fbpx
Suivez nous sur

Actualités internationales

Frédéric de La Mure : « J’aime les photos qui n’ont pas besoin de légende »

Dans son livre « Un photographe au Quai d’Orsay : 40 ans de diplomatie française », paru le 25 novembre 2022, Frédéric de La Mure retrace sa longue carrière au ministère de l’Europe et des Affaires étrangères.

Publié

le

Frédéric de La Mure : « J’aime les photos qui n’ont pas besoin de légende »

« Je voulais faire un mélange de grands moments diplomatiques et de souvenirs personnels » explique le photographe Frédéric de La Mûre pour le Journal des Français à l’étranger. Son ouvrage, Un photographe au Quai d’Orsay : 40 ans de diplomatie française est paru en librairie le 25 novembre 2022. Accompagnées des textes de la journaliste Isabelle Lasserre, ses photographies officielles et officieuses permettent de traverser quarante ans d’histoire du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères (MEAE). 

Jusqu’en 2019, Frédéric de La Mure était en effet le photographe officiel du Quai d’Orsay . « J’étais le premier, il n’y en avait pas d’autres avant moi », précise-t-il. Après avoir reçu le prix Robert Guillain en 1978 pour son travail sur l’enfance au Japon, il est recontacté par l’un des membres du jury. « Une journaliste de Radio France m’a appelé pour me dire que le MEAE cherchait un photographe et j’y suis allé. Finalement, je suis arrivé au quai d’Orsay un peu par hasard ». 

Dans les coulisses de la diplomatie

Au total, il a parcouru 139 pays aux côtés de nombreux acteurs diplomatiques français. Des restes du mur de Berlin à la révolution égyptienne de 2011, le photographe traite aussi bien les vestiges d’histoire que l’actualité brûlante, et propose un regard différent sur les événements diplomatiques au fil des années. « Je voulais montrer une image au-delà de la photographie officielle », explique-t-il. Une ambiance coulisse que l’on retrouve dès les premières pages de son livre. 

Un exemple ? Le sommet de Versailles, en 1982, ancêtre du G7 où sont conviés les chefs d’État américain, britannique, italien, canadien et japonais pour aborder les grands enjeux économiques et géopolitiques. Dans la galerie des Batailles du château, le photographe immortalise la préparation des lieux en vue de la réunion officielle. Au premier plan de la photo, figurent les bustes qui ornent habituellement le château. Derrière eux, se découpe la silhouette d’un homme en train de dépoussiérer un immense tableau. Frédéric de La Mure se souvient de cette scène: « Ils avaient retiré tous les bustes pour les nettoyer (…) c’était un peu surréaliste, mais c’était ainsi ».

Quand les photos parlent d’elles-mêmes

Dans sa préface, la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères Catherine Colonna salue la capacité du photographe à « capturer l’instant » : chacune de ses photos raconte une histoire, des événements les plus solennels aux clichés d’apparence anodins. « J’aime les photos qui n’ont pas besoin de légende » résume-t-il. Il donne ainsi à voir des scènes quotidiennes, comme celle prise sur un marché de Sarajevo en 2019 montrant une trace d’obus sur le sol, discret vestige des bombardements de 1994 et de 1995 qui ont fait une centaine de morts. 

Même si ce livre clôture une longue carrière rythmée de voyages et de relations humaines, le périple photographique de Frédéric de La Mure est loin d’être terminé : « J’ai commencé à faire le tour d’Europe à bicyclette ». Et pour ce tour, son appareil photo fait évidemment partie des bagages.

Un photographe au Quai d’Orsay : 40 ans de diplomatie française, Frédéric de La Mure, éd. de la Martinière (35€)

Lire la suite
Publicité
Cliquer pour commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Tendance

Français à l'étranger

GRATUIT
VOIR