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Odile Hainaut, figure française du design à New-York

Littérature, danse, peinture, théâtre…Il n’y a pas que dans l’Hexagone que l’inspiration fuse ! Aux quatre coins du monde, des Français s’épanouissent dans leur art et permettent à la France de rayonner à l’étranger grâce à leurs œuvres. En partenariat avec l’Institut français, découvrez chaque mois sur notre site le portrait de l’un de ces artistes. Ce mois-ci, nous allons à la rencontre d’Odile Hainaut, cofondatrice de WantedDesign à New York.

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Odile Hainaut et Claire Pijoulat, les fondatrices de WantedDesign à New York

En 1999, Odile Hainaut pose ses bagages à New York. « Je suis arrivée avec mon mari qui a une agence de consultants de design. Nous sommes venus car, depuis la France, nous avions déjà des pistes de développement aux États-Unis mais savions que sans être sur place, il serait compliqué de développer ce marché. » Ils pensent alors passer un an ou deux dans la Grosse Pomme pour revenir ensuite en France. 24 ans plus tard, le couple y vit toujours.

« Les premières années, j’ai travaillé avec mon mari et nous avons décidé, en 2007, d’ouvrir une galerie de design qui servait de laboratoire pour son agence. » Dans cette galerie dont elle prend la direction, elle présente le travail de designers français comme Frédéric Sofia ou François Azambourg. « Cela m’a permis de découvrir la scène new-yorkaise mais aussi américaine, en participant notamment au Design Miami Art Basel en 2009. » Pourtant à l’aube des années 2010, les événements autour du design sont très peu nombreux à New York. Seule l’International Contemporary Furniture Fair (ICFF) place le secteur sous la lumière des projecteurs tous les ans au mois de mai. « J’ai pris conscience à ce moment-là qu’il y avait de l’espace pour créer un événement qui soit un lieu d’échange pour la communauté du design, et qui renforce les liens entre les États-Unis et l’Europe. Car en Europe, les gens ne connaissaient pas ce qui se faisait aux États-Unis, et vice-versa. »

Manhattan, Brooklyn…

Alors qu’Odile Hainaut travaille sur son projet d’événement qu’elle souhaite développer dans le cadre de l’ICFF, un ami la met en contact avec Claire Pijoulat qui, de son côté, a fait le même constat. Elles décident de s’associer pour créer un « salon à échelle humaine qui soit aussi un rendez-vous où se combinent le culturel et le commercial » : WantedDesign est né. Les portes de la première édition ouvrent en 2011 : on y trouve une partie workshop, des expositions, des talks. « Nous y invitons également plusieurs ateliers de New York qui ont des origines françaises et des écoles de design. » Les retours sont excellents, confortant les deux fondatrices dans leur volonté de pérenniser ce salon. « Beaucoup de grosses compagnies sont venues nous voir pour en faire partie l’année suivante. »

En 2013, la ville de New York décide de créer officiellement une Design Week : « NYC x Design » et les deux fondatrices sont invitées à rejoindre le comité organisateur. « La même année, le complexe Brooklyn Industry City nous contacte pour nous proposer de venir nous installer dans cet espace dont ils veulent faire un ‘design district’ au sud de Brooklyn. » WantedDesign prend donc ses quartiers dans cette ancienne cité industrielle entièrement rénovée et qui abrite aujourd’hui des start-up, des hôtels, des boutiques, etc. « Nous avons tout de suite été séduites par ce lieu et décidé d’y organiser un autre événement, en plus de celui de Manhattan, également en mai lors de la Design Week. Nous y avons aussi tenu la grande soirée d’ouverture de « NYC x Design » qui a réuni 1500 personnes. C’est la magie de New York : les gens n’hésitent pas à prendre le métro pour découvrir de nouvelles initiatives même loin de chez eux, il y a un vrai goût pour la nouveauté. »

…Et toujours la France

En novembre 2019, l’ICFF rachète le salon WantedDesign de Manhattan mais Odile Hainaut et Claire Pijoulat en restent les directrices. Elles conservent par ailleurs celui de Brooklyn. « Ce rachat nous a protégées financièrement de la pandémie même si, pendant deux ans nous avons poursuivi nos activités tant bien que mal avec de nouveaux formats en ligne. » En 2022, nouveau rebondissement : le duo reprend la direction de l’ICFF et s’impose donc définitivement comme le binôme incontournable du design dans la Grosse Pomme.

Cette implantation new-yorkaise réussie n’a pas fait oublier son pays d’origine à Odile Hainaut. « J’ai gardé un lien fort avec la France. Chez WantedDesign, nous essayons de créer des ponts entre la sortie d’école et le monde professionnel en mettant en contact des experts, des écoles, des établissements culturels, etc. Nous avons par exemple travaillé avec des établissements parisiens comme l’école Boulle, l’école nationale supérieure de création industrielle (Ensci), l’école nationale supérieure des arts appliqués et des métiers d’art (Ensaama Olivier de Serres), etc. »

Échanges transatlantiques

Ce lien avec la France a également pris la forme, en 2016, d’un programme intitulé « Oui design ! ». « L’actuelle ministre de la Culture Rima Abdul Malak était alors attachée culturelle à l’ambassade de New York et nous avons beaucoup travaillé ensemble pour créer ce programme d’échanges entre les scènes de design françaises et américaines. Nous avons notamment été très impliquées dans la mise en place du ‘Transatlantic Creative Exchange’, une initiative pour faciliter les rencontres et créations communes entre des designers américains et des ateliers français, et l’inverse. Trois années durant (jusqu’au Covid), le fruit de ces collaborations a été exposé dans le cadre du salon WantedDesign à Brooklyn. »

WantedDesign est aussi partenaire de la Villa Albertine, institution culturelle française qui propose notamment des résidences d’artistes aux États-Unis. « Nous accueillons ces résidents dans nos locaux à Industry City ». En avril 2023, Odile Hainaut a par ailleurs été contactée par le ministère français de la Culture pour devenir la référente de la stratégie nationale en faveur des métiers d’art sur le volet international, preuve de son expertise dans ce secteur. Et quand on lui demande si elle penche plutôt pour le design à la française ou celui à l’américaine, son cœur balance. « En France, le design et les métiers d’art font partie de notre culture. Aux États-Unis, la culture du design est beaucoup plus pragmatique. Mais il est possible de faire un mariage très heureux entre la méthodologie, la rapidité mais aussi l’échelle à laquelle les choses se font aux États-Unis, et l’expertise et le savoir-faire français, uniques au monde et qui sont sources d’admiration chez les Américains. »

> Zoom sur l’Institut français

Acteur essentiel de la politique culturelle extérieure de la France, l’Institut français est placé sous la double tutelle du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères et du ministère de la Culture. Il assure deux missions fondamentales : 

  •     promouvoir la culture et la langue françaises dans le monde;
  •     œuvrer à la diversité culturelle dans le monde ; 

Pour cela, il travaille très étroitement avec le réseau culturel français à l’étranger dont il vise notamment à amplifier l’action.

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