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Tunisie

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La Tunisie offre tous les plaisirs propres aux côtes méditerranéennes, soleil, plages de sable fin, sites archéologiques merveilleux, souks colorés et saveurs raffinées. Sa proximité avec la métropole française et le taux de francophonie important dans le pays font de la Tunisie une destination attrayante pour les Français souhaitant s’établir à l’étranger. Mais s’expatrier en Tunisie n’est pas simple, il y a de nombreux écueils et de lourdes procédures par lesquels passer…

Selon la Constitution, la Tunisie est un État libre, souverain et indépendant. C’est une république parlementaire, avec un système juridique basé sur le Code civil français et la loi islamique. Pendant la dernière décennie la Tunisie a connu une croissance annuelle intéressante mais les problèmes politiques qui affectent la région ont forcément impacté son économie. L’économie tunisienne reste fragile dans cette période post-révolution et post-crise économique mondiale. La situation sécuritaire est une des principales préoccupations du pays, les forces de sécurité tunisiennes ont fait d’importants progrès en matière de lutte contre le terrorisme, même si la menace reste présente et la crise libyenne (pays frontalier) une source d’inquiétude constante.

Depuis 2017 on peut noter que l’amélioration des conditions de sécurité a permis une reprise de la croissance du PIB et une augmentation des chiffres du tourisme.

Le niveau de vie en Tunisie s’approche du standard des pays développés. Des progrès sont faits aussi en termes d’espérance de vie, de la place de la femme dans la société, d’infrastructures sanitaires et d’éducation.

L'essentiel

Capitale

Tunis

Dirigeant

Kaïs Saïed (Président)

Population

11,8 millions d’habitants

Superficie

163 610 km²

Langues

arabe

Monnaie

Dinar tunisien (TND)

Croissance du PIB

-8,6% (2020) (Estimée +3% en 2021)

Chômage

18,4% (2021)

Français

21 571 (Inscrits au registre des Français de l’Étranger)

Indicatif téléphonique

+216

 Travailler

› Les conditions légales pour vivre et travailler

Il faut impérativement un passeport ou une carte d’identité en cours de validité, le visa n’est pas obligatoire. Par contre, pour une installation sur place de plus de 3 mois, il faudra remplir certaines conditions : si l’un des époux a trouvé un emploi, les formalités sont souvent prises en charge par l’entreprise d’accueil et couvrent le conjoint et les enfants. Si ce n’est pas le cas, il faudra faire les démarches pour obtenir votre carte de résident. Il faut s’adresser au ministère de l’Intérieur, à Tunis, ou à un officier de police mandaté pour le traitement de ce type de dossier. Un certain nombre de documents vous seront demandés.

En aucun cas il n’est permis de travailler en Tunisie sans permis adéquat. Et la demande de travail doit être formulée avant l’arrivée sur le territoire.

Côté administratif, un étranger souhaitant travailler en Tunisie doit détenir un contrat de travail et une carte de séjour avec la mention « autorisé à exercer un travail salarié en Tunisie » et se soumettre à certains examens médicaux.

Le contrat de travail signé par un étranger non établi et résident en Tunisie avec une entreprise locale s’exerce sur une durée d’un an maximum. Le contrat n’est renouvelable qu’après avoir été approuvé par le secrétaire d’État à la Jeunesse, aux Sports et aux Affaires sociales. Il est toutefois possible qu’une entreprise étrangère renouvelle le contrat de ses ressortissants plus d’une fois si elle exerce en Tunisie dans le cadre des projets de développement approuvés par les autorités. Le contrat et son renouvellement doivent être agréés par le ministère de l’Emploi.

Un étranger qui trouve un emploi en Tunisie dispose de 48 heures, après le premier jour de travail, pour faire une demande de carte de séjour au service de police ou de la garde nationale de la localité.

Le temps de travail hebdomadaire se situe entre 40 et 48 heures hebdomadaires. Il y a neuf jours de congés payés pour tous, le reste des congés annuels peut varier selon l’accord signé avec l’employeur.

› Trouver un emploi

Le pays étant confronté à un fort taux de chômage, il n’est pas aisé de trouver un emploi en Tunisie, beaucoup d’emplois sont réservés aux Tunisiens, l’état veille à ce principe. La main-d’œuvre tunisienne étant plutôt performante et francophone, les profils recherchés par les employeurs sont ceux manquant sur place ainsi que des travailleurs expérimentés.

Un autre problème pour la recherche d’un emploi est que le secteur informel représente, semble-t-il, la moitié du PIB.

Pour trouver un travail, le mieux est de tenter de créer son propre réseau en sollicitant les communautés expatriées déjà sur place. Les candidatures spontanées, notamment internationales, peuvent avoir quelques chances d’aboutir.

La chambre franco-tunisienne est aussi une aide pour vos recherches.

› Les secteurs porteurs d'emploi

L’agriculture est un des secteurs les plus dynamiques de l’économie tunisienne. L’amélioration de la production ces dernières années a largement participé à ce développement, on y pratique la culture des oliviers, d’arbres fruitiers et de palmiers par exemple, et les efforts fournis ont permis au pays d’atteindre un niveau « d’indépendance alimentaire ». L’agriculture biologique est également en pleine expansion, la Tunisie étant le deuxième pays le plus productif dans cette filière.

L’industrie textile, longtemps dynamique, souffre actuellement de la concurrence des pays d’Asie. Les secteurs de l’industrie tunisienne sont destinés de manière prédominante à l’exportation.

L’économie locale est largement tournée vers les services, qui comptent pour 63,6% du PIB. Cela comprend les secteurs des TIC (Technologies de l’Information et de la Communication) qui connaissent une forte croissance. Le secteur tertiaire emploie près de la moitié de la population active. Le tourisme, qui avait donc tant souffert après les attentats meurtriers dans le pays, a amorcé une belle reprise en 2017.

› Créer son entreprise

Après une baisse ressentie au début des années 2010 pour cause de récession mondiale, de crise de la zone Euro et de la révolution sociopolitique dans le pays, les investissements directs à l’étranger (IDE) reprennent un peu de vigueur.

La solvabilité du pays lui garantit l’accès aux marchés de capitaux internationaux et lui permet ainsi de trouver sa place dans l’économie mondiale. La diversification de l’économie (tourisme, production minière développée en phosphates et pétrole, etc.) renforce sa résistance face aux crises économiques.

Grâce à son accord d’association avec l’UE et à la faible distance géographique de la plupart des capitales européennes (2 heures de vol en moyenne), il s’est créé un dynamisme de proximité avec le marché européen. De plus, la transition politique s’étant déroulée progressivement et sans trop de heurts (en comparaison avec l’Egypte et la Lybie), cela encourage un climat pour les affaires globalement positif, mais le manque d’accès au financement, l’inefficacité des institutions publiques et la rigidité de la réglementation du travail sont des obstacles à l’accroissement de l’investissement privé dans le pays.

Les problèmes de corruption et de népotisme restent malheureusement présents et les régimes douaniers et fiscaux prohibitifs continuent de poser des obstacles aux petites et moyennes entreprises. Les entreprises publiques jouent encore un rôle important dans l’économie tunisienne et de nombreux secteurs restent fermés aux investissements étrangers.

En 2016, la Tunisie a adopté une nouvelle loi sur les investissements qui simplifie les procédures d’obtention de licences, de permis et d’autorisations d’investissement et limite les restrictions à l’embauche de travailleurs étrangers.

Les principaux secteurs propices aux investissements sont l’énergie, les matériaux de construction, les télécommunications, le textile, le tourisme et l’électronique. La distribution sectorielle met aujourd’hui en évidence une orientation claire vers l’industrialisation. Le numérique est un secteur d’avenir et ouvert aux investissements étrangers : la technopole d’Elgazala au nord de Tunis rassemble des start-up innovantes dans ce domaine. Enfin, dans le domaine de la santé, le savoir-faire français est recherché, notamment dans les machines et équipements.

 Etudier

› Scolariser ses enfants

Si vous partez vous installer en Tunisie il est préférable d’anticiper l’inscription de vos enfants dans un établissement scolaire de votre nouveau lieu de résidence (les démarches peuvent être très longues).

La scolarité est obligatoire, le taux de scolarisation est élevé et l’analphabétisme tend à disparaître. Le système éducatif tunisien repose sur les bases du modèle français avec six années d’école primaire et trois années de collège, les élèves passent l’examen national de fin d’études de l’enseignement de base pour accéder à l’enseignement secondaire. Les quatre années d’enseignement secondaire se divisent en deux phases : une étape académique générale d’un an et une étape spécialisée de trois ans.

On peut inscrire ses enfants dans les écoles du secteur public tunisien, le niveau d’enseignement est souvent correct, mais afin d’accéder à l’apprentissage de l’arabe, il est plus simple de passer par un établissement tunisien privé, moins coûteux qu’un établissement français. L’Agence pour l’Enseignement Français à l’Etranger dispose d’un réseau très étendu en Tunisie avec des écoles maternelles et primaires et des collèges et lycées dans les principales grandes villes. Les frais d’inscription sont élevés, mais les familles à faibles revenus peuvent demander une aide à la scolarité sous forme de bourse (de la moyenne section de maternelle à la classe de terminale).

Il y a aussi plusieurs crèches et maternelles privées francophones à Tunis ainsi que des établissements privés proposant un excellent niveau bilingue.

› S’inscrire à la fac

Un peuple souvent accueillant, un climat plaisant des établissements privés de qualité et des Universités fort bien réputées, voici certains des avantages qu’offre la Tunisie aux étudiants étrangers. Il y a d’autres points positifs non négligeables qui sont : un coût de la vie bien moins élevé que dans certains pays européens, un confort de vie moderne à proximité de l’Europe, un environnement multiculturel francophone ou polyglotte, des universités dynamiques, un bon niveau de réussite (80 000 diplômés sortent chaque année des universités) et des diplômes reconnus au niveau mondial.

Il suffit, afin d’accéder à ce statut d’étudiant, d’avoir en poche le baccalauréat. Il existe des conventions signées entre la Tunisie et des pays dits « frères » et « amis » permettant aux étudiants étrangers de s’inscrire dans les établissements publics de l’enseignement supérieur tunisien que ce soit en 1er, 2e ou 3e cycle.

 Stages, VIE, PVT

› Trouver un stage

Le candidat à un stage en Tunisie doit avant tout envoyer sa convention de stage à l’entreprise choisie. En effet, cette démarche est la plus importante, la convention écrite par l’établissement où étudie le candidat équivaut à un contrat de travail. Elle reprend les conditions, la durée, la rémunération éventuelle du stage. Elle doit également parler de la couverture sociale du stagiaire. La convention signée reçue, le candidat doit déposer un dossier de demande de visa de stage au consulat ou à l’ambassade de Tunisie de son pays de résidence. Il faut très clairement indiquer le motif de ce séjour, à savoir un stage en entreprise, afin que le bon visa soit délivré par les autorités tunisiennes, car il existe un visa particulier de stage pour la Tunisie. Il s’agit d’un visa dit de « long séjour, à entrées multiples » qui est valable une année et étendu jusqu’à 4 ans. C’est à l’entreprise qui accueille le stagiaire de faire les démarches auprès du ministère de l’Intérieur tunisien.

Si le stage ne dure pas plus de trois mois, il n’est pas nécessaire pour un citoyen français de demander un visa.

Voici quelques sites pouvant vous aider à trouver des stages en Tunisie.

› V.I.E.

En 2015, les entreprises françaises employaient une quarantaine de jeunes en VIE en Tunisie.

Les missions de volontariat international (VIE et VIA) sont gérées via la plateforme civiweb.fr, sur laquelle Bercy et Business France valident les descriptions de postes des entreprises et administrations souhaitant bénéficier de la formule VI ainsi que les candidatures des aspirants volontaires. Pour s’inscrire en V.I.E ou V.I.A en Tunisie  : www.civiweb.com

Pour obtenir le barème des indemnités : www.civiweb.com

Le bureau à Tunis de Business France peut aussi vous aider : www.export.businessfrance.fr

 Coût de la vie

› Logement

On peut assez facilement trouver un logement à louer en Tunisie, le coût de la vie est intéressant dans ce domaine-là aussi. Par contre l’achat d’une habitation est soumis à autorisation du ministère de l’Intérieur.

À Tunis, c’est la banlieue nord de la capitale et les stations balnéaires chics qui restent les plus coûteuses. En tête du peloton, le village de Sidi Bou Saïd et ses environs (Carthage, Amilcar).

Tout se négocie, y compris la prise en charge de l’eau, de l’électricité etc.

Les agences immobilières appliquent des frais relativement abordables, autour de 5% du loyer annuel. Les gardiens de villas sont bien informés, ils peuvent aussi vous renseigner sur les logements vacants.

› Transports

Si vous venez de France avec votre véhicule, vous devrez penser à le faire enregistrer par les autorités de Tunisie. Acheter une voiture sur place coûte environ 10 à 30 % plus cher qu’en France. De plus, comme de nombreux modèles sont réservés aux Tunisiens, il n’est pas toujours facile d’en obtenir une à son goût. Vous devrez également vous procurer une vignette, dont le prix est en fonction du type du véhicule (de 60 à 2000 dinars). Il vous faudra aussi renouveler vos autorisations auprès des douanes tous les 3 mois. Pour connaître toutes les formalités en fonction de votre véhicule, rendez-vous sur le site des douanes tunisiennes.

Votre permis national suffit pour conduire en Tunisie durant 1 an. Au-delà, il faut l’échanger contre un permis de conduire tunisien (auprès de l’Agence technique pour le transport terrestre). On peut circuler librement en Tunisie, à l’exception du Sud où il faut une autorisation.

Au nord du pays le réseau routier est de bonne qualité, au sud on trouve encore des pistes non goudronnées. Les panneaux ne sont pas toujours traduits, la vitesse sur route est limitée à 90 km/h, 110 sur autoroute et 50 en ville.

Il existe un service de métro léger de 7 lignes à Tunis et plusieurs lignes de bus. Si les transports sont bon marché, il faut faire attention au fait que vous ne payez pas au voyage mais au kilomètre, et qu’il faut repayer un ticket pour changer de métro par exemple. De plus, ces transports sont peu fiables et très souvent bondés.

Le moyen de transport le plus utilisé reste malgré tout le bus, plus avantageux financièrement que le train. Les omnibus, lents mais aux tarifs abordables, comportent 3 classes en fonction du confort offert aux passagers, les autorails et les express sont confortables et rapides. Des forfaits permettent de circuler de façon illimitée durant 7, 15 ou 21 jours. Un peu plus rapides que les bus, les taxis collectifs sont des fourgonnettes à bande bleue qui relient les communes d’une même région, à bande rouge pour les longues distances et à bande jaune pour le local.

Il existe 5 aéroports internationaux qui desservent les villes les plus importantes et les plus touristiques du pays.

 Santé

L’hygiène en Tunisie est très correcte et il n’y a pas de risque sanitaire important. Néanmoins il est conseillé, afin d’éviter certains désagréments, de boire de l’eau minérale et d’éviter l’eau du robinet (y compris lavage de crudité, glaçons, etc.).

Avec près de 180 hôpitaux et 2 000 centres de santé de base, la Tunisie possède un paysage médical développé et de qualité. Les assurés sociaux ont accès aux consultations externes des établissements sanitaires et hospitaliers relevant de l’Etat ainsi que des polycliniques de la CNSS.

La filière publique permet à l’assuré et à ses ayants droit d’accéder à tous les soins (ambulatoires et hospitalisations) auprès de toutes les structures sanitaires publiques, conventionnées ou polycliniques de la CNSS, moyennant le paiement d’un ticket modérateur plafonné. L’assuré qui choisit la filière privée de soins s’engage à consulter préalablement le médecin de famille auprès duquel il est inscrit.

Sachez que les hôpitaux et les cliniques privées offrent également un niveau de soin tout à fait satisfaisant, en particulier à Tunis et à Sfax, mais les conditions sont variables ailleurs. Les médecins et les hôpitaux demandent souvent à être payés au comptant. Il faut savoir aussi que le suivi postopératoire est parfois déficient, il est donc recommandé de rentrer en cas d’interventions importantes. La chirurgie plastique est particulièrement développée dans des centres de soins privés à l’intention d’une clientèle principalement européenne et canadienne.

Si vous avez besoin de voir un médecin, contactez l’ambassade qui pourra vous en recommander un.

Afin de pouvoir bénéficier des prestations en nature et en espèces de l’assurance maladie-maternité, l’assuré doit justifier soit de 50 jours de travail au minimum pendant les 2 trimestres civils précédant, soit de 80 jours au moins au cours des 4 derniers trimestres.

 Fiscalité

La France et la Tunisie ont signé une convention en vue d’éviter les doubles impositions et d’établir des règles d’assistance réciproques en matière fiscale. Le texte est disponible sur le site de la Maison des Français à l’Etranger : http://www.mfe.org/index.php/Portails-Pays/Tunisie/Fiscalite/Convention-fiscale

L’impôt sur le revenu est dû par toute personne physique ayant sa résidence habituelle en Tunisie. Les non-résidents sont également soumis à l’impôt sur leurs revenus de source tunisienne. Les tranches sont au nombre de 6, de l’exonération (avec moins de 1 500 dinars) à un taux de 35 % pour plus de 50 000 dinars. L’impôt est retenu à la source par l’employeur. Un quitus fiscal est exigé.

Le taux général de la TVA en Tunisie est de 18 %. Il y a en outre une taxe sur les immeubles bâtis, une taxe hôtelière et sur les établissements à caractère industriel.

La Tunisie a réduit l’impôt sur les bénéfices de 30 % à 25 % pour la même année.

 Retraite

Le climat, bien entendu, le patrimoine et l’accueil des habitants font que de nombreux Français choisissent encore la Tunisie pour passer leur retraite. Malgré les tensions politiques et la situation sécuritaire du pays difficile à contrôler, il y fait bon vivre… On trouve de plus en plus d’établissements permettant des cures de balnéothérapie avec spa et autres plaisirs liés au bien-être et à la détente. La médecine du secteur privé assure des soins de qualité qui peuvent accueillir une population vieillissante, mais ceci uniquement dans les grands centres urbains. Le niveau de vie et le taux d’imposition sont attractifs et les démarches à accomplir sont relativement simples, il est néanmoins impératif de prouver que l’on perçoit les ressources nécessaires pour vivre dans le pays.

En vertu de la convention fiscale franco-tunisienne, un retraité ou pensionné français résidant en Tunisie est soumis obligatoirement à l’impôt sur le revenu en Tunisie. Les retraités ont un abattement de 80% sur leurs pensions à condition que la pension ou rente soit transférée en Tunisie. Le calcul de l’impôt se fait donc sur 20 % des revenus de source étrangère.

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