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Eures, le site de l’emploi incontournable en Europe

Au fil des ans, Eures, le portail européen sur la mobilité de l’emploi, s’est transformé pour élaborer une véritable correspondance entre ses services et les besoins de ses utilisateurs.

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Eures est un sigle insuffisamment connu des travailleurs français. Pourtant, l’EURopean Employment Services (services européens de l’emploi) est un réseau de coopération gratuit formé par les services publics de l’emploi des pays membres de l’Union européenne. Des services privés de l’emploi, des syndicats, des organisations d’employeurs et d’autres acteurs pertinents du marché du travail sont aussi partenaires. Son objectif ? Faciliter la libre circulation des travailleurs dans l’Espace économique européen (EEE) et la Suisse. Sa cible ? Les demandeurs d’emploi bien sûr, ceux qui souhaitent se rendre dans un autre pays pour y travailler ou y étudier, ainsi que les employeurs qui souhaitent recruter leur personnel à l’étranger.

> Comment ça marche ?

Eures met à la disposition des citoyens européens un portail très complet qui leur permet d’une part d’avoir des informations sur le travail en Europe et par pays, et d’autre part d’avoir accès à une banque de données exceptionnelles puisque plus de 3 millions d’offres sont en permanence accessibles. Le portail fournit non seulement des informations sur les offres d’emploi dans l’Espace économique européen et la Suisse, mais également des informations sur les tendances du marché du travail de tous les pays et régions de l’EEE, des informations pratiques sur les conditions de vie et de travail en Europe, ainsi qu’une base de données en ligne contenant les CV de demandeurs d’emploi. Eures propose un réseau de conseillers capables de fournir des informations, une aide et une assistance aux demandeurs d’emploi et aux employeurs par le biais de contacts personnels. Ces conseillers sont des spécialistes formés pour assurer les trois services de base d’Eures que sont l’information, l’orientation et le placement, tant aux demandeurs d’emploi qu’aux employeurs intéressés par le marché européen du travail.

Il y a plus de 850 conseillers dans toute l’Europe et leur nombre est en constante augmentation. Leurs coordonnées et adresses se trouvent sur la page « Recherche de conseillers Eures » dans la section « Eures » du portail ou en cliquant sur le bouton « Contacter un conseiller Eures » disponible sur de nombreuses pages du portail. Ils sont chargés de répondre à vos questions sur le marché du travail, le logement, l’enseignement, le coût de la vie, la santé, la législation sociale, la fiscalité… L’ensemble de ces prestations sont gratuites. Un numéro d’assistance est par ailleurs à disposition : 00800 4080 4080. Vous pouvez aussi converser en ligne ou par Skype avec les conseillers (https://ec.europa.eu/eures/public/fr/contact) ou leur envoyer un mail : https://ec.europa.eu/eures/public/fr/contact-us

Eures est également présent sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Linkedin…).

> Qui a la côte ?

Pâtissier, journaliste, commercial, médecin… tous les métiers sont recensés, tous les niveaux de diplômes sont recherchés, même les stagiaires peuvent trouver des offres. À titre d’exemple, en cette fin avril, 2019 lorsque vous entriez la profession « ingénieur » sur le site Eures, vous trouviez 128 172 postes vacants offres, dont plus de 62 600 pour l’Allemagne contre seulement 1 pour l’Islande, avec 743 propositions pour des contrats en apprentissage, 65 stages. C’est de loin l’Allemagne qui propose le plus d’offres (plus de 800 000), suivie par l’Autriche, la Belgique, la Bulgarie, Chypre, la Croatie, le Danemark… Quant aux professions les plus demandées, on trouve en tête les vendeurs en magasin, puis les mécaniciens, le personnel infirmier (niveau intermédiaire), les secrétaires, les serveurs.

> Drop’pin@EURES

Drop’pin@EURES est un projet mené par la Commission européenne qui vise à aider les jeunes à améliorer leur employabilité et leurs compétences en les mettant en contact avec une vaste gamme d’offres en Europe. En s’inscrivant sur Drop’In, ces jeunes européens peuvent créer leur CV en ligne et se faire connaître auprès d’entreprises et avoir accès à plus de 100 événements de recrutement annuels organisés par Eures (y compris les Journées européennes de l’emploi en ligne et sur le terrain). Sur le site, on trouve aussi de nombreux articles et reportages contenant des informations et des conseils sur la manière de mettre un pied dans la vie active et de se présenter aux employeurs. On a également accès aux mises à jour les plus récentes sur les réseaux sociaux, des articles d’actualité sur des sujets liés aux jeunes.

> My first Eures job

Votre premier emploi Eures a pour objectif d’aider les jeunes ressortissants de 18 à 35 ans de l’un des pays de l’UE28 + l’Islande et la Norvège (pays de l’AELE/EEE) à trouver un stage ou un travail dans l’un de ces pays. Il aide également les employeurs à trouver la main-d’œuvre dont ils ont besoin pour pourvoir à des postes difficiles à pourvoir. Eures fournit un soutien – informations, recrutement, jumelage, placement et financement – aux jeunes demandeurs d’emploi et aux employeurs souhaitant recruter en dehors de leur pays d’origine.

Eures propose notamment une assistance avant le placement aux employeurs pour identifier leurs besoins réels et définir leur offre d’emploi, ainsi qu’aux demandeurs d’emploi pour s’inscrire sur la plateforme. Il y a également à la clé des avantages financiers : une bourse pour permettre aux demandeurs d’emploi de couvrir leurs frais de voyage, ce qui leur permet d’assister à des entretiens d’embauche et de s’installer dans d’autres pays de l’UE pour y occuper un emploi ; une bourse pour les PME si elles offrent un programme d’intégration aux jeunes travailleurs nouvellement embauchés ; la prise en charge de cours de langues ou d’autres formations pour demandeurs d’emploi présélectionnés ; un soutien à la reconnaissance des qualifications de demandeurs d’emploi présélectionnés ; un soutien au mentorat pour les stagiaires. Le contrat passé avec l’employeur doit être de six mois (trois pour un stage).

Pour en savoir plus 

> Eures transfrontalier

Plus de 1,4 million de personnes vivent dans un pays de l’Union européenne tout en travaillant dans un pays voisin. Ils sont ainsi confrontés à des codes du travail et des pratiques différentes, raison pour laquelle Eures a développé un service spécialement dédié aux travailleurs transfrontaliers.

Eures aide les travailleurs transfrontaliers à surmonter ces obstacles en offrant un soutien financier aux partenariats transfrontaliers, sous l’égide de l’EaSI, programme de l’UE pour l’emploi et l’innovation sociale. En 2019, dans le cadre de l’appel 2018, onze partenariats transfrontaliers impliquant seize pays reçoivent un financement de l’EaSI.  L’objectif général des partenariats est de favoriser le partage d’informations et de conseiller les demandeurs d’emploi et les employeurs en matière de mobilité professionnelle transfrontalière, d’offrir des possibilités de placement, et de fournir des services antérieurs et postérieurs au recrutement. Des groupes d’experts sont disponibles pour aider les travailleurs à chaque étape de leur carrière et répondre à toute question que ces derniers peuvent se poser concernant les modalités pratiques du travail transfrontalier. (https://ec.europa.eu/eures/public/fr/eures-in-cross-border-regions?lang=fr&app=0.8.1-build-2&pageCode=cross_border#/list)

> Le changement est en marche !

Rencontre avec Denis Genton, chef d’unité à la direction générale Emploi, affaires sociales et inclusion à la Commission européenne.

Vous avez entamé une réforme au sein d’Eures et choisi de rendre plus performant son portail. Avez-vous davantage de chercheurs d’emploi enregistrés ?

Denis Genton : Notre portail est mis à jour régulièrement, la transmission des données de toutes les offres et CV est quasi systématique. Ce n’est pas facile à organiser car nous avons en permanence quelque 3,6 millions d’offres en ligne, soit plus d’un million d’offres de plus qu’avant notre réforme. Nous souhaitions aussi avoir plus de 435 000 CV mis en ligne, ce qui était plus délicat en raison des politiques de protection des données. Nous en sommes actuellement à plus de 43 400 CV mis en ligne, nous en aurons à terme plus de 2 millions. Notre site doit aussi permettre de faire « matcher » les candidatures avec les offres. Ainsi, un candidat français ne peut pas répondre à une offre française, c’est un peu long à mettre en œuvre. D’autant que le site sera aussi plus convivial  : une nouvelle version devrait être prête à l’automne.

Comment la mise en place des systèmes d’admissions permettant de s’ouvrir à d’autres acteurs que ceux des services publics de l’emploi des pays avance-t-elle ?

D.G : Les Etats membres avaient pour obligation de mettre en place un système d’admission pour ouvrir le réseau à d’autres acteurs comme des agences privées d’emploi. Le processus est toujours en cours, le réseau s’est enrichi de 26 nouveaux membres ; si le mouvement est modeste, il reste prometteur.

Comment avance la création de l’Autorité européenne du travail qui a donc été actée dernièrement ? Comment Eures s’inscrit dans ce processus ?

D.G : L’objectif de cette Autorité est de promouvoir des conditions équitables de mobilité dans l’Union. Le premier pilier de cette agence est l’information : Eures met sur son site des informations régulièrement mises à jour sur tout ce qui concerne l’emploi en Europe, traduites dans toutes les langues officielles de l’Union. Le deuxième est la coopération, à travers notamment la possibilité de mener des opérations conjointes : ainsi, l’Autorité fournira une assistance à la réalisation d’inspections conjointes entre les services des inspections du travail des Etats membres. Le troisième pilier est l’arbitrage : en cas de conflits entre pays membres, l’Autorité pourra intervenir afin de trouver une solution aux litiges plutôt que de les traiter devant les tribunaux. Aujourd’hui, à Bruxelles, nous coordonnons le réseau Eures et nous gérons son portail. Ces services seront transférés au sein de l’Autorité, dont nous ne savons pas encore où se trouvera le siège. Ce qui ne nous empêche pas d’avancer !

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