Étudier à Singapour : mode d’emploi

Une stratégie nationale centrée sur l’éducation

Depuis 1965, Singapour a fait de la formation et de la recherche un axe majeur de développement. Une politique payante : la cité-État figure aujourd’hui parmi les écosystèmes académiques les plus performants au monde. La National University of Singapore (NUS), par exemple, a gagné près de dix places au classement du Times Higher Education en moins de dix ans.

Les options pour les étudiants étrangers

1. Intégrer directement une université singapourienne

De plus en plus de lycéens et d’étudiants français tentent l’admission directe dans une université locale pour accéder à un cursus anglophone d’excellence, au cœur d’un environnement international.

Les trois principales institutions — NUS, Nanyang Technological University (NTU) et Singapore Management University (SMU) — recrutent chaque année des étudiants internationaux en bachelor, master et doctorat.

Sélection : exigeante, avec beaucoup de candidats pour peu de places.
Dépôt de dossier : en ligne, généralement d’octobre à avril pour une rentrée en août.

Critères habituels :

• très bons résultats au baccalauréat (souvent mention TB),

• preuve de niveau d’anglais (IELTS ou TOEFL),

• parfois SAT/ACT pour les bachelors,

• GMAT/GRE pour certains masters.

Les programmes, intégralement en anglais, mettent l’accent sur la pratique, la recherche et l’innovation.
Coût : de 12 000 à 50 000 € par an selon les filières.
Aides possibles : bourses gouvernementales (ASEAN Scholarships), financements NUS/NTU, bourses de recherche…

2. Rejoindre un campus ou un programme français installé à Singapour

Plusieurs écoles françaises ont choisi Singapour pour y implanter un campus ou développer des partenariats solides :

• ESSEC Asia-Pacific et EDHEC : programmes bachelor, master et spécialisations entièrement ou partiellement suivis depuis Singapour.

• Grenoble École de Management : Master in International Business (MIB), MSc Finance.

• Université Paris 2 Panthéon-Assas : campus « Sorbonne-Assas International Law School » avec un LL.M. en droit international des affaires.

• EHL Hospitality Business School : Bachelor en management hôtelier et programmes courts sur son campus ouvert en 2021.

Ces options permettent de bénéficier d’un ancrage académique français tout en profitant de l’écosystème asiatique.

3. Faire un double diplôme à Singapour

Plusieurs grandes écoles françaises ont conclu des partenariats académiques de haut niveau avec des universités de Singapour :

• French Double Degree Programme : un partenariat entre NUS et six grandes écoles françaises (CentraleSupélec, École des Ponts, Polytechnique, Mines Paris, ENSTA Paris, Telecom Paris).

• Sciences Po x NUS : deux ans à Paris, deux ans à Singapour.

• HEC Paris : double diplôme MBA avec NUS Business School, programmes conjoints et échanges avec NTU et SMU.

Ces parcours offrent une double reconnaissance académique et une immersion complète dans deux environnements d’excellence.

Vie étudiante et perspectives professionnelles

Dynamique, sûre et particulièrement internationale, Singapour séduit par la qualité de vie qu’elle offre aux étudiants : enseignement en anglais, campus modernes, dynamisme culturel, diversité culinaire et activités sportives toute l’année.

Le marché du travail local propose également de nombreuses opportunités de stages et d’emplois, notamment dans :

• la finance et la banque,

• les technologies et la cybersécurité,

• la logistique et le commerce international,

• la recherche et l’ingénierie.

Attention toutefois au coût de la vie, l’un des plus élevés au monde : le logement représente le principal poste de dépense, et les places les plus abordables partent vite. Il est essentiel d’anticiper.

Pour un aperçu détaillé des dépenses mensuelles types :
👉 https://mscstrategy.nus.edu.sg/fees-finances/expenses/