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L’édition, de Paris à Montréal

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Venir en stage et ne plus rentrer. Alors qu’ils ne sont que de passage, beaucoup de jeunes Français sont séduits par le Québec au point de prendre la décision d’y construire leur avenir ou, du moins, d’y tenter leur chance. Cela a notamment été le cas d’Ingrid Remazeilles, qui dirige aujourd’hui un groupe éditorial basé en Montérégie.

Apprendre à la dure

Lorsqu’elle en parle aujourd’hui, c’est avec beaucoup d’humour. Lorsqu’elle est arrivée dans la Belle Province il y a quinze ans, Ingrid Remazeilles, qui venait à peine de terminer ses études en édition en France, a eu la chance de trouver un stage épanouissant, puis s’est vu proposer un premier emploi dans la même société… avant de s’en faire licencier du jour au lendemain. « Cela a été un choc, mais qui m’a permis de comprendre comment le marché de l’emploi fonctionne au Canada. On peut trouver un poste rapidement ici, et le perdre tout aussi rapidement, contrairement à la France. Cela forge le caractère ! »

Poursuivre sa carrière

Cette petite mésaventure n’a pas empêché la jeune femme fonceuse de poursuivre sa carrière dans sa spécialité. « J’ai eu la chance de pourvoir me réaliser dans ma profession, j’en ai conscience. Mais je me suis bagarrée et, surtout, adaptée à ma société d’adoption. » Ingrid Remazeilles a effectivement gravi les échelons un à un dans une autre maison d’édition, qu’elle a fini par diriger, avant d’elle-même tirer sa révérence pour relever un autre défi pour le groupe éditorial Goélette/Coup d’œil, dans lequel elle dirige une dizaine d’employés à titre de directrice de l’édition. « Ce que j’ai essentiellement appris sur place, c’est que même si les normes éditoriales en tant que telles sont à peu près similaires d’un continent à l’autre, il faut impérativement éviter d’arriver ici en terrain conquis, en pensant que la culture française prime. C’est tout le contraire, en fait. Adaptez-vous pour que ça fonctionne! »

Famille de sang et famille de cœur

Ingrid Remazeilles a adopté la même ouverture dans sa vie personnelle et professionnelle au Québec. Elle s’y est constituée une famille de cœur qu’elle n’a jamais pensé à quitter même si sa famille de sang, vieillissante en France, lui donne parfois envie d’opter pour du télétravail afin de passer plus de temps auprès de ses parents. « C’est un choix à faire. Il n’est pas toujours évident quand des drames arrivent, mais je l’assume. Je suis heureuse ici. Je fréquente plus de Québécois que de Français, et je pense même mieux connaître mon Québec que je connais ma France.» Quel est le meilleur conseil qu’elle pourrait prodiguer à de nouveaux immigrants qui viendraient s’installer au Canada? « J’étais peut-être trop ambivalente et j’ai attendu trop longtemps avant de demander ma résidence permanente, si bien que j’ai accumulé beaucoup de stress à force de renouveler des permis de travail. » Elle était d’ailleurs tellement craintive à l’idée de devoir rentrer au bercail, qu’elle a gardé son appartement parisien pendant des années. « Je crois que j’aurais dû faire des demandes de résidence permanente dès que j’ai obtenu mon premier poste au Québec. Cela m‘aurait coûté un peu plus cher, mais m’aurait évité bien du stress ! »

Par Sophie Ginoux

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