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Portrait d’alumni: « Maîtriser le français est un réel avantage sur le marché du travail »

Qui sont les Alumni, ces étudiants internationaux venus effectuer tout ou partie de leur cursus universitaire en France et qui gardent un lien fort avec l’Hexagone ? Chaque mois, Français à l’étranger vous propose de découvrir le parcours de l’un d’entre eux, en partenariat avec Campus France. Ce mois-ci, c’est Pavol Szalai, responsable du bureau Union européenne et Balkans au siège de Reporters sans frontières, qui nous explique comment ses expériences en France ont été un grand atout tout au long de son parcours.

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Portrait d’alumni: « Maîtriser le français est un réel avantage sur le marché du travail »

Français à l’étranger : Dans quelles conditions êtes-vous venu étudier en France ?

Pavol Szalai : Je suis arrivé en France en 2010 pour suivre un master de deux ans à Sciences Po, après l’obtention d’un premier master en sciences politiques en Slovaquie d’où je suis originaire. J’avais déjà plusieurs expériences professionnelles mais je souhaitais les enrichir par une nouvelle expérience académique qui me permettrait de me spécialiser dans mon sujet de prédilection : les affaires européennes. La formation proposée par cette grande école me permettait de réaliser un stage, que j’ai effectué à la Commission européenne à Bruxelles.

Comment s’est passée votre arrivée en France ?

Ayant des attaches familiales à Paris, mon installation a été facile. Et j’ai très vite pu créer de belles amitiés au sein de mon master. Toutefois, mes camarades de classe étaient majoritairement plus jeunes que moi et n’avaient pour la plupart aucune expérience professionnelle. Ils avaient donc un regard quelque peu différent sur la vie, mais cela ne m’a pas empêché de m’intégrer, même si j’étais souvent pris par les obligations professionnelles que j’avais à côté de mes études. En effet, la vie à Paris étant chère, j’ai choisi d’en financer une partie en réalisant des articles pour des médias slovaques. J’ai aussi eu la chance, en tant que citoyen de l’Union européenne, de bénéficier de frais de scolarité peu élevés.

Qu’est-ce qui vous a le plus surpris quand vous êtes arrivé ici ?

Concernant ma scolarité, j’ai vraiment été frappé par le caractère international de Sciences Po : nous étions au sein de ma promotion quasiment 50 % d’étrangers. De manière générale, cette école m’a semblé très internationale. Cela se ressentait par exemple lors des cours qui étaient particulièrement multiculturels, car les enseignants aussi étaient pour certains étrangers. De ce fait, nous n’étions pas du tout dans une bulle franco-française à laquelle je m’attendais pourtant.

Que vous a appris votre formation en France, sur le plan professionnel et personnel ?

J’ai pu améliorer mon français, que ce soit à l’oral ou à l’écrit. Cela me semblait très important, car même si l’anglais est la langue la plus parlée dans le monde, maîtriser le français est un réel avantage sur le marché du travail, notamment pour travailler dans les domaines de la diplomatie, des affaires politiques, des relations entre États et citoyens, des lobbying, de l’humanitaire etc. Ensuite, j’ai pu me construire un réseau de contacts dans mon domaine de prédilection : l’Union européenne. Aujourd’hui encore, quatorze ans après la fin de mes études à Sciences Po, le carnet de contact que j’ai créé pendant ma scolarité m’est utile.

Êtes-vous resté en France à la suite de vos études ?

J’y suis resté deux ans à la suite de mon master. J’y ai fait d’abord des stages dans le secteur de l’énergie, toujours avec une optique Union européenne : j’ai commencé par un stage dans un cabinet de conseil, puis à EDF. Par la suite malheureusement, aucune opportunité professionnelle pérenne ne s’est présentée à moi. Je suis donc retourné en Slovaquie en 2014 où j’ai intégré le pôle communication du ministère des Affaires étrangères slovaque. Après un an passé dans la fonction publique en Slovaquie, j’ai été rappelé par mon métier de cœur : le journalisme. J’ai alors intégré le réseau de médias Euractiv en me spécialisant dans les affaires européennes et le secteur de l’environnement et de l’énergie. C’est à cette période que j’ai été contacté par l’organisation Reporters sans frontières (RSF), basée à Paris, qui cherchait un correspondant en Slovaquie. Je pense avoir été repéré grâce à l’aspect francophone de mon profil qui a été un grand avantage tout au long de mon parcours. J’ai donc occupé ce poste pendant deux ans.

Que faites-vous aujourd’hui ?

En 2020 je suis revenu en France pour travailler au sein du siège de RSF à Paris où j’occupe depuis le poste de responsable du bureau Union européenne et Balkans. Je gère un réseau de 30 correspondants en Europe, dont je faisais partie auparavant. En plus de mes attaches familiales ici, je savais qu’il fallait que je saisisse cette opportunité de travailler dans une grande ONG qui défend la démocratie et la liberté de la presse. Mes expériences professionnelles et académiques en France ont vraiment boosté ma carrière et m’ont permis de trouver ma niche d’expertise pour être compétitif sur le marché du travail.

Que recommanderiez-vous à un étudiant qui veut venir étudier en France ?

La France est un pays d’une richesse incroyable. Mon premier conseil serait donc de profiter un maximum de ce que l’Hexagone peut offrir, entre autres l’accès à la culture. Le théâtre, les expositions…tout cela est abordable et c’est vraiment un grand atout de ce pays. Mon deuxième conseil serait d’acquérir en France des expériences professionnelles, notamment par le biais de bénévolats ou de travaux qui ne sont pas à temps plein, afin d’avoir ensuite un profil d’autant plus intéressant sur le marché du travail.

> Qu’est-ce que France Alumni ?

Le réseau France Alumni vise à « fédérer, informer et aiguiller les diplômés internationaux de l’enseignement supérieur français ». Pilotée par Campus France, la plateforme du réseau permet aux alumni de garder le lien avec la France et donne accès à un annuaire interactif qui permet à chacun de ses membres d’entrer en contact avec d’autres alumni et d’accéder aux offres de stage et d’emploi publiés par les entreprises partenaires. Le réseau donne lieu à plus de 3200 partenariats avec des entreprises ou des institutions françaises et étrangères. Plus de 3300 événements (rencontres, réseautage,…) ont été organisés dans le monde depuis son lancement en novembre 2014.

Crédit photo : Manon Levet/RSF

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