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Nairobi, nouvelle coqueluche des start-up africaines

Surnommée la « Silicon Savannah », Nairobi est aujourd’hui l’un des plus importants nœuds technologiques du continent. L’an dernier, la capitale kényane a même soufflé au Nigeria la place de premier hub numérique d’Afrique.

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Nairobi

Grâce à ses talents et à sa bonne connexion Internet entre autres, Nairobi a accueilli en février dernier l’« Africa Tech Summit », rassemblant tous les géants de la tech. Depuis déjà des années, se développe à l’est de la capitale une ville du futur, gigantesque pépinière de l’innovation numérique qui force l’admiration des investisseurs du monde entier. Tous les Gafam ont déjà leur camp de base à Nairobi : un centre de développement et de recherche pour Microsoft, un autre pour Google et une plateforme de serveurs informatiques pour Amazon. Grâce à un écosystème unique de start-up, le Kenya est le pays qui a collecté le plus de fonds sur le continent l’an dernier.

Connu pour son terreau de fintechs (finance), il commence à s’imposer sur d’autres secteurs, dont la greentech (environnement). Le Kenya a toujours été dynamique sur la scène tech. Il abrite l’une des plus anciennes start-up du continent : M-Pesa. Créé en 2007, il s’agit d’un service de transfert d’argent par mobile, le fameux « mobile money », qui revendique de plus de 50 millions d’utilisateurs chaque mois. Plus de 80% des transactions au Kenya passent aujourd’hui par ce système.

La mobilité électrique en plein boom

Beaucoup de financiers ont aussi investi dans des start-up dans le secteur de la santé, de l’agriculture ou de l’éducation. « Vous êtes dans un pays où le service public est faible, rappelle Laure Paugam, directrice exécutive de la CCI France Kenya, ce qui offre beaucoup d’opportunités pour les entreprises privées de prendre une part dans ces secteurs. En ce moment, c’est la mobilité électrique qui connaît un énorme boom. Le gouvernement kényan a mis en place des incitations fiscales pour le développer. » Google, Glovo ou Uber… On ne compte plus les grandes multinationales qui ont choisi d’installer à Nairobi leurs sièges régionaux.

La « French Tech », l’organisme public chargé de soutenir les start-up françaises, en France et à l’international, est elle aussi bien présente dans le pays depuis quatre ans, à travers, par exemple, des concours d’innovation organisés dans les lycées. Une délégation était également présente à « Emerging Valley », la grand-messe de la tech, fin novembre dernier à Aix-Marseille-Provence. Particularité : vu que la French Tech manque d’entrepreneurs français au Kenya, encore attirés par les secteurs traditionnels de l’économie, elle s’est ouverte à d’autres nationalités.

Cours de codage dès l’école primaire

Signe en tout cas de l’avènement de cette « start-up nation » africaine, où les jeunes diplômés sont déjà courtisés par les Gafam, le gouvernement kényan a imposé l’apprentissage des bases du codage informatique dès l’école primaire. Les « start-upers » kenyans ont eux levé près de 500 millions d’euros de fonds l’an dernier, soit deux fois plus que l’année précédente. Les Français ne sont pas en reste puisque quatre écoles d’ingénieurs du réseau ParisTech et l’Université de Nairobi (UoN) ont signé en mai dernier un partenariat inédit. « Les écoles françaises apportent leur boîte à outils dans cinq domaines : gouvernance, curricula, recherche, innovation, internationalisation, explique Christian Lerminiaux, président de ParisTech, et nous verrons ensemble comment l’UoN peut adapter les outils qu’elle juge pertinents aux conditions locales. »

Le succès du Kenya ne devrait pas se démentir puisque le pays dispose de jeunes extrêmement qualifiés après avoir suivi des études à l’étranger. Ici, l’anglais est la langue numéro un. Conséquence : beaucoup d’entreprises françaises cessent d’envoyer à grands frais des expatriés pour diriger leurs filiales et nomment des directeurs kényans.

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