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Nomades numériques : quels visas pour travailler en voyageant ?

Télétravailler au bord de l’océan, dans un café de Lisbonne ou depuis une villa à Bali ? Ce rêve est devenu réalité pour des milliers de travailleurs qui ont opté pour une vie nomade. Face à ce phénomène en plein essor, plusieurs pays ont mis en place des visas spécifiques pour les « digital nomads ».

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Des visas pensés pour les télétravailleurs

De plus en plus de pays proposent aujourd’hui un visa « nomade numérique » permettant à des travailleurs indépendants ou salariés à distance de résider temporairement sur leur territoire sans y chercher d’emploi local. La Nouvelle-Zélande, par exemple, a assoupli ses règles en janvier 2025 pour permettre à ces travailleurs de séjourner jusqu’à 90 jours, avec l’objectif de dynamiser l’économie sans impacter le marché du travail local.

Plus d’une cinquantaine de pays proposent désormais ce type de visa, parmi lesquels l’Estonie, le Portugal, le Costa Rica, l’Indonésie ou encore Dubaï. La durée, les conditions de revenus ou d’assurance santé varient fortement d’un pays à l’autre, mais tous répondent à une même logique : attirer des talents mobiles, souvent bien rémunérés.

Le visa touriste reste majoritaire

Mais en pratique, beaucoup de nomades numériques continuent de voyager avec un simple visa touristique, souvent plus facile à obtenir.. Ainsi, pour s’établir en Thaïlande, avec un passeport français, un nomade digital peut rester 90 jours avec un visa touristique. A Bali, ils peuvent obtenir un visa d’un mois, renouvelable une fois.

C’est le choix qu’a fait Cassandre qui commence tout juste son aventure en tant que nomade numérique. « J’ai récemment quitté mon CDI pour me lancer à 100% dans mon activité de coaching que je menais en parallèle. Je viens d’atterrir à Bali où je vais rester un mois dans le même hébergement pour créer une routine. Ensuite, je prévois de visiter les îles près de Bali en prolongeant mon visa avant de faire un saut en Thaïlande. »

S’ancrer quelque part pour mieux rayonner

Ariel de son côté a pris un autre parti. Ce développeur web devenu entrepreneur freelance a découvert le nomadisme digital en 2019, période pendant laquelle il a pu visiter sept pays en sept mois. En 2023, il décide de s’installer dans un pays d’attache, à Taïwan, tout en continuant de voyager.

« Ma façon de voir le nomadisme a changé. J’avais besoin d’avoir une base dans un pays et pouvoir bouger dans d’autres pays pour travailler. Je vis ma vie quotidienne, avec mes habitudes, à Taïwan et tous les trois mois, je pars pour une phase de nomadisme avec un visa touriste », raconte-t-il.

Pour s’installer dans ce pays d’Asie, Ariel opte pour une Gold card. « Ce visa a été créé pour attirer des talents entrepreneurs à Taïwan. Cela me permet d’avoir une résidence semi-permanente dans le pays mais toute la partie business reste en France. Je paie aussi tous mes impôts en France par choix », explique-t-il.

Nomade, mais pas hors-la-loi

Si devenir nomade digital paraît simple, quelques précautions sont toutefois nécessaires. « On peut travailler de presque partout, mais toujours dans le respect des règles locales. Certains pays demandent des éléments spécifiques même pour le travail à distance, il ne faut pas improviser », prévient Mary Peters, éducatrice, nomade digitale qui vit en ce moment en Belgique.

Un constat que partage Ariel.  « Pour s’installer au Japon, au-delà de 180 jours, on doit payer son impôt sur le revenu sur place ! Il faut le savoir avant de partir. »

Par ailleurs, si certains pays perçoivent le nomadisme digital comme une aubaine économique, ce mode de vie a un impact sur la population locale. « L’arrivée massive d’étrangers participe à la gentrification de certains pays. Ce n’est pas uniquement dû aux nomades numériques, mais on y contribue. Certaines zones prisées en Thaïlande mais aussi à Lisbonne, Bali ou au Vietnam, deviennent beaucoup plus chères ce qui crée des tensions avec les locaux », analyse Ariel.

LIRE AUSSI: « Je n’ai pas reconnu ma ville » : À Mexico, le phénomène du nomadisme digital augmente le coût de la vie pour les locaux

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