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FranceInfo, Français du monde : « États-Unis : Détroit, la renaissance »

Dix ans après sa faillite retentissante, Détroit remonte peu à peu la pente. La capitale du Michigan et de l’automobile aux États-Unis, est devenue aussi une incroyable scène artistique à ciel ouvert, comme en témoigne cette photographe et guide française de Détroit.

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FranceInfo, Français du monde : États-Unis : Détroit, la renaissance

18 milliards de dollars ! C’est le montant astronomique de la dette de Détroit en 2013. Incapable d’y faire face, le maire de l’époque déclare sa ville en faillite. En 10 ans, la capitale américaine de l’automobile, berceau des usines Ford, a remonté la pente, grâce surtout aux dollars déversés par des milliardaires américains. Emblème de ce renouveau : la magnifique « Michigan Central », l’ancienne gare monumentale, construite il y a plus d’un siècle, en 1918, un peu à l’écart de la ville.

Abandonnée à la fin des années 80, Ford a entrepris de la restaurer pour en faire son centre des nouvelles technologies et de la mobilité qui doit ouvrir l’an prochain. Delphine François, guide et photographe à Détroit, nous y emmène ce dimanche matin : « C’est un énorme bloc massif d’une dizaine d’étages, type Renaissance, avec du marbre et des sculptures, complètement emblématique de l’époque de l’essor industriel automobile. »

La Française est arrivée en 2013 à Détroit, l’année de la faillite. Après quelques allers-retours avec l’Europe, elle y est désormais définitivement installée, avec son mari, ingénieur dans l’automobile, et leurs trois garçons. Détroit ne se découvre pas d’emblée au visiteur, il faut arpenter les rues pour y trouver un peu de son âme : « C’est une ville cabossée, explique Delphine François, avec une histoire particulière, des bâtiments magnifiques mais encore plein d’autres, complètement à l’abandon. Il faut s’intéresser à l’histoire de la ville. Au détour des rues, on découvre de magnifiques fresques « street art », ça devient une vraie chasse au trésor. C’est un tourisme à part. »

L’histoire de la ville en pleine face

Ainsi va l’histoire tourmentée de Détroit, depuis l’apogée de l’automobile dans les années 50, jusqu’aux émeutes meurtrières de 1967, et la fuite de la population blanche vers les banlieues riches, comme Birmingham, où l’on se promène au milieu des villas de milliardaires. En un demi-siècle, Détroit s’est vidée des deux tiers de sa population, qui culmine aujourd’hui à un peu plus de 600.000 habitants.

À Détroit, ce qu’on ne ferait nulle part ailleurs, il faut pousser, sans hésiter, les lourdes portes des gratte-ciels pour découvrir à l’intérieur, les halls de ces buildings, de véritables chefs-d’œuvre d’architecture, comme la « Book Tower », dernière tour réhabilitée du centre-ville après sept années de travaux financés par le milliardaire Dan Gilbert, un enfant du pays qui a fait fortune dans le crédit, et possède aujourd’hui plus du quart du centre-ville de Détroit. « Ça fait une dizaine d’années qu’il reprend les buildings, un par un, témoigne la Française, qu’il les retape et qu’il ramène de la vie, des magasins, des commerces et des restaurants dans le but de ramener de l’activité, et de la population sur Détroit. Il y a les marques qui reviennent. Évidemment, tout n’est pas encore rose, et il y a encore énormément de travail, mais l’énergie est là pour faire repartir la ville. »

Toute cette épopée mouvementée de Détroit s’étale donc sur les murs. Delphine François l’a découvert en arrivant il y a 10 ans : « Je me suis pris l’histoire de la ville en pleine face, se souvient-elle, avec tout ce qui se délitait à l’époque. Et j’ai trouvé une poésie dans ces bâtiments abandonnés. J’ai été frappée par le nombre de fresques murales, colorées et vivantes, au détour de chaque rue. Détroit, c’est un musée à ciel ouvert du street art, il y a plein d’artistes qui viennent s’exercer et j’en découvre toujours de nouveaux. »

Le street art, ou l’art de la rue, a même son festival, « Murals in the market », autour d’Eastern Market, l’un des plus anciens marchés d’Amérique du Nord, tous les ans en septembre. Lire et écouter la chronique ici

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