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Colombie : un V.I.E au chevet de l’environnement

Passionné par les sujets liés à l’écologie, Karim Maamar effectue un V.I.E comme ingénieur dans une société de panneaux solaires en Colombie. Le jeune homme en a profité pour découvrir un pays dont il est sous le charme.

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Colombie : un V.I.E au chevet de l’environnement

Diplômé de l’école d’ingénieurs de l’Université Savoie-Mont-Blanc (Polytech Annecy-Chambéry) après un bac scientifique et une prépa intégrée, Karim Maamar a étudié pendant sa formation les mathématiques, la physique, la mécanique et l’énergétique. « C’est cette dernière discipline qui a vraiment été un déclic et m’a poussé à m’orienter ensuite dans une filière environnement et énergies renouvelables à Chambéry », témoigne le jeune homme âgé de 25 ans, né à Montpellier. Au lycée, Karim Maamar voulait être botaniste et travailler dans le domaine des plantes médicinales afin de découvrir des remèdes naturels à des maladies. « La nature m’a toujours fasciné, reconnaît-il. Elle a tant à nous offrir sous toutes ses formes, du microscopique au macroscopique. » Mais il écarte finalement l’option botaniste car cela passait par le concours de médecine, ce dont il ne se sentait pas capable. Il s’oriente donc en ingénierie. La découverte de l’énergétique et des sciences environnementales lui permet alors de faire concorder ses passions. Le Français ajoute aussi avoir été toujours fasciné par le travail à l’étranger. « C’est dans ce cadre-là que j’ai effectué un semestre d’étude à l’Université de La Plata, en Argentine. Ce fut un gros coup de cœur qui m’a rendu amoureux de l’Amérique latine », témoigne-t-il aujourd’hui. Le jeune homme avoue avoir ensuite cherché plusieurs mois avant de décrocher une opportunité de V.I.E chez le fournisseur et producteur d’électricité GreenYellow. « Dès juin 2019, mes recherches se sont d’abord portées sur le site officiel des V.I.E, à l’époque Civiweb (aujourd’hui Mon Volontariat International), raconte-t-il. Cependant, dans mon domaine, trop peu d’opportunités en Amérique latine étaient disponibles. En plusieurs mois, je n’ai vu qu’une seule offre adaptée à mon profil, pour un poste au Pérou. J’ai donc décidé de mener un vrai travail d’investigations sur internet. » 

Travail de recherche

Le jeune homme constitue alors une véritable base de données pour répertorier les nombreuses entreprises françaises installées dans la région et évoluant dans le domaine de l’énergie. Puis il les identifie selon leur implantation géographique. Ses recherches se focalisent sur les compagnies présentes dans quatre pays qui l’attirent : Mexique, Colombie, Chili et Pérou. « J’ai mis de côté l’Argentine car je connaissais déjà cette destination et j’avais envie d’un nouveau challenge, explique-t-il. J’ai aussi écarté le Brésil en raison de la langue car je parle bien espagnol, mais pas portugais. » Par la suite, il prospecte sur LinkedIn et entre en contact avec des personnes susceptibles de l’aider dans ma recherche : chefs de service, ingénieurs, jusqu’au PDG de l’entreprise comme ce fut le cas avec GreenYellow. « Dans le même temps, j’avais bien évidemment préparé mon CV et des lettres de motivation, en français, anglais et espagnol, ajoute-t-il. Ce travail de recherche, de prises de contact et d’échanges avec des employés de ces différentes entreprises s’est déroulé entre août et octobre 2019. Pendant cet intervalle j’ai envoyé de nombreuses candidatures, avec le même objectif : privilégier le contrat V.I.E, notamment en raison de sa commodité pour les entreprises qui vous accueillent. » En effet, Business France s’occupe de toutes les démarches administratives, jusqu’à la question du visa. « J’ai aussi privilégié les contacts avec des Français expatriés ou des francophones susceptibles de connaître ce type de contrat, poursuit-il. Plusieurs entreprises ont échangé moi, dont GreenYellow. J’ai rencontré un ingénieur de la société, puis le directeur des opérations, et finalement le PDG, se souvient-il. Ma candidature et ma proposition de Volontariat ont ensuite été validées en interne et l’établissement du contrat V.I.E a pu se concrétiser. Le poste a donc été “créé” suite à ma demande et à une validation de GreenYellow. » 

Nouvelle vie

Le concept du V.I.E était déjà familier à cette société, un contrat de ce type était alors affecté au service finances. La démarche de Karim Maamar moment arrivait également au bon moment : le service photovoltaïque était en pleine croissance et de nouveaux projets se dessin aient. Le V.I.E était donc une bonne solution pour le candidat comme pour l’entreprise accueillant dans sa structure un ingénieur parlant espagnol, mais aussi français. C’est-à-dire une recrue susceptible d’échanger avec la maison mère à Paris, mais également de développer des projets en Colombie et dans des pays voisins – le contrat V.I.E permet en effet d’exercer des missions ponctuelles dans des pays autres que son pays d’affectation. 

« Le timing fut donc le bon, mais la détermination et la motivation également, précise Karim Maamar. Sans prospecter et investiguer autant sur internet, LinkedIn et les différents sites des entreprises, jamais mon V.I.E n’aurait vu le jour. Les démarches administratives ont ensuite été accomplies et le contrat a pu démarrer le 1er février 2020. Le 3 février, j’étais à Bogotá, faisant connaissance avec mes nouveaux collègues et me lançant dans une nouvelle vie qui me plaît énormément. » Karim Maamar est fier d’être à ce jour un des seuls V.I.E, si ce n’est le seul, à avoir « créé son poste », ce qui montre le poids de la détermination dans l’atteinte de ses objectifs. 

Études techniques et dimensionnement

Karim Maamar est aujourd’hui ingénieur d’études photovoltaïques (PV). « Je suis chargé d’étudier la faisabilité et la possibilité de développement de constructions de projets d’énergie PV, essentiellement en autoconsommation, explique-t-il, ce qui signifie que l’on produit et consomme l’énergie sur le même site, sans avoir à la transporter. » Le Français est donc amené à réaliser des études de consommation énergétique auprès de différents clients (industriels, centres commerciaux, entités publiques, etc.), d’analyser leur comportement énergétique et de leur proposer une solution d’énergie PV. « Je mène par la suite toutes les études techniques et le dimensionnement des installations, poursuit-il : choix des panneaux, des onduleurs, des câbles électriques, des structures des panneaux, des tableaux électriques, des protections… Tous les aspects sont étudiés. » 

Si son quotidien est très technique. Karim Maamar a également l’opportunité de se déplacer dans toute la Colombie afin d’aller à la rencontre de ses actuels et futurs clients. « J’accompagne notre équipe commerciale afin d’ apporter des réponses à toutes les questions techniques lors des présentations de projets », précise-t-il encore. Il est aussi amené à effectuer le suivi de construction de projets qu’il a étudiés, notamment sur une réalisation qui sera construite très prochainement près de Bogotá, la capitale, et qui servira à alimenter en électricité renouvelable tout un centre de distribution du groupe Exito. 

Protéger notre planète

Karim Maamar a eu la chance de voyager jusqu’en Patagonie argentine : « Tant de beauté m’a fait réaliser que nous devions protéger notre environnement. Cela passe par des changements dans nos habitudes, mais également par de nouveaux moyens de production d’énergies renouvelables. Je me suis donc dit que travailler dans ce secteur pourrait aider, d’une certaine manière, à protéger notre planète ou du moins à limiter nos impacts. » Le Français prône ainsi des changements dans nos habitudes de consommation. « Mon expérience personnelle en Colombie aura été extrêmement enrichissante, sur de très nombreux points, analyse-t-il : sur le plan professionnel bien sûr, mais également personnel. » Arrivé deux mois avant le début de la crise du Covid-19, il est resté dans le pays pendant les mois les plus durs de la pandémie et dit n’avoir à aucun moment pensé rentrer en France. Il confesse sa volonté de s’intégrer le plus possible et d’avoir des amis colombiens. « C’est un pays merveilleux, qui n’a pas forcément une histoire facile, concède-t-il, mais qui a beaucoup à nous apprendre sur de nombreux points. Quant aux Colombiens, ils sont extrêmement chaleureux et toujours prêts à aider. » 

Beaucoup à apprendre

C’est donc une expérience parfaite que retient le jeune homme qui témoigne aussi avoir apprécié la culture colombienne, extrêmement riche selon lui. « Le pays en tant que tel est merveilleux, s’enthousiasme-t-il, et tous les paysages possibles et inimaginables sont présents : tropiques, plages de sable fin, Amazonie, montagnes, etc. » Seul le principe de la « ley seca » lui échappe toujours aujourd’hui : « La vente d’alcool peut être interdite pendant certains week-ends fériés, lors d’élections ou de tensions sociales (dernièrement avec les manifestations par exemple), c’est parfois assez incompréhensible et cela serait impensable en France ! » 

Les projets de Karim Maamar sont pour le moment de se concentrer sur la fin de son contrat V.I.E qui se termine le 31 janvier prochain. « Mes objectifs sont clairs et s’inscrivent dans la durée et à l’étranger. Je veux rester expatrié encore de longues années, si possible en Colombie car j’ai encore beaucoup à apprendre de ce beau pays. » Et si aucune opportunité ne se présente, le Français pense prospecter d’autres pays d’Amérique latine comme le Pérou ou le Chili. Et d’ajouter dans un grand sourire : « Cela peut paraître assez fou, mais je ne me suis jamais senti autant français que depuis que je suis en Colombie ! » 

Lui écrire : karim.maamar.pro@gmail.com

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