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FranceInfo, Français du monde. « Genève : Le CERN voit l’avenir en grand »

Jadis cantonné dans des hangars et des bâtiments anonymes, le Centre européen pour la recherche nucléaire, près de Genève, en Suisse, vient d’ouvrir le portail de la science, un nouveau centre pour ses visiteurs qui va vite devenir emblématique. Les précisions d’Arnaud Marsollier, porte-parole du CERN.

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Le CERN voit l’avenir en grand

Avec ses deux galeries en formes de tubes, le vaisseau amiral d’un blanc éclatant peut faire penser à un terminal d’aéroport ou à l’ISS, la Station spatiale internationale. C’est l’architecte star italien Renzo Piano, l’artisan du centre Pompidou à Paris, qui signe ces 8 000 m2 de nouveaux espaces, suspendus au-dessus du sol. Ces espaces tout en longueur rappellent aussi le tunnel de 27 kilomètres de circonférence, enterré ici, 100 mètres sous terre, dont une réplique est installée dans le nouveau centre des visiteurs.

« Le Portail de la science ressemble un petit peu à ces tubes qu’on a sous nos pieds, l’accélérateur de particules, le grand collisionneur de hadrons, détaille le Français Arnaud Marsollier, porte-parole du CERN. Renzo Piano a voulu reproduire avec ce bâtiment le rendu technique et industriel des bâtiments qu’on retrouve au CERN, ou des expériences en souterrain, pour les mettre à disposition du public en surface, même quand on fait fonctionner l’accélérateur de particules. »

À l’intérieur de ce nouveau « Portail de la science », cinq espaces ludiques et connectés, des écrans tactiles pour les enfants dès cinq ans et leurs parents, passionnés de physique ou néophytes, des ateliers pour tous, un laboratoire pour réaliser soi-même des expériences, des expositions permanentes, un grand amphithéâtre, une boutique et un restaurant, le tout relié par une passerelle digne du film « La Guerre des étoiles ». Arnaud Marsollier explique : « C’est un pont qui permet d’explorer les différents espaces, explique le Français. Dans ces tubes, on a les expositions interactives, à la fois pour découvrir l’histoire de l’Univers, le monde quantique et ses propriétés très bizarres, qui ne fonctionnent pas du tout comme notre réalité de tous les jours. » On peut par exemple s’exercer au tennis quantique, où la trajectoire de la balle répond à des règles qui ont de quoi surprendre.

Ce nouvel équipement joue aussi la carte écolo avec plus de 2 000 m2 de panneaux solaires et 400 arbres plantés sur le site, ce qui en fait un bâtiment neutre en carbone. Entièrement financé par des dons, le projet a coûté l’équivalent de 100 millions d’euros. C’est au CERN qu’a été inventée, en 1989, la version actuelle d’Internet. Tim Berners-Lee, un chercheur britannique, a conçu et développé son projet, pour que des scientifiques des universités du monde entier puissent s’échanger des informations instantanément. Ici, on parle big bang, collisionneur et antimatière.

Au-delà du nouveau « Portail de la science », la particularité du CERN, c’est que l’on peut visiter les installations elles-mêmes. Ce sont d’anciens ingénieurs maison qui font les visites, comme le Français André Rubio, toute une carrière passée au CERN au département des accélérateurs, à la retraite depuis 2004.

Il reçoit les visiteurs, notamment les jeunes, les adolescents : « Ils ont non seulement les questions mais aussi les réponses, remarque-t-il. Parce qu’avec les films de science-fiction et les mondes parallèles, ils s’y connaissent déjà, ils ont vu toutes ces choses-là. On essaie de trouver des équations fondamentales en rapport avec leurs explications. »

L’entrée du site est gratuite mais les visites, proposées en trente langues différentes, se font par petits groupes et il est impossible de réserver. Il faut venir tenter sa chance sur place le jour J. Le CERN est déjà le premier site visité à Genève. Son objectif est d’accueillir à terme 500.000 visiteurs par an, contre 150.000 avant le Covid.  Lire et écouter la chronique ici

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