisse de retraite de votre départ et de votre nouvelle adresse à l’étranger.

Le document E121/S1 vous permettra de vous inscrire auprès de l’organisme de sécurité sociale de votre lieu de résidence autrichien.

Vous devrez aussi faire remplir un certificat de vie par l’autorité compétente (mairie, notaire public…), valable un an, et l’adresser à chaque caisse de retraite à laquelle vous êtes affilié.

Une convention France-Autriche permet aux retraités de ne pas payer de double-imposition. Les retraités bénéficient d’un abattement de 400 €.

Malgré tout, il faut savoir que la fiscalité n’est pas forcément très favorable aux plus gros revenus.

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